Qu’est-ce que l’orthorexie ?En grec, « orthos » veut dire droit, correct et « orexie » : appétit.
L’orthorexie, contrairement à ses cousines anorexie et boulimie, n’est scientifiquement pas considérée comme un trouble alimentaire mais un comportement alimentaire assez méconnu et souvent, mal diagnostiquée.
La personne souffrant d’orthorexie contrôle son alimentation de manière obsessionnelle. Ses préoccupations constantes sont les propriétés et la qualité des aliments de son alimentation. Ils seront biologiques, sans colorant, sans additif, sans conservateur, sans résidu de pesticides, pas trop gras, pas trop sucrés, pas trop salés, avec le meilleur mode de cuisson et matériel de cuisine…
L’aliment sain est plus important que le plaisir de manger ce que l’on aime.
Cette personne passera énormément de temps à faire ses courses, à analyser la composition des produits qu’elle choisira. Cela s’apparente à un trouble du comportement alimentaire (TCA) et de troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
Comment repérer l’orthorexie ?Toutes ces préoccupations devenues rituels obligatoires, la personne se coupe peu à peu de son entourage…Si ces rituels ne peuvent être suivis, cela engendre une grande souffrance et une fragilité psychologique.
Le Dr Steven BRATMAN a élaboré un test pour repérer une éventuelle orthorexie.
Quel sont les effets de l’orthorexie sur la santé ?Souvent, des groupes d’aliments sont supprimés et des carences en vitamines et sels minéraux apparaîtront.
Au niveau psychologique, l’orthorexie peut entraîner une dépression avec son lot de frustrations, culpabilité, isolement, manque d’estime de soi...
Qui sont touchés par l’orthorexie ?On remarque beaucoup d’attrait à une alimentation saine chez les végétariens, végétaliens et véganes. Ils consomment sain par conviction pour la protection animale ou encore pour se sentir en forme. Dans ces cas, le lien avec la nourriture ne pose pas de problème.
Une orthorexie devient pathologique dès qu’il y a souffrance pour la personne, que sa sphère sociale en soit impactée et qu’il y ait des répercussions notables pour sa santé.
Le risque est plus élevé chez les personnes des milieux sportifs (sportifs de haut niveau, profs de sport ou de fitness…) artistiques (danseurs…), de bien-être (naturopathes...) et médicaux (nutritionnistes, diététiciens…). L’orthorexie est en quelque sorte entretenue au quotidien dans le milieu professionnel où la place de l’alimentation saine est centrale.
Comment sortir de l’orthorexie ?Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun traitement clinique spécifiquement développé pour l’orthorexie. Cependant nombre de professionnels dans le domaine des TCA et/ou des TOC suggèrent que l’orthorexie pourrait, à certains niveaux être appréhendée de la même manière qu’un TCA ou un TOC …
Selon les médecins et les psychiatres, l’orthorexie est une affection mentale et le suivi par un psychiatre est fortement recommandé.
Je pense qu’une aide simultanée de son médecin traitant, d’un psychologue ou psychiatre, d’un naturopathe spécialisé en TCA, d’un sophrologue, d’un diététicien ou nutritionniste…, peuvent être d’une aide précieuse pour retrouver un rapport sain à l’alimentation et à son corps.
Manger sain, c’est bon pour le corps mais n’oublions pas que les ‘’craquages ‘’ une fois de temps en temps sont bons pour notre moral. C’est ce savant mélange qui fait un mode de vie sain et équilibré.
Ne tombons pas dans tout l’un ou tout l’autre ! Et profitons de la vie et de ses plaisirs !
© Séverine LORES
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/naturo-etc
Mots clés : orthorexie, alimentation, tca, toc, comportement, alimentaire
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