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Jean-Claude THIMOLÉON JOLY EI
Bio-énergéticien-Géobiologue, Enseignant Reiki, Toucher Quantique et LaHoChi Phytothérapeute, Aromathérapeute, communication animale, formateur, conférencier
article de Jean-Claude THIMOLÉON JOLY du 22/09/17 7 minutes 176 0
Dans ce nouvel article nous allons commencer à étudier la création sous l’angle de la Cabale et dans le même temps nous essaierons de mieux connaître les Sephiroth qui permirent cette création.
La Cabale s’occupe de problèmes fondamentaux avec lesquels nous devons nous familiariser. De nombreux grands penseurs de tous les temps se sont intéressés à ces problèmes que ce qu’il est convenu d’appeler les Saintes Ecritures ont bien trop souvent laissé sans réponse :
Citons Isaac Meyer dans son ouvrage Quabbalah :
« Comment pouvons-nous saisir et nous représenter la transition et la relation entre l’infini et le fini, l’invisible et le visible, l’esprit et la matière ? Comment la multiplicité procéda-t-elle de l’unité, et d’un pur esprit, un si grand nombre d’intelligences différentes, variées et matérielles ?
En quelle position se trouve le Créateur par rapport au créé que nous puissions, à juste titre, parler de Providence et de gouvernement du monde par la Divinité, malgré l’abîme infini qui les sépare ? Comment un nom peut-il être donné à la Divinité, comment un attribut peut-il lui être affecté et comment par l’imagination, peut-on s’en faire une idée ? Comment l’idée que l’homme a été créé à l’image d’Elohim (Dieu) se concilie-t-elle avec la faiblesse et les fautes de l’homme ?
Comment l’existence de l’imparfait et du mal peut-elle se concilier avec la conception d’une Divinité parfaite, juste et miséricordieuse ? Quelle était l’intention divine à la base de la création, ou encore, l’univers est-il fait de rien ou vient-il d’une matière subtile existant de toute éternité et qui peut être considéré comme le néant ?
La Divinité était-elle avant l’univers, était-elle éternelle ? La Divinité, en tant qu’être complet, a-t-elle créé l’univers par une inclination de Sa volonté ? S’il en est ainsi, la Divinité peut-elle être considérée comme parfaite car quelque chose n’a-t-il pas surgi d’Elle ? Si l’univers n’émane pas de la Divinité ou n’a pas été créé par Elle, alors n’en arrivons nous pas au hasard, ce qui est en contradiction avec la sagesse qui se manifeste dans toutes les œuvres de la nature ? La Divinité est-elle omnisciente ? Dieu connait-il avant la naissance, ceux qui parmi les hommes, seront vertueux et ceux qui pêcheront ? Pourquoi Dieu permet-Il le péché et le mal ? Si Dieu est la Souveraine Bonté, pourquoi le mal existe-t-il ?
Nous ne pouvons nier qu’il s’agit bien là de questions fondamentales et que tout chercheur de vérité se les pose à un moment ou à un autre.
Le but de l’étude de la Cabale est là, essayer de répondre à ces questions.
Nous connaissons tous le récit de la création et pour le Cabaliste la phrase : Genèse 1 :1 « Au commencement Dieu créa le Ciel et la Terre » est une affirmation qui bien entendu est primordiale et la manière dont Il créa chaque élément de Son œuvre en lui donnant sa ressemblance doit forcément être le point zéro de notre étude.
Le Sepher Yezirah nous dit : « Yah, le Dieu des Armées, le Dieu vivant, le Roi de l’univers, le Tout-Puissant, L’Infiniment Bon et Miséricordieux, l’Être Suprême et exalté, qui est éternel, sublime et très saint forma et créa l’univers dans les trente-deux sentiers mystérieux de la sagesse par trois Sepharim, à savoir :
1) S’for 2) Sippur 3) Sapher Qui sont un avec lui et en lui. Il se composent d’une dizaine tirée du néant et de vingt-deux lettres fondamentales.
Cet extrait tiré de la toute première traduction du Docteur Isidor Kalisch en 1877 doit être correctement interprété, à savoir que le mot Sepharim se rapportant aux trois mots hébreux énoncés, peut être traduit par « modes de création » ; et « lettres fondamentales » par « formes primordiales de tout être ».
Mais revenons au Zohar, qui commente ainsi l’expression : « Au commencement » :
« A l’origine, la décision du Roi créa un tracé dans le rayonnement divin, une lampe de scintillement et il jaillit là, dans les impénétrables replis de l’espace mystérieux et sans limite, un noyau sans forme, enfermé dans un anneau, ni blanc, ni noir, ni rouge, ni vert, ni d’aucune couleur. Quand il prit les mesures, il forma les couleurs pour indiquer l’intérieur et à la l’intérieur de la lampe jaillit une certaine émanation dont les couleurs furent marquées au-dessous. Le très mystérieux Pouvoir s’enveloppa dans la porte sans limites, en quelque sorte, sans briser son vide, restant totalement indiscernable jusqu’à ce que, de la force des choses, apparaisse tout à coup un point mystérieux et d’essence supérieure. Au-delà de ce point, il n’y a rien que l’on puisse connaître et par conséquent on a appelé Reshith (commencement), l’émission créatrice qui est le point de départ de tout. »
A l’évidence alors que la Bible et le Sepher Yezirah nous présentent un fait accompli, le Zohar esquisse une tentative d’explication. Il va même plus loin en allant au-delà du « commencement » en faisant l’examen de ce qui existait avant la création.
