D'après les Évangiles, c'est à une femme, Marie de Magdala (plus connue sous le nom de Marie-Madeleine), que Jésus ressuscité apparut en premier. C'est elle qu'il chargea alors d'annoncer la nouvelle de sa Résurrection aux autres disciples. Cela confère à Marie-Madeleine un rôle majeur et fondamental. Elle est littéralement l'" Apôtre des Apôtres ".
Or, après cet événement majeur, Marie-Madeleine " disparut ". Ainsi n'est-elle pas nommée une seule fois dans les Actes des Apôtres. Dans d'autres textes, où elle est originellement mentionnée, elle a été effacée par les copistes. Cet effacement n'est pas le produit de l'oubli ou de l'ignorance : il est dû à un acte volontaire. Marie- Madeleine a été intentionnellement damnée.
Cet ouvrage est le fruit d'une enquête, d'une quête. L'historien Christian Doumergue nous emmène sur les traces de Marie-Madeleine, pour la réhabiliter, la mettre en lumière et nous révéler son héritage. Plus proche disciple du Christ, elle est un phare pour notre époque. Redonnant leur place aux femmes écartées par le patriarcat, elle est aussi un modèle à suivre pour qui recherche son âme dans un monde de plus en plus matérialiste.
MON AVIS 
Animé par le mystère qu’enferme l’archétype de Marie Madeleine, Christian Doumergue suit sa trace historique selon différentes pistes d’étude mêlant analyses littéraires, culturelles, artistiques et sociologiques. Cette passionnante enquête rend hommage à la figure de Myriam de Magdala, mettant en lumière certaines zones d’ombre qui lui ont été attribuées et qui ont contribué à la place et à l’évolution de la femme dans notre société. Cette enquête rendra également compte de la tentative d’effacement de sa présence de la mémoire collective, ainsi que de sa restitution progressive qui refait surface à la fin du siècle dernier et qui est encore, l’œuvre de chaque jour.
C’est un livre agréable à lire, bien construit, prenant, par sa forme de « jeu de pistes » et nous nous laissons facilement absorber par l’analyse des détails contenus, notamment, dans les écrits, les évangiles (canoniques et apocryphes), par les faits et les événements historiques, par l’évolution dans l’art, de la représentation picturale de Myriam de Magdala et par le symbolisme évolutif qui s’y dégage, de chaque période, comme si son âme, malgré les tentatives avérées à la faire disparaître, était toujours restée vivante, d’une manière ou d’une autre, jusqu’à l’ère de sa révélation.
Mais au-delà de l’histoire, l’auteur de l’enquête, ouvert et sensible au message et à la vibration, nous parle d’une autre quête, incarnée par la première disciple du Christ et qui concerne l’Âme. L’archétype de Marie-Madeleine nous touche au plus profond de notre cœur d’homme ou de femme, au féminin (de l’être) révélé. Sa présence vibratoire, qui a survécu à l'histoire et aux différentes formes et symboles que lui ont attribué les tendances, réveille notre instinct, notre cœur et notre intuition à notre nature profonde et à nos capacités innées. Par sa connaissance, qui demeure inscrite dans l’ADN de l’humanité, elle est guide et lanterne dans notre chemin de Vérité. Alchimiste de l’âme, elle éclaire la rencontre avec notre ombre, ce vivant en nous, que nous pouvons désormais regarder en face, sans fuir ni refouler, que nous apprenons à nommer et à intégrer…
Personnellement, je remercie l’intérêt, la recherche et l’implication de Christian Doumergue dans son œuvre qui, j’en suis sure, portera des fruits lumineux et révélateurs dans la conscience collective de notre histoire commune.
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