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Pascale SÉGURA
Coach et facilitatrice en communication positive, formatrice, conférencière, auteur.coaching, émotions, stress, gestion des conflits, pleine conscience
Pascale SÉGURA
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ARTICLES / ÈDUCATION - PARENTALITÉ

SORTIR DE L'INJONCTION À ÊTRE UNE MAMAN PARFAITE - PARTIE 2

article de Pascale SÉGURA du 01/09/24 13 minutes 7 0

COMMENT ALLÉGER LA PRESSION DE L’INJONCTION À ÊTRE UNE MAMAN PARFAITE
( PARTIE 2 )


# SOMMAIRE PARTIE 1 :
I. Introduction
II. À l’ère de la Superwoman-mom, du « super » tout !
III. La croyance de ne pas être assez
IV. Autre origine possible : sa propre enfance
V. Être parfaite pour être aimée

# SOMMAIRE PARTIE 2 :
VI. Si je suis parfaite, mes enfants le seront.
VII. Prendre du temps pour soi, c’est égoïste !
VIII. Une autre voie possible
IX. Conclusion : Vers une vision transformée
X. Pour aller plus loin
XI. Références

# INTRODUCTION :

Êtes-vous fatiguée de l'injonction à la perfection maternelle ? Vouloir offrir le meilleur à ses enfants est naturel. Comprendre les facteurs sociétaux et psychologiques qui ajoutent des formes de tensions à cette quête peut vous aider à lâcher la pression.
C’est le thème de cet article qui sera diffusé en deux parties. La suite de ce que vous allez lire aujourd’hui sera publié lors du prochain épisode.

Cet article ne vise pas vise à dicter « comment vous devez être en tant que mère » mais à offrir un espace de réflexion pour celles qui se sentent accablées par cette pression.

Ce contenu est également disponible sous la forme d’un podcast sur ma chaîne Youtube, Ausha et d’autres plates-formes de diffusion podcasts.

Pour soutenir et encourager cette libération, je vous offre en description de cet article la possibilité de télécharger gratuitement un support pédagogique. ll comporte :
- L’article complet dans sa forme écrite.
- Dix-neuf questions introspectives.
- Huit exercices guidés.
Il vous suffira de cliquer sur le lien, de rentrer les informations demandées pour accéder au support pédagogique offert.

Continuons de voir comment alléger la pression de la perfection maternelle.

Dans la première partie de l'article, nous avons évoqué :

– la pression sociétale à être une « Supermom »,

– la croyance de ne pas être assez,

– les origines de la quête de la perfection liées à l’enfance,

– et la croyance qu’être parfaite vous permettra d’être davantage aimée.

Dans cette deuxième partie de l'article, découvrons maintenant d’autres facteurs sociétaux et psychologiques qui entrent en jeu lorsque nous évoquons la perfection maternelle.

## VI. SI JE SUIS PARFAITE, MES ENFANTS LE SERONT-ILS ?

Question introspective :

– Pensez-vous que votre perfection rendra vos enfants parfaits ? Rien n’est moins sûr.

Donald Winnicott disait : « Ce dont les enfants ont besoin, ce n’est pas d’une mère parfaite, mais d’une ‘mère suffisamment bonne’ qui accepte ses propres imperfections et leur montre comment vivre avec les leurs. »


Votre perfection pourrait plutôt :

– Décourager l’enfant,

– Ternir son estime de lui-même, surtout s’il se compare à vous ou à ses frères et sœurs.

En réalisant que le monde n’est pas parfait, il aura l’opportunité, en grandissant, de choisir et de décider qui il veut être, quels modèles l’inspirent, quelles valeurs il veut incarner, et quelle sera sa contribution au monde. Ne pas montrer vos failles ne signifie pas que vous n’en avez pas, ni que les autres ne les voient ou ne les sentent pas.

Être en paix avec vos imperfections montre à l’enfant qu’il peut être en paix avec les siennes. Elles ne le définissent pas et n’enlèvent rien à sa valeur. Il a le droit de ne pas être parfait, de ne pas répondre aux attentes sans que cela ne mette à mal l’amour qu’on lui porte. Si certaines de ses réactions lui déplaisent, il apprendra plus facilement à les transformer s’il est entouré d’adultes qui montrent l’exemple. Cela lui apprend également à développer de la compassion pour les imperfections des autres.

