Notre corps ne ment jamais. Quand nous tombons malades, quand nous faisons l'expérience de la dépression, de la toxicomanie, de l'anorexie, c'est que nous sommes traversés par un conflit intérieur entre ce que nous ressentons et ce que nous voudrions ressentir. D'un côté, il y a notre corps, qui garde intacte la mémoire de notre histoire - et tout particulièrement des mauvais traitements que nos parents ont pu nous infliger -, de l'autre, il y a notre esprit et notre volonté, conditionnés par la morale et notre éducation, qui nous déterminent à aimer et honorer, quoi qu'il arrive, ces mêmes parents. Ce livre explore, à travers de nombreux exemples - notamment des vies d'écrivains célèbres -, les conséquences parfois dramatiques de ce conflit, mais il montre aussi qu'il existe des raisons d'espérer. Non, nous ne sommes pas obligés d'être les «bons» enfants de nos parents s'ils nous ont fait du mal et s'ils continuent de pratiquer le chantage affectif. Oui, c'est notre responsabilité que d'être attentifs aux signaux d'alerte que nous envoie notre corps. Au terme de ce chemin exigeant par lequel nous acceptons de relire l'histoire de nos rapports avec nos parents, il y a l'espoir de naître à une authentique liberté intérieure.
MON AVIS Comme le précise la psychanalyste ALICE MILLER en avant-propos, tous ses livres ont pour thème commun le déni des souffrances de l'enfance.
Elle décrypte ici les enfances de plusieurs artistes de renom, écrivains et poètes, pour expliquer les réponses du corps face aux dilemmes moraux vécus dans l'enfance. Inscrits dans le corps, ces traumatismes rejailliront à l'âge adulte tant que l'enfant devenu grand n'aura pas réalisé la nature de son vécu et les responsabilités de chacun.
Notre corps est le gardien de notre vérité. A lire en plusieurs fois pour mieux comprendre et intégrer l'expérience du corps à travers une vie.
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