Cela n’est pas sans rappeler l’une des plus anciennes écritures sacrées Hindous, le Rig-Veda, où nous retrouvons cette tentative d’explication de l’avant création :
« Il n’y avait alors ni entité, ni néant ; l’atmosphère n’existait pas ni le ciel qui est au-dessus. Qu’est-ce qui enveloppait ? Où, dans quel réceptacle ? Etait-ce l’eau, l’abîme profond ? Il n’y avait alors ni mort ni immortalité ; il n’y avait pas de distinction entre le jour et la nuit : étant Un, cela respirait calmement, dans l’indépendance ; il n’y avait rien de différent de Lui ou au-dessus de Lui. L’obscurité existait ; à l’origine enveloppé de ténèbres, cet univers était une eau que l’on ne pouvait distinguer ».
Les étudiants que nous sommes ne peuvent qu’admettre et approuver cette description du Rig-Veda, car en dépit du Zohar : « Au-delà de ce point, il n’y a rien que l’on puisse connaître » il existait trois états préalables au Reshith (commencement). Ils sont définis comme la Négativité Eternelle (Ain), la Lumière sans limites (Ain Soph Aur) et l’Un sans limites lui-même (Ain Soph).
Nous retrouvons comme un rappel de cela dans le second verset de la Genèse : « Et la terre était informe et vide ; l’obscurité couvrait la face de l’abîme. Et l’esprit de Dieu se mouvait à la surface des eaux ».
Selon les cabalistes, la création est donc une émanation, un déploiement d’états progressifs ou concentrations de certaines facettes du pouvoir divin.
Le Zohar en parle comme des degrés et trois mots du premier verset de la Genèse désignent trois émanations sacrées qui forment une trinité dont vont découler les autres évolutions. Ces mots « Au commencement Dieu » ou en Hébreu « Bereshith (bara) Elohim » deviennent trois aspects du Divin qui forment un Monde Supérieur.
En continuant l’étude du Zohar nous nous apercevons que les auteurs donnent un aspect différent de la divinité en fonction des jours de la création et désignent ces « sept jours » comme étant le Monde Inférieur.
RESUME DES NOMS DIVINS ET DES MONDES
Sephiroth (Kether), dans la Genèse (B'), dans le Zohar (Très mystérieux et très caché, Roi), Nom divin (Ehyeh), Monde (Supérieur)
Sephiroth (Chokmah), dans la Genèse (Reshith), dans le Zohar (Premier point, Sagesse, Père), Nom divin (Asher), Monde (Supérieur)
Sephiroth (Binah), dans la Genèse (Elohim), dans le Zohar (Palais, Elohim, Hayylm, Mère), Nom divin (YGVH), Monde (Supérieur)
Sephiroth (Chesed), dans la Genèse (1er jour), dans le Zohar (Droit, Bonté), Nom divin (El Gadol), Monde (Inférieur)
Sephiroth (Geburah), dans la Genèse (2ème jour), dans le Zohar (Gauche, Force), Nom divin (Elohim), Monde (Inférieur)
Sephiroth (Tiphereth), dans la Genèse (3ème jour), dans le Zohar (Vie des Mondes, Colonne Centrale), Nom divin (Jehovah), Monde (Inférieur)
Sephiroth (Netzach), dans la Genèse (4ème jour),Nom divin (Tsabeoth ?), Monde (Inférieur)
Sephiroth (Hod), dans la Genèse (5ème jour), Nom divin (Shaddai ? ), Monde (Inférieur)
Sephiroth (Yesod), dans la Genèse (6ème jour), dans le Zohar (Le Juste, Fondation du monde), Nom divin (El ? ), Monde (Inférieur)
Sephiroth (Malkuth), dans la Genèse (7ème jour), dans le Zohar (Femelle), Nom divin (Adonai), Monde (Inférieur)
La façon dont ces émanations ou concentrations font leur apparition donne naissance à un modèle archétypal, décrit par le Zohar comme le prolongement de la Divinité en trois colonnes ou piliers que l’on désignera par Droit, Gauche et Central. Pour le Sepher Yezirah il s’agit d’un « éclair lumineux ».
« L’apparition des dix sphères hors du néant est comme un éclair sans fin. Sa parole est en elles quand elles vont et reviennent ; elles se déplacent par Son Ordre comme un tourbillon et s’humilient devant Son Trône. » (Kalisch)
Quel que soit le nom que nous donnons à ces émanations, points, cercles, degrés ou même centres de pouvoir divin concentré, ou encore dieux comme le firent les Egyptiens, il est primordial de reconnaître leur importance.
Je m’arrête là et vous donne rendez-vous à bientôt avec l’étude des Sephiroth.
« Les médecins, pourraient tirer des odeurs, plus d'usage qu'ils ne font, car j'ai souvent aperçu qu'elles me changent et agissent en mes esprits suivant ce qu'elles sont. » Michel de Montaigne