Beaucoup d'êtres aspirent au changement. Possible que le confinement ait accentué cela. Du changement privé (vie, travail, relations) aux aspirations de changements plus globaux (écologiques, économiques, politiques) quels changements sommes-nous vraiment prêts à faire à la sortie du confinement.
Qu'avons-nous aimé dans nos nouvelles expériences, dans notre nouvelle organisation ?
Cet arrêt forcé a eu le mérite de nous obliger à nous adapter, à sortir de nos routines, à changer notre organisation.
Peut-être avons-nous opter pour des courses en circuits courts, en révisant nos modes de consommation et notre organisation.
Nous avons dû accepter de lâcher-prise et nous nous sommes adaptés avec plus ou moins de facilité. Comment avons-nous accompagner les émotions qui nous ont traversé ?
Nous avons aussi moins roulé (au passage cela nous a fait faire des économies, qui peuvent compenser un peu certaines diminution de ressources). Nous avons sûrement consommé différemment aussi, moins de lèche-vitrine. Certains ont fait preuve de beaucoup d'ingéniosité, de créativité, de générosité.
Comme le témoigne nombre d'articles la pollution mondiale a diminué de façon évidente, des animaux ont réinvesti des zones où ils avaient disparu (baleines, dauphins, abeilles, etc) .
Même si pour ma part, cette crise sanitaire n'a pas vraiment bouleversé ma vie ou mes habitudes, à l'exception d' une organisation un peu différente de mes courses, je suis curieuse de savoir ce que nous avons appris de cette expérience et ce que nous allons en faire. Comment va se passer cette sortie progressive de la crise sanitaire ?
Qu'avons-nous découvert sur notre capacité à nous adapter ?
Qu'en retirons-nous
Qu'est-ce qui nous semble maintenant essentiel ?
Sommes-nous sortis de nos zones du connu ?
Comment avons-nous valorisé ce temps de confinement ?
- Souhaitons-nous que cela reparte comme avant ?
- Ou sommes-nous prêts à poursuivre certaines expériences eues pendant le confinement comme par exemple : la valorisation des circuits courts, la solidarité, le petit mot sympa pour les soignants, éboueurs, voisins ? Ou autre selon aspirations.
Qu'avons-nous découvert sur nous même en ombres et lumières ?
Sommes-nous prêts à repenser la forme et la fréquence de nos déplacements, à revisiter nos ambitions, objectifs sous un angle neuf et un focus plus centré sur le bien commun que l'intérêt individuel ?
Sommes-nous prêts à repenser notre façon de travailler, à davantage valoriser l'intelligence collective au sein des organisations ?
Sommes-nous prêts à revisiter notre relation au pouvoir, à l'argent ?
Sommes-nous prêts à valoriser dans nos équipes, quels que soient nos univers, la notion de sens et de bien commun ?
Sommes-nous prêts à repenser la place de l'humain au sein de l'économie et de l'entreprise ,
Sommes-nous prêts à revisiter la place jusque là accordées aux émotions aux seins des équipes tout univers confondus ?
Je me répète parfois, mais la répétition n'est-elle pas une des clefs de l'apprentissage et du changement.
Sans doute la voie la plus directe du changement passe-t-elle par nous apprendre à nous servir de nos dons de naissance : la conscience, la respiration et le cœur.
Tout cela est bien caché dans le corps, ce magnifique véhicule terrestre.
Il n'y a rien à acheter et/ou à chercher à l'extérieur tout est déjà là.
Le seul hic : nous avons été livré à la naissance sans mode d'emploi !
N'est-ce pas là le jeu de ce que nous avons à découvrir lors de cette incarnation ?
Dés les premières semaines de nos vies, par les jeux de l'épi-génétique et des conditionnements notre sentiment de complétude disparaît, comme volatilisé. C'est parti, nous commençons à nous croire incomplet.
Nous avançons souvent entre peurs et manques dans la dualité en quête de solutions miracles extérieures si possible rapides et peu coûteuses.
Nous confions la responsabilité de notre bonheur à des facteurs extérieurs, comme nous confions la responsabilité de nos maux et autres émotions aux autres.
Cela évite de tourner l'index qui montre l'autre vers soi.
A force de constater que nous n'avons que peu de pouvoir sur l'extérieur, nous comprenons qu'il s'agit de procédé autrement.
Le doigt pointé vers les autres, l'extérieur n'était pas la bonne direction.
Avec un petit training bien ficelé le dit index et son propriétaire finissent par comprendre qu'ils ont peut-être quelques belles pépites à découvrir en tournant l'index vers soi.
Nous nous y entraînons et nous y arrivons.
C'est le début possible de grands changements en soi et dans le monde.
C'est par là que passe le changement durable. Les bonnes nouvelles sont :
- que nous avons tout en nous
- que nous pouvons changer
- qu'en vérité tout est OK, tout le temps.
Je reconnais que quand on est dans des traversées inconfortables, ce tout est OK peut paraître irrecevable, impossible, pour ne pas dire stupide.
Pourtant le lâcher-prise et s'ancrer dans le présent sont des clefs.
N'oubliez pas que le maintenant n'exclut pas l'action.
C'est depuis le présent que nous préparons le futur.
Ces projections dans le futur sont temporaires et doivent le rester sans nous éloigner de la conscience de la réalité du moment depuis lequel nous nous projetons dans nos projets, actions, rêves.
Beaucoup de nos peurs, anxiétés sont associées à ces projections dans le futur sans cet ancrage dans le présent. Quand nous menons nos actions en vue de nos projets futurs veillons à être pleinement absorbés à ce que nous sommes en train de faire et de le faire en nous sentant tranquille, c'est à dire non depuis un espace de peur ou de manque.
Le devenir et la qualité de notre futur dépend de l'état intérieur dans lequel nous sommes quand nous y œuvrons. Est-ce que vous me suivez ? J'y reviendrai.
J'ai moi même beaucoup changé et je continue.
Pour moi cela ne s'est pas fait en une nuit ni quelques semaines ni quelques mois ni même en quelques années. Nous sommes tous différents dans nos rythmes et nos avancées.
L'essentiel reste d'évoluer.
J'au eu besoin de nombreuses années pour retrouver le mode d'emploi.
Il est assez simple mais je n'avais pas les informations que je vous partage.
Comme tout ré-apprentissage, toute ré-éducation la pratique, la répétition, la patience, la bienveillance, la persévérance, l'humilité sont nécessaires.
On ne devient pas conscient en claquant des doigts et/ou lisant de belles citations, même si elles peuvent nous inspirer, mais qu'en faisons-nous ?
Aucun champion ou grand maître ne l'a été sans entraînement.
A l'heure où se profile la sortie du confinement, il est honnête de se poser ces questions :
Si je veux que le monde change, qu'est-ce que je choisis de changer en moi et dans mon mode de vie ?
Comment je peux servir au mieux mes valeurs, comment je partageai mes dons, talents, mes passions ?
Comment je peux aider, contribuer, faire ma part ?
Le tout si possible en s'amusant et sans trop se prendre au sérieux.
Tant que nous sommes encore un brin confiné, je nous invite à y réfléchir et à poser chaque jour quelques actes simples et concrets dans la direction de ce que nous voulons, vous voulez, de ce qui vous fait vibrer, vous place dans la joie.
Alors, prêts à changer le monde ?
© Pascale SÉGURA
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Mots clés : changement,conscience,évolution,développement,personnel,pascale,ségura,uzès
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