Nous sommes responsables des animaux et non leur propriétaire. Nous sommes responsables de leur bien-être. Un chien est ce que son maître en fait. L'homme empiète sur l'espace vital des animaux sans assumer cette invasion. Il se plaint des chats sur sa voiture, fait décapiter le coq du village qui le réveille, condamne à faire retirer les cordes vocales d'un chien qui aboie de temps en temps quand son maître ne sait pas l'empêcher d'aboyer de la journée, il se plaint des pigeons et autres volatiles qu'il veut exterminer pour ne pas avoir à nettoyer sa voiture restée dormir dehors par choix ou obligation. Et tant d'autres situations...
Oui, si ma chèvre s'échappe et mange des choux dans votre jardin, je suis responsable car j'ai mal attaché l'animal peut-être. Peut-être parce que certains pourraient avoir jugé amusant de la libérer à mon insu en coupant la corde ou en ouvrant l'enclos. L'animal lui vit sa vie d'animal.
Les animaux vivent sans se soucier de ce que les hommes construisent pour les hommes. Personne ne leur a demandé leur avis ni associés à la construction du projet. Si l'homme se plaint des griffes d'un chat sur sa voiture, que dit-il quand il écrase un hérisson et massacre des dizaines d’insectes lorsqu'il utilise sa voiture ? Dans quelle mesure l'homme peut-il exterminer des vies animales pour son simple confort ?
L'animal n'est pas une machine que nous programmons, il vit dans son nouvel environnement créé par et pour l'homme. Ses territoires de chasse disparaissent et l'homme s'inquiète quand l'animal vient roder autour de sa ferme ou de sa maison, et même de son immeuble.
Le monde est ainsi fait du minéral à l'homme : minéral, végétal, animal, humain. Nous pourrions dire dans l'ordre d'apparition. L'être humain est au bout, en fin de chaîne. Le minéral, le végétal et l'animal vivent à leur rythme comme les étoiles et la course des planètes ont le leur. L'homme n'a rien créé de tout ceci. Ce rythme est un équilibre qui a ses règles, et dans lequel nous vivons.
C'est pourquoi il importe de le connaître et de le respecter comme nous devons connaître et respecter notre âme, notre corps et notre esprit.
C'est la façon de vivre des sociétés dites traditionnelles, c'est tout ce qu'ignore et fait ignorer la société dite révolutionnaire quelle que soit sa forme dans l'espace et dans le temps. La révolte contre « l'ordre préexistant » à l'image de l'enfant qui veut tout modifier sans tenir compte des réalités, comportement de démiurge.
Exister par la jouissance perverse d'asservir et contraindre, de détruire et massacrer un réel au profit d'un artificiel contre-nature en faisant passer des vessies pour des lanternes. Artificiel qu'il ne pourra faire tenir qu'à coups de mensonges et de manipulations, car chasser le naturel il revient au galop. C'est pourquoi il importe notamment de faire croire aux gens qu'ils participent à quelque chose en les associant en surface à ces projets masqués, et de faire d'eux les complices consentant de ce nouvel ordre des choses qui n'est que le choix de certains, choix qui n'a rien d'inéluctable.
C'est tout l'enjeu du bien-être qui peut s'entendre et se lire bien naître. Bien naître à soi pour un bien-être avec soi et avec l'autre, le prochain, le voisin...
© Mathias GAIFFE
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Mots clés : chats, humains, animal, sociétés, choix
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