Force est de constater : nous vivons dans
des univers de plus en plus connectés, robotisés, où l’aspect pratique et matériel de la vie nous semble facilité à l’extrême. Nos taches ménagères sont accomplies par des machines, nos sociétés sont administrées dans tous les domaines par les algorithmes, et les moindres de nos faits et gestes sont connaissables et exploitables.
En même temps le sentiment de solitude progresse en particulier chez les jeunes, tout autant qu’une interrogation sur le sens de la vie .
(cf article sur Internet https://www.lci.fr/societe/sentiment-de-solitude-linquietante-progression-chez-les-jeunes-1564480.html)
Dès lors
il est normal qu’un jeune créatif se dirigeant vers entrepreneuriat se sente plus ou moins troublé, voire désarmé face à la multitude de choix qui s’offrent à lui, qui lui sont conseillés puis déconseillés, et face à la complexité des conséquences que ces choix engendrent. On évaluera alors cette difficulté à faire des choix en lui collant des noms tels que « procrastination », « indécision », « manque de réactivité ».
En dernier lieu, si le choix de l’entrepreneur en herbe ne mène pas au résultat escompté, on le jugera pour avoir fait un mauvais choix et on parlera d’échec (
voir mon article « de l’échec à la réussite » sur ce sujet) . Son estime de soi pourra être profondément réévaluée à la baisse ce qui risque d’engendrer d’autres difficultés.
Or la capacité à faire des choix et surtout de bons choix n’est là où on pense la trouver.
Considérons d’abord ce que dit Steve Jobs à propos de cette capacité à faire des choix, lors de son discours auprès des étudiants de Stanford en 2005 :
« Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition : ils savent déjà ce que vous souhaitez réellement devenir. »Autre citation, de Albert Einstein qui ouvre le champs des possibles :
« L’imagination est plus importante que la connaissance. La connaissance est limitée alors que l’imagination englobe le monde entier, stimule le progrès, suscite l’évolution. »Autre citation du même auteur:
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »Voyez-vous où je veux en venir ?
Nous ne mettons en œuvre que 10 % de nos capacités mentales pour faire des choix que nous pensons faire consciemment, en toute lucidité, de manière complètement rationnelle.
Ces 10 % correspondent à la conscience de veille ordinaire (cette conscience qui évalue, juge et classe) telle qu’elle est décrite par les scientifiques travaillant dans le domaine des neurosciences. Cela correspond à la partie immergée d’un iceberg .
En effet, pour exercer notre capacité à faire des choix, nous mettons en avant la connaissance acquise par le raisonnement analytique et par l’expérience de ceux qui nous ont précédé. Cependant,
cette connaissance qui s’appuie sur la mémorisation, la classification et l’exclusion des données est inconsciemment informée par les aspects émotionnels de notre vie. il est reconnu désormais par les sciences cognitives que notre cerveau intègre plus facilement les informations liées à une émotion, positive ou négative. Le choix que nous voulons le plus neutre, le plus rationnel possible ne peut être déconnecté de notre terrain émotionnel et de notre environnement émotionnel proche . On comprendra aussi que
ce choix s’inscrit dans un ensemble de paramètres culturels et familiaux qui ont organisé notre personnalité et qui pèsent sur nos décisions. Le « connais toi toi-même » socratique ( en grec ancien Γνῶθι σεαυτόν) fait de
la conscience intérieure l’instance de la vérité et donc de la décision. Un bon décideur doit non seulement reconnaître ses peurs, ses accès de colère et ses sujets d’enthousiasme en toute humilité mais aussi les accepter comme composantes de sa personnalité capables d’influer sur ses choix.
La connaissance de soi et de l’Univers, ne passe pas seulement par les raisonnements logico-mathématiques et la capacité à analyser une situation. Elle passe aussi par l’imagination et par l’intuition, capacités cognitives largement mises en exergue par Steve Job et Einstein. Or celles-ci sont comprises dans les 90² restant de nos facultés mentales et font appel à l’activité du cerveau droit. Si, en Occident, nous percevons l’imagination comme quelque chose de familier il en est autrement de l’intuition. Qu’est-ce que l’intuition au fait ?
« La capacité intuitive consiste à percevoir des éléments contextuels et à les agencer de manière adaptative pour trouver une solution nouvelle dans un programme préétabli ou dans une situation répétitive » explique Roland Jouvent, professeur de psychiatrie et directeur du centre Émotion du CNRS à la Salpêtrière, à Paris et auteur du Cerveau magicien (Ed. Odile Jacob 2002).
L’ intelligence intuitive fait la part belle aux ressentis corporels et émotionnels. Elle requiert toutes nos capacités d’attention à nous-même et à la situation, y compris les plus subtiles et ne peut se faire dans le babil d’un mental trop occupé à juger et à se montrer assertif.
Savoir poser des questions ouvertes à cette conscience intérieure supérieure dont parle Socrate dans le “ connais-toi toi-même” , se poser des questions ouvertes sans y répondre immédiatement ni mettre de conditions d’exclusion aux informations qui vont nous parvenir , tout cela fait partie d’une éducation à l’intuition, tout comme le fait de favoriser le flux des informations en demeurant dans le silence et la tranquillité du corps et de l’esprit, ce que l’on nomme tout simplement la réceptivité.
Cette réceptivité va permettre à l’individu de laisser venir à lui des informations déterminantes mais non perçues comme tels par le cerveau lors du raisonnement. Dès lors notre évaluation d’une situation est enrichie par ces nouveaux éléments qui peuvent alors transformer notre façon de voir et nous sortir de l’impasse de l’immobilisme ou de la répétition.
La relaxation permet de rentrer en état de réceptivité et plus généralement en état de conscience modifiée. Elle favorise l’accès à notre intelligence intuitive. Elle apporte une connaissance de plus en plus fine des ressentis corporels et des mouvements émotionnels qui s’effectuent en nous d’instant en instant. Elle facilite notre accès à la méditation et en garantit sa stabilité.
La méditation, mais aussi des exercices ciblés, permettent de développer considérablement notre intuition tout autant que nos capacités à demeurer en lien et en attention envers nous-même, les autres et la situation sans pour autant nuire à nos facultés analytiques. C’est la raison pour laquelle Steve Jobs était un fervent méditant.
Une adaptation rapide face aux changements climatiques et sociétales qui déterminent le monde d’aujourd’hui demande la mise œuvre de toutes nos intelligences et de toutes nos capacités à faire des choix déterminants pour l’avenir. D’où l’importance d’une démarche de développement personnel authentique et confiante à la fois. Lorsque je parle de confiance je pense à cet état d’accueil dénué d’ a priori et de certitudes vis à vis de cette conscience intérieure supérieure qui est le propre des génies mais aussi de tout un chacun, dès lors que l’on veuille
développer ses capacités de décideur et d’entrepreneur.
Ci-dessous, quelques vidéos en anglais pour vous permettre d’en apprendre davantage sur le sujet :
Learned Intuition: Patrick Schwerdtfeger at TEDxSacramentoSalon L'intuition et la physique - Conférence IRIS Intuition Myriam PAILLER
© Myriam PAILLER
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/myriam-pailler
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