Les Vers d’Or
Purification
Le Culte de la famille
Aimer ses parents - Aie le culte de la famille : remplie bien tes devoirs à l’égard de ton père, de ta mère et de tous tes parents.
CommentairesC’est à juste titre que au sein de l’institut pythagoricien, le culte de la famille passait avant celui de l’amitié.
Le meilleur ami ne peut s’imposer, la continuité d’affection et surtout d’esprit de sacrifice dont un père et une mère sont capables à l’égard de leurs enfants.
L’expérience établit que l’on peut arriver à remplacer un ami, mais qu’on ne retrouve jamais le cœur d’une mère.
Perdre sa mère est un déchirement inguérissable. En cas de danger ou de revers, personne ne saurait offrir sa protection ou sa consolation avec autant d’élan du cœur qu’un proche parent.
C’est pour cette raison que l’unité familiale doit être établie et protégée à tout prix, en enseignant aux mères l’obligation naturelle d’allaiter et de soigner elles-mêmes leurs enfants, en leur fournissant le moyen de rester à leur foyer pour remplir leurs devoirs familiaux, en proclamant hautement la nécessité de la fidélité et de l’accord conjugal et enfin en apprenant aux enfants à rendre simplement à leurs vieux parents l’assistance et l’affection qu’ils en ont reçues.
Le culte de la famille, qui comporte également l’amour des ancêtres, la fondation d’un foyer et la procréation d’enfants, apparaît comme un des facteurs primordiaux de progrès humain, parce que l’individualité ne trouve à se réaliser pleinement qu’en créant, c’est-à-dire en faisant œuvre familiale.
Dans le plan occulte, le mariage correspond, en effet, à un regroupement de forces complémentaires, mâle et femelle, originairement unies, puis matériellement séparées, qui se reconstituent en une unité indissoluble, dont la monogamie est l’expression matérielle idéale.
L’occultisme pythagoricien enseignait, par la science des nombres, que l’homme archétypal, originel ou cosmique, était une unité androgyne, formé de deux moitiés ou Parèdres qui furent séparées et transformées dans l’involution charnelle.
C’est d’ailleurs ce qui est écrit dans la Genèse : « Il créa l’homme à l’image de Dieu : il le créa mâle et femelle ».
Cette séparation au cours de la création involutive a engendré sur le plan matériel, le désir d’union reproductrice ; sur le plan psychique, la passion de l’amour ; et sur le plan spirituel le mariage mystique, où les femmes prennent le Logos ésotérique pour Epoux, et les hommes la Force de vie universelle ésotérique comme Epouse, par le sacrifice de l’union charnelle (chasteté).
Ces données occultistes établissent clairement que la femme n’est ni supérieure, ni inférieure, ni égale à l’homme, mais qu’elle est complémentaire par sa conformation matérielle, par son instinct d’opposition négative à l’emprise positive, par sa collaboration affectueuse. L’homme doit aimer sa femme comme lui-même et la femme doit lui rendre la pareille.
La science n’a fait que confirmer sur le plan matériel ces particularités de constitution. L’embryon est bisexué, autant masculin que féminin, jusqu’au troisième mois. Et, quand une anomalie de développement se produit, les choses restent en l’état dans l’hermaphrodisme.
Le troisième élément de la famille est l’enfant. Il complète la trinité de forces qui s’assemblent pour former une nouvelle unité, selon le mode quaternaire ou tétradique pythagoricien.
Dans l’institut pythagoricien, la femme était l’objet d’une initiation particulière. On lui enseignait le rôle sacré, qui lui était dévolu.
La procréation, en effet, apporte une sève nouvelle qui est pour la mère, non pas une source d’épuisement, mais un renforcement de vie qui se traduit par un développement organique et un épanouissement mental, évidents.
De plus, ce n’est pas seulement la formation matérielle d’un nouvel être qui se réalise, mais un appel à un esprit divin qui devra progresser dans les meilleures conditions physiques et spirituelles.
Techniquement les familles infécondes sont des impasses, et les peuples sans natalité suffisante préparent leur effondrement.
Pour éviter les familles sans morale et sans vie saine la doctrine pythagoricienne de sagesse s’efforçait de purifier et de fortifier en même temps les corps et les âmes.
© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
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Mots clés : philosophie,développementpersonnel,pythagore,
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