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LUNIVIE
Fabienne BONALY
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ARTICLES / QUESTIONNEMENT INTÉRIEUR

LES BLESSURES ARCHAÏQUES

article du 25/04/16 11 minutes 3250 79
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Nous portons tous en nous des blessures archaïques ou blessures émotionnelles d’enfance qui persistent à l’âge adulte.
Ces blessures sont véhiculées de génération en génération, portées par la famille et sont donc inconsciemment transmise au fœtus au moment de la conception.

- LE REJET
Le rejet est certainement la blessure la plus précoce et la plus destructrice, en effet il s’agit d’une mère ou d’une famille qui refuse la grossesse et la venue d’un nouvel être dans le foyer, soit par rejet ou par déni, cela concerne aussi les personnes nées sous X, nées d’un inceste ou d’un viol. Durant les 9 mois de la gestation, l’enfant à venir va recevoir les émotions de rejet de sa mère en ligne directe et ressentir d’être mal venu au plus profond de lui. Une autre forme de rejet est liée à des caractéristiques physiques, culturelles, ethniques, linguistiques ou religieuses. Les personnes souffrant des blessures de rejet ne croient pas à leur droit légitime d’exister. Se demandent ce qu’ils font sur cette planète. Elles se considèrent comme nulles et sans valeur. Elles se coupent facilement du monde extérieur en fuyant dans l’imaginaire. Elles trouvent aussi de nombreux moyens de fuite (imagination, sommeil, nourriture, drogue, alcool, etc.) Une façon de se couper du monde physique est de s’intéresser à tout ce qui est mental, intellectuel. Elles s’isolent et même en présence des autres elles se sentent seules, car elles prennent tellement peu de place et se sentent si peu connecter aux autres. Elles sont souvent des perfectionnistes jusqu’à l’obsession parce qu'elles croient que si elles font une faute, elles vont être jugées, et être jugé équivaut à être rejeté ce qui entraîne des tendances à l’auto punition voir l’auto destruction. Elles se créent un idéal inatteignable. Elles se désintéressent des biens matériels. Paniquent facilement suite aux scénarios de rejet qu’elles sont très habiles à construire, d’où les difficultés à s’accepter et à s’aimer. Ces personnes vivent dans une grande détresse et rencontrent des difficultés et des échecs à répétition qui affectent leur vie affective, amoureuse, relationnelle, financière et professionnelle. Cette blessure active d’autres mécanismes précoces inadaptés et blocages (carences affectives, dépendances, auto sabotage, autisme, honte, culpabilité...) et laisse la victime dans un état d’errance, de non vie, de non réalisation et de non être.

- L’ABANDON

Ce schéma apparaît lorsque la certitude que nos besoins de sécurité, de stabilité, d'affection, d'empathie, de compréhension, d'approbation et de respect ne seront pas satisfaits. Cette certitude a une origine familiale typique : il s'agit de familles où règne un climat de séparation, avec explosion, changement, rejet, punitions. Les parents sont stricts, froids voire maltraitent l'enfant. LE SCHEMA PRECOCE DE DEPENDANCES AUX AUTRES correspond globalement à une importance excessive attachée aux besoins, désirs, réactions des autres, aux dépens de nos propres besoins afin d'obtenir leur affection ou leur approbation, par peur d'être abandonné(e) ou pour éviter les représailles. Fréquemment, il existe une colère refoulée dont on n'est pas conscient. Nous n'avons pas un accès conscient du manque à nos propres sentiments et tendances. L'origine familiale de ce schéma doit être recherchée du côté d'une affection qui relève du conditionnel : pour se sentir aimé de ses parents, pour obtenir leur approbation, l'enfant réprime ses tendances naturelles. Les besoins des parents (affectifs, sociaux, leur style de vie) passent avant les besoins et réactions de l'enfant.

