Mercredi 18 novembre 1936 Je veux écrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d'autre chose. (13 ans, 1 mois, 8 jours) Jeudi 10 janvier 1974 Si je devais rendre ce journal public, je le destinerais d'abord aux femmes. En retour, j'aimerais lire le journal qu'une femme aurait tenu de son corps. Histoire de lever un coin du mystère. En quoi consiste le mystère ? En ceci par exemple qu'un homme ignore tout de ce que ressent une femme quant au volume et au poids de ses seins, et que les femmes ne savent rien de ce que ressentent les hommes quant à l'encombrement de leur sexe. (50 ans et 3 mois) Lundi 26 juillet 2010 Nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps. Un enfant déconcerté. (86 ans, 9 mois, 16 jours)
MON AVIS Cela faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un roman avec autant d'appétit et de sensations partagées. Journal d’un corps est un récit singulier, une véritable exploration de notre humanité à travers la perception des sensations physiques. Pennac nous plonge dans l'intimité du corps, sans fard, et révèle, par petites touches, l’évolution du personnage au fil des années.
Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est la finesse avec laquelle l’auteur décrit la relation entre le corps et l’esprit, des thématiques qui résonnent profondément avec la pratique de la sophrologie. À travers la douleur, la transformation, et les moments de découverte sensorielle, Pennac nous rappelle que notre corps est une source de sagesse et un médiateur indispensable dans notre quête d’équilibre.
C’est un livre à lire, à ressentir, à vivre
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