La DTMA, Désensibilisation des Traumatismes par les Mouvements Alternatifs est une technique que j'utilise en m’inspirant fortement de l’EMDR contre toutes pathologies : stress, angoisse, TCA, addictions, dépression, burn-out scolaire, professionnel ou amoureux.
Cet outil dont le sigle signifie Eyes Movement Desensitization and Reprocessing (= ésensibilisation et retraitement des traumatismes par les mouvements oculaires) a été découvert de façon fortuite en 1987 par Francine Shapiro, psychologue américaine. Alors qu’elle marchait dans un parc public, elle s’est soudainement rendue compte que certaines des pensées perturbantes qu’elle avait venaient de disparaître. Elle n’arrivait plus à s’en souvenir. « C’était le genre de pensées agaçantes, tenaces, qui tournent autour d’une difficulté du moment et qui vous obligent en général à faire quelque chose pour vous en débarrasser. » Quand elle s’est efforcée de faire
revenir ces pensées, elles n’avaient plus le même poids émotionnel. Elles ne la gênaient plus. Surprise, elle s’est demandé ce qui avait pu causer cette réaction si rapide. Alors tout en poursuivant sa promenade, elle est devenue très attentive. Et elle a rapidement constaté que, quand ce genre de pensée lui venait à l’esprit, ses yeux se mettaient à aller et venir très vite, en diagonale, et toujours de la même manière ; et aussitôt la pensée disparaissait de sa conscience. Quand elle essayait d’y penser de nouveau, cette pensée avait énormément perdu de sa force.
Stupéfaite par ces résultats si rapides et efficaces, elle s’est mise à le faire volontairement. Elle faisait venir une pensée ennuyeuse et activait les mouvements oculaires. Instantanément, les résultats obtenus étaient les mêmes : elle observait ses émotions changer et baisser très rapidement en intensité. Il lui a souvent été demandé comment elle avait pu remarquer ce changement de ses pensées après les mouvements oculaires. Selon elle, cette découverte est due au hasard, mais elle est également le fruit d’années de préparation. Car depuis qu’elle avait appris son cancer dix ans auparavant, elle disait se servir de son corps et de son esprit
comme d’un « laboratoire ». Elle était habituée à s‘observer de l’intérieur. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’elle a vu ses pensées diminuer considérablement pendant sa première expérience, cela a attiré son attention et elle a cru être tombée sur le « processus naturel de guérison du cerveau » selon ses dires. Cela confirmait exactement ce qu’elle étudiait depuis dix ans, à savoir que le corps et l’esprit étaient connectés l’un à l’autre. Elle s’est également interrogée sur le rapport entre l’expérience qu’elle avait vécue et celle des mouvements oculaires
qui se produisent naturellement au cours de la phase de sommeil paradoxal. Tellement séduite par les résultats surprenants qu’elle obtint sur elle, elle décida de le tester sur des personnes de son entourage, en leur demandant de se concentrer sur des situations qui les perturbaient. Dans un premier temps, elle leur demanda de se centrer sur leur souvenir. Puis elle leur demanda de suivre les mouvements de sa main positionnée devant leurs yeux afin de recréer des
mouvements similaires à ceux qu’elle expérimentait seule. Elle a nommé cela une « séquence de mouvements oculaires ». Elle leur demandait ensuite comment ils se sentaient.
La majeure partie d’entre eux disait se sentir mieux et observait ensuite les émotions stagner. Lorsque c’était le cas, elle les invitait à se centrer sur un autre aspect du souvenir ou elle adaptait la façon de faire et la rapidité de ses mouvements. Après avoir suffisamment expérimenté sur des personnes volontaires et constaté que les résultats obtenus étaient stables, elle décida pour sa thèse de fin de doctorat de réaliser une étude contrôlée de sa procédure. Il lui sembla cohérent de travailler ensuite sur des souvenirs anciens. Selon elle, les sujets les plus difficiles seraient les victimes d’abus sexuels et les anciens combattants. Elle s’est donc tournée avec les personnes diagnostiquées dans un état de stress post-traumatique. A cette époque, cet état avait été découvert sept auparavant, et il n’existait pas de technique thérapeutique pour ce type de
troubles qui étaient d’ailleurs considérés comme extrêmement difficiles à traiter.
Elle décida donc de tester son outil sur des personnes souffrant de stress post traumatique. Son étude fût publiée en 1989, deux ans après sa découverte, dans le Journal du stress traumatique. Cet article, abordant une technique encore toute nouvelle, souleva beaucoup de controverse. Comment de simples mouvements oculaires pouvaient-ils produire les effets racontés ? Et encore en plus en une seule séance ? Ce sont les thérapeutes qui ont décidé de mettre ce scepticisme de côté pour s’y former qui devirent les défenseurs de cette technique et qui la menèrent vers le
succès en 1990. A ce jour, plus de vingt études scientifiquement contrôlées de l’EMDR ont prouvé
son efficacité dans le traitement des traumatismes et d’autres expériences perturbantes. Elle est désormais reconnue par des associations de renommée internationale comme un outil efficace de traitement des traumatismes. Cet outil fut par la suite importé en France par le Docteur David Servan-Schreiber qui l’a fait déposer et réserver au milieu médical. Il est recommandé par
l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 2012. Francine Shapiro pensait au départ que l’effet des mouvements oculaires visait à diminuer la charge émotionnelle de la personne, autrement appelé « désensibilisation » en thérapie comportementale. C’est la raison pour laquelle elle
a nommé sa technique thérapie « désensibilisation par les mouvements oculaires ».
Et ce n’est qu’après sa première publication de 1989 qu’elle s’est rendu compte de tout ce qu’on pouvait faire avec cette thérapie, bien au-delà de la réduction de l’anxiété. En adaptant le protocole, il était aisé d’accéder à des prises de conscience et à des transmutations instantanées de toutes sortes d’émotions, de réactions physiques et de comportements. Tout pouvait changer, qu’il s’agisse des croyances à propos de soi-même, des autres et du monde en général, permettant à la victime de s’ouvrir à un nouveau champ des possibles. En ajustant encore sa
technique, elle observa qu’il lui était possible de vérifier si les souvenirs qu’elle ciblait étaient entièrement retraités, c’est-à-dire connectés aux autres souvenirs, réorganisés et mieux stockés. C’est pour cette raison qu’elle utilisa le mot « retraitement » dans l’appellation de sa technique. En continuant de tester, elle a découvert que d’autres formes de mouvements d’aller et retour pouvaient également être efficaces : il était possible d’utiliser, en plus des mouvements
oculaires, des tapotements et des sons alternés.
Pour ma part, j'utilise la DTMA un dérivé de l'EMDR et l'hypnose.
La DTMA (Désensibilisation des Traumatismes par les Mouvements Alternatifs) est une technique très puissante constituée d’un mélange entre EMDR dont elle est fortement inspirée, d'hypnose et d'énergétique.
Cet outil dont le sigle signifie Eyes Movement Desensitization and Reprocessing ( désensibilisation et retraitement des traumatismes par les mouvements oculaires) a été découvert de façon fortuite en 1987 par Francine Shapiro, psychologue américaine.
© Natalia LEFEBVRE
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/la-traverseine-des-therapies-breves
Mots clés : emdr, dtma, hypnsoe, angoisse, traumatisme, tca, stress, dépression, viol, phobies
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