Situations :

– Je me souviens de cette maman qui culpabilisait à chaque fois qu’elle perdait son calme et se fâchait un peu vivement avec son fils aîné. Elle s’en voulait de lui parler trop durement, car il lui faisait souvent la remarque : « Tu cries, maman, tu me fais peur. »

Je lui avais suggéré de l’écouter et d’être honnête avec lui :

1) Lui dire que c’était vrai, qu’elle en était désolée, qu’il n’y était pour rien, et que parfois elle était juste épuisée et en colère.

2) Lui apprendre aussi qu’il y a des temps d’écoute privilégiés où ils peuvent aborder ensemble ce qui pose problème, et d’autres moments où elle avait vraiment besoin de ne pas être dérangée.

Comme tout apprentissage, cela demandera sans doute d’être reformulé, répété, rediscuté, jusqu’à ce que la relation soit plus apaisée et harmonieuse.

– Je pense aussi à cette autre maman qui avait décidé qu’elle serait différente de sa propre mère et qu’elle éviterait de reproduire les mêmes schémas de peurs et de manque de confiance, tant elle percevait que les peurs de sa mère avaient impacté sa propre confiance et continuaient encore de la bloquer parfois.

Lorsque vous acceptez votre propre imperfection, vous montrez à vos enfants qu’ils ont le droit d’être humains et imparfaits. Cela leur permet de comprendre qu’ils n’ont pas besoin d’être parfaits pour être aimés et acceptés. L’imperfection humaine fait partie de la vie, tout comme les erreurs font partie du processus d’apprentissage et de croissance.

C’est libérateur pour l’enfant et lui permet :

– de moins avoir peur des siennes,

– d’en comprendre le sens,

– de savoir comment se laisser traverser par ses propres émotions,

– de connaître et de savoir exprimer ses limites,

– de se pardonner ses propres réactions vives,

– de développer sa résilience et son autonomie, etc.

Mémo ! Pour sortir de la croyance que votre perfection garantit celle de vos enfants, retrouvez d’autres questions introspectives et un exercice guidé plus spécifique dans le support pédagogique offert. Pensez à le télécharger !

Une autre origine de tensions possibles est la non-identification et/ou la non-réponse à vos besoins.

Même si de nombreuses mères admettent qu’elles auraient besoin/envie de plus de temps pour elles, certaines ne sont pas à l’aise avec le fait de se l’accorder. Elles pensent que cela pourrait être une forme d’égoïsme et/ou leur être reproché plus tard. Vous reconnaissez-vous ?

Pourtant, savoir respecter vos besoins est aussi important pour vous que pour votre ou vos enfants, comme l’explique le chapitre suivant.

Question introspective :

– Pensez-vous que votre perfection rendra vos enfants parfaits ? Rien n’est moins sûr.

Donald Winnicott disait : « Ce dont les enfants ont besoin, ce n’est pas d’une mère parfaite, mais d’une ‘mère suffisamment bonne’ qui accepte ses propres imperfections et leur montre comment vivre avec les leurs. »


Votre perfection pourrait plutôt :

– Décourager l’enfant,

– Ternir son estime de lui-même, surtout s’il se compare à vous ou à ses frères et sœurs.

En réalisant que le monde n’est pas parfait, il aura l’opportunité, en grandissant, de choisir et de décider qui il veut être, quels modèles l’inspirent, quelles valeurs il veut incarner et quelle sera sa contribution au monde. Ne pas montrer vos failles ne signifie pas que vous n’en avez pas, ni que les autres ne les voient ou ne les sentent pas.
Être en paix avec vos imperfections montre à l’enfant qu’il peut être en paix avec les siennes. Elles ne le définissent pas et n’enlèvent rien à sa valeur. Il a le droit de ne pas être parfait, de ne pas répondre aux attentes sans que cela ne mette à mal l’amour qu’on lui porte. Si certaines de ses réactions lui déplaisent, il apprendra plus facilement à les transformer s’il est entouré d’adultes qui montrent l’exemple. Cela lui apprend également à développer de la compassion pour les imperfections des autres.

Situations :

– Je me souviens de cette maman qui culpabilisait à chaque fois qu’elle perdait son calme et se fâchait un peu vivement avec son fils aîné. Elle s’en voulait de lui parler trop durement, car il lui faisait souvent la remarque : « Tu cries, maman, tu me fais peur. »

Je lui avais suggéré de l’écouter et d’être honnête avec lui :

1) Lui dire que c’était vrai, qu’elle en était désolée, qu’il n’y était pour rien, et que parfois elle était juste épuisée et en colère.

