Selon l’Organisation mondiale de la santé, 2030 comptera quelque 1,2 milliard de femmes ménopausées. Et avec l’augmentation de l’espérance de vie, ces femmes peuvent s’attendre à vivre plusieurs décennies après la ménopause. Pour cette nouvelle Journée mondiale de la ménopause, l’International Menopause Society souhaite mettre l’accent sur les problèmes de santé liés à la ménopause...
En référence à la journée mondiale de la Ménopause du 18 octobre 2017, j'organise un stage/séminaire
Donner du sens pour chacun au passage de la cinquantaine, mieux vivre ce cap, acquérir des outils divers et en particulier sophrologiques, pour franchir cette étape avec un nouveau regard, voici l’objectif du séminaire.
La cinquantaine correspond chez les femmes et les hommes à des changements physiologiques et psychologiques importants.
Ces changements peuvent à la fois être induits par notre environnement qui change (départ des enfants, départ des parents, changements professionnels) et par notre monde intérieur (les cycles qui s’interrompent, le corps qui change, les envies qui ne sont plus les mêmes).
Cette situation peut se vivre dans la solitude, le silence, l’incompréhension, même si les personnes sont entourées d’amour.
Pour les femmes, il n’y a pas une ménopause mais des ménopauses, pas une femme ne vit la « chose » de la même manière et leur compagnon de vie, voire leur entourage ne savent pas toujours que faire?.
Qui est concerné ? : Les hommes et les femmes, en couple ou seul, proche de la cinquantaine, l’ayant dépassée, ou plus jeune pour cause de ménopause précoce.
A tous ceux et toutes celles qui souhaitent préparer et mieux appréhender ce futur pour certain, ce présent pour d’autres, cet horizon qui nous concerne tous.
Entre 50 et 55 ans la sexualité de la femme d'après Alain Heril
L’ouragan
S’il fallait qualifier d’un mot la sexualité des femmes entre 50 et 55 ans, « encore » serait le plus juste. Mais pour le vivre dans sa totalité, pour être dans cet « encore » vivifiant, il est nécessaire de prendre en compte certaines caractéristiques liées à cette période particulière d’une vie de femme. Souvent, vers 45 ans, les premiers signes de la ménopause font leur apparition. Passé la cinquantaine, c’est un véritable ouragan physique et psychique qui se déchaîne ! Le corps se modifie, les règles disparaissent, la libido baisse, les bouffées de chaleur s’accompagnent souvent de crises d’angoisse ; un sentiment dépressif, accompagné d’une irritabilité constante, prend place.
De nombreuses femmes associent ces signes à la fin de leur vie de désir. Mais beaucoup – de plus en plus – savent que « ménopause » n’est pas équivalent à « fin de la sexualité ». Il y a donc comme un combat interne entre le vécu hormonal, qui semble interrompre le désir, et un ressenti qui, à l’inverse, tend vers plus d’épanouissement, plus de plaisirs des sens, plus de légèreté, plus d’ouverture. Les femmes inscrites dans cette lutte contre les aléas du temps sur leur désir en sortent toujours victorieuses, car elles sont animées par une pulsion de vie solide et conquérante. Grâce à celle-ci, elles se donnent le droit d’entrevoir des lendemains qui chantent et qui jouissent. Et même si la peur de vieillir est concomitante à la ménopause, elles vivent au présent des joies érotiques d’autant plus fortes qu’elles n’ont plus rien à prouver, ni à elles-mêmes, ni à leur compagnon, ni à qui que ce soit.
Quoi qu’elles aient vécu auparavant, elles cultivent un profond désir d’expérimentation sexuelle. Cela va de la confirmation de sensations déjà éprouvées à la découverte de nouveaux territoires de leur sexualité. Elles interrogent leur corps et leurs capacités, non pas dans le sens d’un « toujours plus », mais dans la préoccupation d’une meilleure connaissance de leur puissance sexuelle et jouissive. Elles ne veulent pas retrouver une jeunesse physique ni ne croient qu’elles ont le même corps qu’à 20 ans. Ce qu’elles souhaitent par-dessus tout, c’est éprouver des sensations et des émotions qui les bouleversent. Elles savent pouvoir le vivre avec ce corps qui est le leur !
Côté ombre : peur, solitude, dépression
Certaines femmes peuvent vouloir des réussites sensuelles dans leur tête et penser que leur corps n’est plus apte à jouer le jeu. Une amertume certaine s’installe alors et des émotions précises s’érigent en vérité, principalement la peur et la solitude. Lorsqu’elles trouvent place dans l’univers psychique de la femme, elles font souvent le lit d’un état dépressif parfois profond. La dépression met alors sous couveuse la libido, et ce n’est qu’au prix d’un sérieux travail sur soi qu’il devient possible de sortir du marasme, de retrouver un appétit pour ce qui est de l’ordre du charnel. D’où viennent cette peur et cette solitude ? Elles sont directement issues d’une incapacité pour les femmes à se vivre telles qu’elles sont et à n’éprouver du plaisir que seules, en détruisant petit à petit le lien social et affectif avec leur entourage.
Côté lumière : sérénité, plénitude, désinhibition
À l’inverse, les caractéristiques d’un tournant de vie bien négocié vont s’inscrire dans la triade sérénité, plénitude et désinhibition. La première est une sensation physique pleine et entière, et c’est bien la base qui permet de vivre le reste. Lorsque le corps est accepté de manière simple et naturelle, il répond par un renvoi de sensations… simples et naturelles ! Celles-ci sont alors vécues à leur plus haut niveau d’intensité. Il est évident que de tels fondements ne peuvent qu’entraîner, en ce qui concerne la possibilité d’un épanouissement sexuel, une désinhibition logique et joyeuse. Cela ne peut se réaliser que si les femmes de 50-55 ans acceptent de faire le deuil d’une jeunesse perdue et de construire un lien au présent plus calme. Ainsi peuvent-elles entrevoir comme une deuxième naissance possible : la naissance à elles-mêmes et à l’étendue de leurs possibilités jubilatoires. Elles se sentent en confiance et en vitalité.