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Florence GÉNÉREUX EI
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Florence GÉNÉREUX
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LA VALSE ÉMOTIONNELLE DANS LA RELATION AMOUREUSE

article du 24/11/20 7 minutes 57 1
je ne suis pas l'auteur, article de Angélique GARCIA, voir la source

Être amoureux est une expérience intense, au sommet des exaltations émotionnelles. Mais pourquoi l’amour nous entraîne-t-il dans une valse des émotions où nous avons parfois l’impression de ne plus rien maîtriser ?

Toute relation porte en elle un bouillonnement d’émotions et le couple n’y échappe pas. D’ailleurs, c’est probablement là qu’il est le plus intense… Jusqu’à connaître le classique chagrin d’amour auquel peu d’amoureux échappent. Avoir le cœur brisé n’est à ce propos pas seulement une image, il est aussi une réalité médicale. On l’appelle cardiomyopathie de stress ou Tako-Tsubo, le syndrome du cœur brisé. Cette pathologie causée par un stress physique et/ou émotionnel intense peut entraîner une défaillance cardiaque aiguë, parfois mortelle. C’est vraisemblablement ce qu’a vécu Guillaume lors d’une rupture sentimentale très difficile. « Après la séparation, pendant trois semaines j’avais une forte douleur dans la poitrine et une oppression cardiaque, confie-t-il. Les six mois qui ont suivi, une baisse conséquente de forme. Deux ans plus tard, j’ai fait un infarctus non expliqué par la médecine. »

Chaque composition relationnelle est unique

En état de mouvement constant, le corps émotionnel n’est pas uniquement représentatif de notre état émotionnel du moment, il est aussi une sorte de banque de données, une bibliothèque de notre histoire émotionnelle. « Nous y gardons les traces de nos peines de cœur, nos peurs, nos trahisons, nos frustrations, nos dépendances, nos abandons, les souffrances de toutes sortes, nos espoirs, nos désirs... »,clarifie la psycho-énergéticienne en thérapie quantique et libération karmique Véronique Lefebvre. « Cela laisse, outre l’information stockée, des blessures et des cicatrices qui peuvent s’ouvrir dès que des sentiments, des émotions, des événements extérieurs entrent en résonance avec la bibliothèque émotionnelle. Suivant l’intensité et le cumul des expériences vécues, certaines vibrations extérieures vont venir réveiller ces vieux programmes que l’on pensait le plus souvent oubliés ou résolus et nous entrons dans un état d’alerte avec des émotions fortes. Celui qui est en face verra, lui aussi, ses anciens traumas réagir, et c’est l’explosion, la crise. »

Julien et son ex-compagne ont décidé d’aller voir une thérapeute de couple, car ils n’étaient plus capables de réguler leurs émotions, ils vivaient beaucoup de disputes sans conclusion constructive. « La thérapie m’a apporté une conscience plus précise de mon fonctionnement et du sien, confie Julien. Aussi, cela m’a aidé à comprendre que nous n’étions pas faits pour vivre ensemble, tant nos fonctionnements respectifs réveillaient en chacun nos blessures d’enfants et demandaient trop d’efforts pour s’accorder. » La relation de couple se construit à partir de ce que chacun connaît des systèmes relationnels. Qu’est-ce qui se passe dans la relation ? De quoi est-elle faite ? Comment les deux individus s’y prennent-ils pour produire cette relation ? Pour la thérapeute de couple et familiale systémique Caroline Parral, « chaque composition relationnelle est unique, on va avoir une qualité, une possibilité relationnelle avec une catégorie de personnes et une autre possibilité avec une autre catégorie de personnes. L’attitude de l’autre en face réveille des choses en nous qui se manifestent dans la relation, et c’est réciproque. On va inévitablement prospecter du côté de la construction individuelle, mais en approche systémique, on s’attache aussi à regarder le contexte, à savoir les enjeux parentaux, professionnels, individuels, de couple… qui viennent peser un certain poids dans ce qui se manifeste dans la relation. Dans une thérapie de couple, c’est ce que l’on essaie de décortiquer, de revisiter, de remettre à plat, de comprendre. »