2) Lui apprendre aussi qu’il y a des temps d’écoute privilégiés où ils peuvent aborder ensemble ce qui pose problème, et d’autres moments où elle avait vraiment besoin de ne pas être dérangée.

Comme tout apprentissage, cela demandera sans doute d’être reformulé, répété, rediscuté, jusqu’à ce que la relation soit plus apaisée et harmonieuse.

– Je pense aussi à cette autre maman qui avait décidé qu’elle serait différente de sa propre mère et qu’elle éviterait de reproduire les mêmes schémas de peurs et de manque de confiance, tant elle percevait que les peurs de sa mère avaient impacté sa propre confiance et continuaient encore de la bloquer parfois.



## VII. PRENDRE DU TEMPS POUR SOI : NÉCESSITÉ OU ÉGOÏSME ?

Votre enfant a, avant toute chose, besoin d’amour et d’une maman vraie, authentique, qui fait de son mieux dans l’acceptation de ses forces comme de ses limites. C’est vous qui savez ce qui contribue à votre équilibre. J’observe parfois, dans la gestion du quotidien, la difficulté à s’accorder ces temps auxquels ces mamans aspirent pourtant. En arrière-plan apparaissent des croyances limitantes comme « c’est de l’égoïsme » et/ou des sentiments variés, dont la culpabilité.

Eleanor Brownn disait : « Prenez le temps de prendre soin de vous. Vous ne pouvez pas servir de l’eau à partir d’un vase vide. »


Si prendre du temps pour vous est un de vos besoins, écoutez-le et faites de votre mieux pour y répondre. Cela fera automatiquement lâcher un premier niveau de pression.

Vous avez aussi la possibilité d’expliquer à votre/vos enfant(s) que ces moments de la journée sans lui/eux vous permettront de vous retrouver dans de bien meilleures conditions, avec encore plus de plaisir, de fun et de disponibilité. Sans oublier qu’indépendamment de votre rôle de mère, vous êtes aussi femme, avec des besoins variés. Quand ils sont satisfaits, la relation à vous-même et aux autres est facilitée.

Situations :

– Je pense notamment à ces mamans « solos » célibataires qui culpabilisent parfois de sortir pour rencontrer quelqu’un ou passer du temps avec un nouvel amoureux.

– Ou à celles qui ne s’accordent pas une activité de loisirs par semaine pour ne pas laisser les enfants seuls (enfants qui ont plus de 8 ans).

Pour vous, j’ai une petite question introspective :

– Si vous vous accordiez ces petits moments pour vous (que ce soit pour vous reposer, aller faire du sport, un soin, un massage, etc.), comment vous sentiriez-vous ?

Mémo ! Pour mieux visualiser la planification de votre temps personnel, retrouvez d’autres questions introspectives et un exercice guidé plus spécifique dans le support pédagogique offert. Pensez à le télécharger !

En vous autorisant ces moments sans enfants, vous les autorisez à grandir sans vous. Vous les mettez sur les rails de leur(s) future(s) vie(s) d’homme(s) ou de femme(s). Par l’exemple de vos propres comportements, ils pourront modéliser des clés essentielles qu’ils se réapproprieront, ou non, par la suite.

« Aimer, c’est donner des racines et des ailes. »


Si la quête de la perfection était pesante pour vous, les éléments précédents auront permis de mieux comprendre d’où et comment elle peut émerger. Existe-t-il d’autres voies que la quête de la perfection maternelle ? Une suggestion à suivre.



## VIII. FAIRE DE SON MIEUX PLUTÔT QUE D’ÊTRE PARFAITE

Bien sûr, c’est à vous de décider qui vous voulez être et comment vous éduquez vos enfants. Pour ma part, je suis une adepte de la « voie du milieu ». Après avoir constaté les bienfaits dans ma vie et celle de mes clientes, j’ai adopté l’accord toltèque de Don Miguel Ruiz : « Faites de votre mieux. »

S’autoriser à ne pas être parfaite et s’engager à faire de son mieux sont deux exemples d’autres voies possibles.

Situation :

Je me souviens de cette maman qui disait : « Maintenant, je fais de mon mieux avec ce que j’ai et ce que je sais. Ce qui importe, c’est que j’aime mes enfants et que je suis là pour eux, imparfaite et humaine. »

Adopter cette approche peut soulager la pression et aider à retrouver un sentiment de calme et de satisfaction dans la parentalité. À vous d’expérimenter.

