Journal d'un corps. Sans doute faudrait-il d'ailleurs dire « branlette » plutôt que masturbation tant le livre est cash, empathique, dénué de toute fausse pudeur. Rien n'échappe à la curiosité de son héros ni à la sagacité de son regard. Et le roman tout entier est à l'avenant. Il s'intéresse précisément à ce que d'ordinaire la bienséance enjoint de taire. Grave autant que malicieux, car le sujet, mine de rien, est sérieux.
Voici donc un journal impudique, sans tabou. Exclusivement centré sur les découvertes, les surprises sans fin que nous réserve notre corps. Juste « l'observation de mon propre corps parce qu'il m'est intimement étranger ». On rit souvent, de nos peurs en particulier. On est heureux de partager cette intimité si profondément universelle, même si l'histoire se termine mal. On suit pas à pas les effets du vieillissement, les renoncements obligés, la perte de l'appétit sexuel. ...
Extrait de Michel Abescat
MON AVIS 
Une manière, en lisant ce livre, de se sentir humain.
Assez rare dans la littérature, quelques pages sur les acouphènes, car l'auteur est concerné par eux.
Quel est le lien entre mon corps et moi ?
Nous semblons devoir nous interroger tout le long de notre chemin de vie car nous ne cessons de passer diverses étapes avec notre corps.
