Nous naviguons tout au long de la journée dans un flot de mots, d'informations, de sons pluriels sans y porter vraiment attention.
Ce flot continu d'informations et de mots ne nous aident pas toujours à retrouver la voie de la quiétude, de notre silence intérieur.
Celui-ci ne peut être perçu qu'au delà du bruit de notre propre mental et de notre dispersion, aussi sonore.
Cette semaine, je nous invite à porter notre attention sur l'écoute.
L'écoute vraie silencieuse en étant pleinement là, présent.
Souvent nous écoutons un proche, une musique en faisant autre chose.
Proposons nous d'expérimenter ce que cela change dans la relation et dans notre perception à nous même et à l'autre de le faire en étant posés, silencieux, présents.
Que vous écoutiez un proche, un enfant, le chant des oiseaux, le bruit du vent, de la musique, proposez-vous de le faire, autant que possible, en étant pleinement disponible à l'autre, à ce que vous faîtes, à l'instant.
Puis, glissez votre attention vers le silence , le silence entre les mots, les notes de musique, les chants d'oiseaux , entre le bruit de vos inspires, expires , entre les rafales de vents , etc.
Entraînez-vous, faîtes-le plusieurs fois pendant toute la semaine et au delà.
Observez ce que cela vient changer progressivement en vous, dans votre relation à ceux que vous écouter (enfants, proches) et dans la relation à votre environnement, à votre monde sonore.
Seul le silence intérieur permet de se relier à notre essentiel.
Seul le silence intérieur permet d'entendre la voie de notre âme.
C'est la porte vers la quiétude, le calme, la paix.
C'est aussi une façon d'apprendre à apprivoiser le monde du silence qui peut faire peur ou mettre mal à l'aise. Quel est votre rapport au silence ?
Parfois nous mettons un fond sonore sans l'écouter juste pour meubler le vide et/ou manque ressenti.
D'autres fois, c'est pour habiter l'espace d'une présence, pour masquer la lourdeur d'une solitude ou d'un isolement.
La présence intérieure réduit les sensations de vide, de manque, de solitude.
Elle amène au sentiment de complétude.
Dans les échanges, la communication, les silences peuvent aussi mettre mal à l'aise.
On essaie alors vite de les remplir.
Pourtant certains silences sont magnifiques, pleins.
Ils offrent des partages d'une rare intensité, bien au delà des mots.
La peur du silence, peut aussi nous parler de la peur du vide.
Du vide dans nos vies, dans nos agendas que nous nous empressons de remplir.
Comme tout, un équilibre est à trouver entre ces moments de repos, de silence intérieur et d'actions, de plongeon dans ce monde hyperactif en sollicitations visuelles et sonores.
Ces retours réguliers au calme et au silence intérieur sont favorables aussi bien à nos actions, qu"à nos relations.
L'occasion de rappeler que la première des relations est celle que nous tissons avec nous même.
De celle-ci découle les autres.
De plus, nous sommes dans un monde où le champ visuel est sur sollicité et où notre palette d'acuités sensorielles s'est beaucoup appauvrie.
Pour équilibrer, entretenir nos différentes acuités sensorielles, il est intéressant d'apprendre à mobiliser nos différents sens en conscience, dont celui de l'écoute.
C'est ce que je vous propose d'expérimenter cette semaine.
Ensemble, adoptons de nouveaux réflexes d'écoute vers plus de conscience et de présence. Apprivoisons les silences pour en saisir leur beauté, leur profondeur, les messages qu'ils délivrent.
Ce sont eux qui changent notre relation à nous même, aux autres, et à la vie dans son ensemble.
© Pascale SÉGURA
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/pascale-segura
Mots clés : pleine,conscience,écoute,connaissance,éveil
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