Les années passent, les enfants grandissent mais nous gardons en mémoire les détails les plus infimes de nos grossesses et nos accouchements. Le vécu trempé dans des émotions fortes s’imprime à jamais comme un tatouage et quoi de plus fort émotionnellement que la naissance?
A ces moments uniques toute la palette d’émotions est au rendez-vous.
La peur de la naissance et de la souffrance, le stress, l’anxiété ne sont pas de nature à faciliter le travail. Aider la maman à s’en libérer dès les premiers mois de la grossesse et lui apprendre à atteindre un état de relaxation profond lui permettra de mieux gérer ses émotions et avec elles, la période des contractions.
Pour certaines mamans la péridurale est la panacée qui élimine totalement les douleurs, pour d’autres....disons, un peu moins.... L’anesthésie n’a pas d’influence sur les facteurs psychologiques. Elle a des pour et des contre.
La relaxation physique va de pair avec la relaxation mentale et émotionnelle. L’état de détente accélère la production d’endorphines et d’ocytocine, hormones qui facilitent l’accouchement. Des mamans qui souhaitent accoucher avec un minimum de douleur et cherchent d’autres options que la médicalisation excessive des hôpitaux se tournent vers cette méthode . Sans oublier que pour certaines femmes la péridurale n’est pas synonyme d’élimination totale de l’inconfort.
Comment concilier la diminution de la douleur avec le désir de participer pleinement à son accouchement? L’auto hypnose, une des variétés de transe, est un état dans le quelle la maman n’est pas endormie, elle est complètement consciente et peut en sortir dès qu’elle le souhaite. On utilise cette méthode combinée à l’imagination dirigée et aux exercices de respiration dès le début de la grossesse et tout au long de l’accouchement.
Les étapes fondamentales pour favoriser le bien être et l’ouverture du col sont la relaxation, la respiration, l’approfondissement de la transe, la visualisation et l’imagination dirigée. Chaque maman se détend dans la position qu’elle se sent le mieux, assisse en tailleur, débout la colonne vertébrale contre le mur, couchée sur le côté ou sur le dos.
Le conditionnement par la pratique régulière de la relaxation avant l’accouchement augmentera sa capacité à se relaxer pendant les moments les plus intenses, et là on ne parle pas uniquement de grossesse et d’accouchement mais de tous les moments intenses de la vie.
Nous ne sommes pas égaux devant la douleur et il y a des facteurs psychologiques qui jouent un rôle non négligeable. Se faire accompagner par la personne qui assistera à l’accouchement augmente le sentiment de confiance. La sécurité affective est essentielle pour le sentiment de bien être.
Pour conclure, souvenons-nous que la douleur de l’accouchement n’est pas seulement provoquée par l’effort physique. Comme toutes les autres douleurs, elle dépend aussi de l’état émotionnel. Par un effet mécanique, plus la maman est tendue, plus elle risque d’avoir mal.
La péridurale analgésie le corps, mais elle n’agit ni sur les pensées ni sur les souvenirs personnels, ni sur les angoisses, ni sur les émotions. Ce qui revient à dire que dans le meilleur des cas elle agit sur le physique mais pas sur le cœur, ni sur l’esprit. Pour approcher autant que faire se peut de l’idéal d’accoucher dans la sérénité, les facteurs psychologiques sont essentiels.
Proposition en résumé :
Une bonne préparation de la grossesse et l’accouchement passent par la transe et l’imagination dirigée, proche de l’hypnose.
Auteur : Myriam Eisenfeld, thérapeute et coach.
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Mots clés : accoucher,naissance