L’amour dans la relation sexuelle et la quête du bonheur
La question qui suit est une question importante pour chacun d’entre nous sur la plan amoureux, prenez le temps de vous la poser avant de lire ma vision de la chose.
Que recherchez-vous à travers la relation sexuelle ?
Recherchez vous à obtenir un maximum de plaisir ? Désirez-vous satisfaire vos fantasmes ? Recherchez vous à posséder l’autre ou encore prouver votre « utilité » ?
Si c’est le cas vous ne tenez pas compte réellement de l’autre, vous l’utilisez à vos « faims ».
Ces approches de la sexualité ont plusieurs origines, l’une d’elle est une compensation inconsciente aux épreuves que la vie nous envoie, il est vrai que les sources de plaisir des sens comme manger, boire, dormir, avoir des rapports sexuels… sont indispensables pour garder les humains relativement sain, dans un monde difficile. La croyance que, « tout effort mérite récompense », est fortement ancré chez nous et le plaisir sexuel fait partie des récompenses les plus convoitées.
Il suffit de voir combien les stages estampillé « Tantra » sont bien remplies, alors que les stages intitulés : « harmonisez votre couple et vos relations », attirent peu. Bien que l’on y fasse exactement la même chose, l’appellation Tantra attirera toujours plus par sa consonance sexuelle.
Je fais ici un aparté pour rappeler que le Tantra est avant tout un état d’être, qui se manifeste dans tous les domaines de la vie, la relation sexuelle en fait bien sur partie, cependant peu de monde s’intéresse à l’état d’être en soi, car le travail exigé pour l’obtenir est important et ne se résume pas apprendre à jouir mieux ou davantage.
Dans les comportements cités plus haut, nous restons centrés sur nous mêmes d’une manière égoïste, demandant à l’autre, à travers divers jeux de séduction, de venir combler un sentiment de vide ou de mal-être. Selon le résultat obtenu, nous serons reconnaissants ou frustrés envers l’autre, variant ainsi d’une humeur à l’autre sans prendre conscience réellement, que l’autre ne peut que partiellement, malgré tous ses efforts, nous apporter ce que nous voulons vraiment, c’est à dire nous sentir heureux (e). Cette prise de conscience salutaire, nous emmènera sûrement à rechercher l’unique amour en nous, sortant ainsi d’une quelconque dépendance à l’autre. Cela ne voudra pas dire que nous vivrons seul(e), mais que si cela arrivait de temps en temps, ce ne serait pas si grave que ça.
Ceux qui s’intéressent au véritable Tantra, choisiront la voie de l’amour. Dans celle-ci chaque partenaire se centre davantage sur le plaisir de l’autre, que sur le sien, chacun à l’écoute de l’autre, s’applique à offrir du bien être à son aimé(e), sans recherche précise d’un résultat.
Comme nous l’avons abordé, la sexualité fait partie des plaisirs essentiels qui nous aident à supporter les nombreuses tensions que génèrent la vie, c’est autant une soupape de sécurité qu’un endroit intime où l’on peut se retrouver, accéder à un état de bien être profond appelé extase.
La recherche de ce plaisir sera plus ou moins important pour nous selon notre histoire, notre culture, notre religion. En général, quand nous aimons une personne, que nous l’admirons, nous sommes conscients que celle-ci a besoin de se ressourcer de différentes manières pour affronter les épreuves de la vie.
L’aimer, c’est tenter de lui apporter certaines de ces ressources, qui vont l’aider à apprécier davantage sa vie et surmonter ses épreuves.
Sur le plan sexuel, penser à l’autre avec compassion, c’est penser à toutes les épreuves que la personne a enduré dans sa vie, à ses difficultés au quotidien, au travail qui est le sien et à l’amour qu’il ou elle donne malgré tout. C’est cette admiration entre autres, qui nous donne envie de lui offrir un moment de pur bonheur, que la relation sexuelle empreinte d’amour permet.
C’est donc dans un don de soi, un respect, une écoute et une admiration réciproque que l’acte sexuel se déroule, ce dernier pouvant nous faire atteindre une fusion divine du Ying et du yang, un état d’extase qui va bien au delà de l’orgasme (félicité, états modifiés de conscience). La voie de l’amour passe donc par la voie de la compassion.
La compassion, elle, peut s’expérimenter à tout moment dans notre vie, il suffit pour cela de nous mettre à la place de l’autre à chaque occasion. Ainsi, nous arrivons à percevoir que toutes les actions découlent de l’amour, même les actions jugées mauvaises, car le spectre de l’amour va d’un amour égocentré, comprenant l’amour de nos peurs, de nos blessures, de notre apparence, de notre corps, de nos compétences, à un amour plus grand où l’autre, que l’on découvre être en réalité un autre nous, est pris en compte et traité avec respect. Cet autre peut appartenir au règne humain, animal, végétal ou minéral, dans une compassion totale, nous faisons peu la différence, toute vie est respectée et aimée.
Connaître et vivre dans ce grand amour est ce que nous nommons le bonheur. Dans cet état nous devenons même compatissants envers ceux qui ne connaissent que l’amour centré sur eux, (nommé aussi l’instinct de survie), car ces derniers se privent d’un bonheur certains pour se contenter d’un bonheur éphémère que procure le plaisir centré sur soi.
Mais comment savoir dans chacune de nos pensées, sentiments ou actions si nous sommes dirigées par l’amour ou l’ego ? La réponse est simple, elle se ressent à l’écoute de son cœur. Le grand amour unifie, l’amour centré sur soi (qui fait partir de l’ego) divise. Dans notre monde duel, les deux ont leur place, mais l’amour n’est pas l’opposé de l’ego, car l’amour inclue l’ego. L’amour sait que l’ego est nécessaire à l’apparition de la conscience individuelle, il joue le mauvais rôle comme le méchant dans un film. Sans sa participation, comment saurions nous que nous sommes amour ?
Toute quête spirituelle nous permet donc de voir, à un moment donné de notre chemin, l’apparente division que provoque l’ego comme une illusion nécessaire à l’apparition de la conscience. Cette prise de conscience nous installe dans une vision unifiée de l’apparente séparation, d’où toutes nos actions découleront, c’est un saut majeur que nous sommes appelés à réaliser maintenant.
Christophe
© Article de Christophe
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Mots clés : tantra, amour
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