- L’HUMILIATION
L'humiliation n'est pas une émotion. C'est une blessure à l'amour-propre, plus particulièrement un accroc à l'image que l'on veut donner de soi-même. L'humiliation nous est infligée par un autre ou par nous-mêmes. Elle est habituellement accompagnée par un sentiment de honte. Elle déclenche souvent de la colère ou de la révolte.
Être humilié est le signe que nous n'assumons pas la situation. Ce refus peut s'expliquer par la peur d'entacher notre image, comme dans les trois premiers exemples.
L'humiliation déclenchée par la crainte d'entacher notre image nécessite la présence d'un public. Elle provoque alors un sentiment de honte.
Dans d'autres cas, l'humiliation a peu à voir avec les réactions des autres. Elle provient du fait que ce que nous subissons est dégradant à nos propres yeux. C'est le cas de l'humiliation subie alors que nous sommes en situations d'impuissance. Ce n'est pas la honte qui prédomine alors, mais la colère ou la révolte, généralement retenues ou dissimulées à cause des risques qu'entraînerait une réaction ouverte. Cette inhibition volontaire contribue à rendre l'expérience encore plus humiliante en faisant de nous les complices silencieux de l'expérience révoltante et dégradante. Non sans raison on sait ho trop combien la culpabilité, les humiliations et les châtiments corporels sont des poisons distillés par la père et mère dès l’enfance, qui peuvent ravager toute une vie.
On se juge intrinsèquement imparfait, mauvais, coupable, inférieur ou incapable pour l’éternité. Le révéler entraînerait la perte de l'affection des autres. Ceci peut inclure l'hypersensibilité aux critiques, à l'abandon et au blâme. Il peut exister une gêne, avec des comparaisons avec les autres et un manque de confiance en soi. On peut ressentir la honte des imperfections perçues, celles-ci peuvent être internes (par exemple : égoïsme, colère, désirs sexuels inacceptables) ou externes (par exemple : défaut physique, gêne sociale) ou se sentir humilié, ce qui veut dire se sentir abaissé, honteux, coupable, mortifié, vexé, dégradé. Par conséquent, la personne souffrant d’humiliation croit que si elle s’occupe des autres et qu’elle devient dévouée, elle sera considérée. Elle prend beaucoup sur ses épaules. Elle se croit indigne de recevoir des compliments ou des faveurs, ne se croyant pas à la hauteur des attentes des autres. Elle est même prête à prendre le blâme pour quelque chose qui appartient à quelqu’un d’autre. Elle se compare souvent aux autres et ne voit que des défauts et des manques. Elle attire des situations et des personnes qui réveilleront son sentiment de honte et de culpabilité, d’elle-même ou de ses proches. Elle fait rire les gens, mais la moindre critique à son encontre la fait se sentir humiliée et insignifiante. Elle est spécialiste pour se dévaloriser elle-même. Elle se considère comme moins important qu’elle est en réalité. Elle ne peut pas concevoir que les autres la considèrent comme une personne spéciale et importante à leurs yeux. La tendance à se blâmer pour tout. Lorsqu’elle est blâmée, elle va rester bloquée, sans savoir quoi dire pour se défendre. En se considérant coupable, elle croit que c’est son devoir de remédier à cette situation. Ne connaissant pas sa valeur et vivant avec un sentiment de culpabilité, elle croit devoir souffrir pour se racheter. Elle oublie ses propres besoins. Elle aura aussi tendance à être blessante et condescendante. Les blessures d’humiliation trouvent leurs racines dans l’éducation, la religion et les conditionnements sociétaux. Les personnes victimes de rejet, d’abandon, d’abus en tout genre et de trahison ressentent vivement de la honte et de la culpabilité qui mettent à mal l’estime et la confiance en soi.

- ABUS ET TRAHISON
L‘abus engendre un ensemble complexe d’émotions : la douleur, la peur, la rage, la peine. Ces émotions sont extrêmement puissantes. Toute relation est douloureuse, elle est le règne du danger et de l’imprévisible. On s'attend à ce que les autres nous fassent souffrir, nous maltraitent, nous humilient, nous mentent, trichent et profitent de nous. En général, la souffrance infligée est perçue comme intentionnelle ou résultant de négligence, est extrême et injustifiable. La méfiance et les abus engendrent l’hypervigilance et un taux de stress élevé. Cette attitude vise la société en général ou certains types de personnes.
Toutes formes d’abus est une violation des frontières de l’individu. On ne respecte pas les limites physiques, sexuelles ou psychologiques de la personne. Dans presque toutes les formes d’abus, la victime (l’enfant) a le sentiment de n’être pas protégée, avec un profond sentiment d’insécurité, d’impuissance et d’imperfection.
Les trois formes d’abus - physique, sexuel et verbal - comportent plus de similitudes que de différences. Tout trois se composent d’un mélange d’amour et de souffrance. Le parent sadique peut se servir froidement de ses enfants et leur faire délibérément du mal ou bien les manipuler, ou encore trahir leur secret, ou ne jamais tenir ses promesses.
Lorsqu'ils sont activés, les schémas inadaptés provoquent des émotions intenses qui mènent fréquemment, directement ou indirectement, à divers problèmes psychologiques souvent associés aux troubles de la personnalité, tels la dépression, l'anxiété, la panique, la solitude, les relations destructrices, l'abus d'alcool, de drogues, de nourriture et des désordres psychosomatiques.
Dans ce quatrième ouvrage, j'aborde les violences subies durant l'enfance et propose 30 protocoles Eft afin d'éradiquer les automatismes répétitifs graver dans l'inconscient.