Réconcilier son féminin et son masculin intérieurs

Marie-Hélène entretenait avec son compagnon une relation tumultueuse, elle entrait souvent en réaction, et se sentait vulnérable et influençable par l’homme extérieur. « À ce moment-là, je n’accueillais pas mes émotions, je me sentais incomprise et perdue, j’avais une liaison avec un autre homme. » Une hypnothérapeute lui propose de faire la rencontre de son couple intérieur. « Durant la séance, elle m’a conduite devant un château. Elle m’a demandé d’aller voir mon féminin dans la tour de ma reine, c’était une femme voilée, apeurée, avec une couronne et une longue robe dans une petite chambre. Je devais rentrer en contact avec elle, on s’est enlacées pour se reconnaître, je l’ai changée, elle s’est laissé faire, je lui ai mis une robe bohème, j’ai lâché ses cheveux, dans lesquels j’ai mis une fleur. Sur les instructions de la thérapeute, je lui ai demandé si elle voulait bien que je revienne la voir avec mon roi, elle était d’accord. » Pour aller contacter son masculin intérieur, Marie-Hélène a dû appréhender plus d’obstacles. « Il a fallu monter à cheval les escaliers de l’autre tour dans un passage étroit, c’était inconfortable. Là, un chevalier tout fait d’armure regardait par la fenêtre, comme s’il avait besoin de s’échapper. Je lui ai enlevé son armure délicatement, son visage ressemblait à celui de mon compagnon, j’étais bluffée. Il m’a dit : “Merci, je peux enfin respirer !”, comme si je l’étouffais. Je lui ai proposé de rencontrer sa reine, il m’a dit d’accord, à condition d’y aller à cheval. Je l’ai accompagné, il y avait une telle pudeur entre eux, comme s’ils ne se connaissaient pas ! Puis avec mon aide, ils se sont enlacés très longtemps, il y avait une connexion très profonde. »

Pour Marie-Alexandra de Fontbrune, hypnothérapeute, constellatrice systémique et familiale, accompagnatrice en intelligence amoureuse qui a guidé Marie-Hélène dans cette séance, « on porte tous en nous une partie masculine et une partie féminine, on naît avec cette impression d’unité, puis viennent les expériences, les injonctions parentales, les récupérations au niveau transgénérationnel et au-delà. Progressivement, on plonge dans la dualité avec nous-mêmes et avec le monde. Avec l’émergence d’émotions douloureuses, le partenaire va être le révélateur de nos dysfonctionnements. » En effet, le couple révèle les blessures que l’on porte, mais il n’en est pas responsable. Il est avant tout un lieu de retrouvailles avec soi-même, que le couple soit dysfonctionnel ou pas, que la relation soit toxique ou saine. Parvenir à la paix, retrouver l’unité serait donc de marier notre féminin et notre masculin intérieurs, d’harmoniser notre roi et notre reine intérieurs. « La complétude, c’est être tellement bien avec soi-même que l’autre ne vient pas combler nos attentes. »

Se libérer de ses souffrances, de ses armures

Comment échapper au cocktail explosif de l’amour ? « En faisant un travail de purification en conscience, répond Véronique Lefebvre, en acceptant de se libérer de ses souffrances, ses peurs, ses armures dans un premier temps sur un plan individuel, dans un deuxième temps dans une thérapie de couple qui, souvent, ne s’avère plus nécessaire car chacun a libéré ses engrammes négatifs personnels. »

Durant sa séance d’hypnose, Marie-Hélène a levé d’autres obstacles. « Je suis redescendue dans une pièce et la thérapeute m’a demandé d’y faire rentrer les hommes qui avaient percuté ma vie. Il y avait trois de mes ex-compagnons ou amants avec lesquels ce n’avait pas été facile. Des sortes de lianes sortaient de mon cœur et étaient reliées au cœur de ces hommes, elle m’a demandé de rembobiner ce lien pour qu’il n'y ait plus d’attachement. Cela m’a fait un bien fou, j’étais légère, avec la sensation de voler sur le chemin en sortant. J’ai retrouvé plus d’harmonie au sein du couple, comme si j’avais plus de place pour mon compagnon, un regain d’amour, d’admiration, cela faisait longtemps que je n’avais plus ressenti ça. »

Suite à une rupture sentimentale douloureuse générant une forte déprime, Joanna a participé à un soin chamanique. « Pendant ce voyage fort, j’ai eu une vision de moi au stade embryonnaire qui a généré un sentiment d’amour envers moi-même et d’amour plus grand, universel. J’ai senti un nouvel élan de vie. Depuis, il me semble arriver à mieux maîtriser mes émotions, surtout les négatives, en me connectant à cet amour dont j’ai fait l’expérience. Désormais, j’ai l’impression que je suis en capacité de m’aimer et de mieux aimer l’autre ! »

En conclusion, méditons sur l’éclairage lumineux du psychanalyste Erich Fromm dans L’art d’aimer, publié en 1967 : « L’amour est un "prendre part à", et non un "se laisser prendre". L’être donne de lui-même (( … )) , de ce qui est vivant en lui ; de sa joie, de son intérêt, de sa compréhension, de son savoir, de son humeur, de sa tristesse – bref, de tout ce qui exprime et manifeste ce qui vit en lui. (( … )) En donnant ainsi de sa vie, il enrichit l’autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu’il rehausse le sien propre. »
© Article de Angélique GARCIA, voir la source
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Mots clés : amour, émotions

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