Mémo ! Pour vous encourager à faire du mieux que vous pouvez plutôt que de chercher la perfection, retrouvez d’autres questions introspectives et un exercice guidé plus spécifique dans le support pédagogique offert. Pensez à le télécharger !

« L’imperfection est un point de départ parfait pour l’authenticité. » — Brené Brown


En décryptant pas à pas quelques déclencheurs de cette quête de la maman parfaite, commencez-vous peut-être à apercevoir la possibilité d’une vision nouvelle de la maman que vous voulez être. Une vision allégée de ce qui était lourd, autant pour vous que pour votre ou vos enfants, voire même pour votre entourage. Alors, quelle serait cette nouvelle vision de la maman que vous pourriez être, et surtout, comment vous sentiriez-vous si vous l’étiez ?

## IX. CONCLUSION : VERS UNE VISION TRANSFORMÉE

En guise de conclusion, je rappellerai d’abord les points importants pour alléger la pression :

**Se libérer de la pression sociale.**

Acceptez sereinement vos imperfections tout comme vous acceptez vos qualités. Elles font partie de votre humanité.

Construisez des relations authentiques, ce qui n’est possible qu’en acceptant vos limites et imperfections, et en sachant les exprimer.

En tant que mères, faire de votre mieux en étant authentique vous aidera à être des modèles inspirants pour vos enfants. En montrant comment accompagner, exprimer vos émotions, communiquer et appréhender la vie avec authenticité, vous leur enseignez des leçons inestimables.

**Passer à l’action.**

N’oubliez jamais qu’il existe en chacune de vous une force invincible qui vous permet de surmonter les obstacles, de transformer ce qui ne vous convient pas ou plus dans vos façons d’être et/ou de faire.

**Ne restez pas isolée avec vos difficultés.**

Prises dans le quotidien, l’isolement guette. Ne restez pas isolée avec vos difficultés, c’est le message que je souhaitais aussi vous faire passer.

**Rejoignez une communauté.**

En nous rassemblant, en partageant nos difficultés mais aussi nos solutions, nous soutenons et enrichissons nos expériences mutuelles. Nous construisons un espace où la bienveillance et la croissance personnelle sont au cœur de notre quotidien. C’est l’intention qui anime tous mes espaces, formations et accompagnements.

Mémo ! Un exercice final guidé de Visualisation de compassion vous attend dans le support pédagogique offert. Pensez à le télécharger !

Construire la nouvelle mère et/ou femme que vous voulez devenir, en étant accompagnée, peut faire gagner beaucoup de temps, d’énergie, et éviter bien des écueils et moments de découragement. C’est à chacune de voir ce qui est juste pour elle.

Eleanor Roosevelt disait : « N’oubliez jamais qu’il existe en vous une force invincible qui vous permet de surmonter n’importe quel obstacle. Vous êtes bien plus que les rôles que vous assumez dans la vie. »


En intégrant dans votre quotidien les pratiques proposées dans le support pédagogique, vous pourrez progressivement apprendre à libérer votre esprit de la pression de la perfection et cultiver une relation plus authentique et aimante avec vous-même et vos enfants. C’est dans cette acceptation de vos imperfections que vous trouverez la vraie beauté et la profondeur de la parentalité, ainsi que la possibilité de manifester la nouvelle version de la mère que vous souhaitez être.


## X. POUR ALLER PLUS LOIN

J’espère sincèrement que cet article t’aura plu, inspiré, aidé, et qu’il te permettra de faire un pas de plus vers ta sérénité.

Si tu l’as aimé, n’hésite pas à partager, liker, commenter pour rendre cet article encore plus visible à d’autres mamans à qui il pourrait être utile. Retrouve d’autres audios comme celui-ci dans mon cercle privé participatif « Le REFUGE ». Intégrer le REFUGE, c’est aussi rejoindre une communauté de femmes bienveillantes qui partagent les mêmes difficultés et/ou aspirations que toi, pour se soutenir et s’inspirer mutuellement.

"Sois fière de qui tu es, toujours et aime-toi vraiment ". Rappelle-toi que tu es déjà une maman suffisamment « bonne ».

Prochain article : une méditation guidée pour t’aider à relâcher encore plus cette pression.

Télécharge le support pédagogique : CLIQUEZ ICI
© Pascale SÉGURA
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/pascale-segura

Mots clés : perfection, maternelle, injonction, sociétale, maman, parfaite, éducation, parentalité, pascale, ségura

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