- INJUSTICE/IMPUISSANCE
C'est le caractère d'une personne ou d'une chose qui manque de justice.
La justice se définit comme l'appréciation, la reconnaissance et le respect des droits et du mérite de chacun : droiture, équité, impartialité, intégrité.
Une personne qui souffre d'injustice est une personne qui ne se sent pas apprécier à sa juste valeur, qui ne se sent pas respecter ou qui ne croit pas recevoir ce qu'elle mérite.
Une personne peut aussi souffrir d'injustice lorsqu'elle reçoit plus que ce qu'elle croit mériter donc la blessure d'injustice peut être causée en pensant que nous avons plus de choses matérielles que d'autres ou au contraire que nous n'en recevons pas assez. Celui qui souffre d’injustice alimente sa blessure en étant beaucoup trop exigeant envers lui-même. Il ne respecte pas ses limites et se fait vivre beaucoup de stress. Il est injuste avec lui-même car il se critique et a de la difficulté à voir ses qualités et ce qu’il fait de bien. Il souffre car il ne voit que ce qui n’est pas fait ou seulement l’erreur qui a été commise. Il se fait souffrir en ayant de la difficulté à se faire plaisir. Il entretient une colère qui sourde et un sentiment d’impuissance à changer les situations.
Cette blessure se réveille au moment du développement de l'individualité de l'enfant, c'est à dire entre l'âge de 4 et 6 ans environ au moment où il devient conscient qu'il est un humain, une entité à part entière avec ses différences.
L'enfant trouve injuste de ne pas pouvoir bien intégrer son individualité, de ne pas pouvoir s'exprimer et être lui-même. Il souffre de la froideur de ces parents, c'est à dire de son incapacité de se sentir et de s'exprimer, il souffre également de son autoritarisme, de ses fréquentes critiques, de sa sévérité, de son intolérance ou de son conformisme.
Dans la majorité des cas, ce parent souffre de la même blessure, elle n'est peut-être pas vécu de la même façon ou dans les mêmes circonstances mais elle est là et l'enfant la ressent.
Le mécanisme de défense que se crée l'enfant pour se protéger dans ce cas est celui de la rigidité, même si une personne se coupe de ce qu'elle ressent, cela ne veut pas dire qu'elle ne sent rien, au contraire les personnes rigides sont très sensibles mais elles développent la capacité de ne pas sentir cette sensibilité et de ne pas la montrer aux autres, elles se font croire que rien ne les touche, voilà pourquoi ces personnes semblent être froides et insensibles.
Ce sont les rigides qui sont le plus porter à se croiser les bras, ils bloquent le plexus solaire pour ne pas sentir, une autre façon de ne pas sentir est de s'habiller en noir.
Le rigide cherche la justice et la justesse à tout prix, c'est en devenant perfectionniste qu'il essaiera d'être toujours juste.
Il croit que si ce qu'il fait ou dit est parfait, ce sera nécessairement juste.
Il est très difficile pour lui de comprendre qu'en agissant parfaitement selon ses propres critères, il puisse être injuste en même temps.
Je traite ce sujet sous forme de questionnaire et propose 30 protocoles de soins et des protocoles de ré-encrages, afin de taire la colère qui sourde et qui mine les relations à la vie et aux autres, afin de retrouver paix et confiance.

- LA NON-RECONNAISSANCE
L'enfant a besoin d'exprimer ses talents, ce qu'il est et ce qu'il aime...
S'il n'est pas reconnu, l'enfant ne va plus s'écouter, mais au contraire va dévier ses goûts, ses envies et va s'adapter à ce que le parent veut qu'il soit.
Généralement, cela traduit une sur-adaptation.
Les passions sont occultées et l'enfant devient ce qu'on veut qu'il soit, ce qu'on veut de lui. C’est une dépersonnalisation, une perte d’identité. L'enfant, puis l’adulte qu’il est devenu, n'en fait jamais assez Ce manque provoque un vide intérieur générant un manque de confiance et d’estime de soi.

- LES CARENCES AFFECTIVES
Les signes permettant d’identifier l’existence d’une carence affective, il y en a beaucoup. Lorsqu’on souffre de carence affective, on a le don de se lancer dans des relations de couple souffrantes. On attend de la part de l’autre qu’il nous donne ce que l’on n’a pas reçu durant notre enfance. C’est à dire l’affection, la reconnaissance, l’attention, etc… Toutes ses situations répétitives développent des mécanismes de défense compensatoire.

C'est que ce besoin non comblé de tendresse continue à crier en soi. Une personne en carence affective va chercher à combler ce manque. Elle va demander (consciemment ou non) aux personnes qu'elle côtoie, de la combler, comme si celles-ci étaient susceptibles de pouvoir compenser ce qu'elle n'a pas reçu comme tendresse, comme affection. Elle aura l'impression de ne jamais être assez prise en considération, jamais être assez aimée, et ce manque est en fait l'écho de ce qui lui a jadis manqué des parents. Ce qu'on lui donne n'est jamais assez puisque cela ne peut emplir le manque qui vient de l'enfance. Mais l'inverse est aussi possible : si un parent a surprotégé son enfant, l'adulte plus tard va rechercher cette même surprotection, cette même forme d'amour. Dans un couple, cela donne par exemple un partenaire qui veut à tout prix être aimée. Il est dans une telle attente d'amour que cela peut faire peur. Et même quand on l'aime, il ne se sent jamais assez aimée. Il peut douter de l'amour que l'on lui porte car il ne se sent pas digne d'être aimée. Il a donc un manque de confiance en elle, ne se sent pas une belle personne, voire complexé, pas attirant et manque d'estime. très présent."
Dépendre de la personne qu’on aime, c’est une manière de s’enterrer vivant, c’est un acte d’auto-mutilation psychologique où l’amour propre, le respect pour soi et l’essence de soi sont offerts de manière irrationnelle. W. Riso
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Mots clés : blessures,âme,enfant


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