Panbouda voyageait sur son chemin de vie, le sourire béat, la joie guidait ses pas. Dans son sac à dos, il avait de la nourriture, une bouteille d'eau et une couverture en peau de loup pour dormir au chaud. Dans sa tête, il avait mille souvenirs de sa quête. Chaque nouvelle aventure remplissait son coeur de bonheur et sagesse pure. Il était petit, mais au bout du voyage, il savait qu’il serait un grand sage.
Un jour, en pleine campagne sauvage, au détour d’un virage, Panbouda tomba sur un immense champ de fleurs complètement blanc. Bercé par le vent, il s’étendait jusqu’à l’horizon tel un paysage de neige irréel, pour se fondre dans le ciel et ses nuages de coton.
La beauté du lieu était parfaite pour son estomac et ses yeux, il décida de faire une pause pour manger un peu. Un vieux tronc d’arbre couché sur le flanc lui servirait de banc. En s’approchant du tronc, il découvrit derrière dans un buisson, une fleur de toutes les couleurs, il ne put retenir son admiration.
Panbouda : - vous êtes si belle, vous êtes pareille à un éclat d’arc-en-ciel tombé du ciel !
Fleur buisson : - merci, vous me flattez, mais je suis âgée et mes pétales commencent à faner. Vous m’auriez vu avant, mon éventail coloré était sans égal, j’étais un arc-en-ciel de lumière qui illuminait la vallée toute entière.
Panbouda : - avec le temps, vous n’avez rien perdu de votre grâce. Votre éclat multicolore plein d’audace, contraste encore avec la monotonie du champ d'en face.
Fleur buisson : - vous parlez avec le coeur, j’aimerais vous croire, mais à cause du tronc, je ne peux voir qu’une partie des fleurs.
Panbouda s’y reprit à plusieurs fois, mais réussit à déplacer le lourd tronc de bois. La vieille fleur put contempler le champ dans son infini de blanc.
Panbouda : - regardez comme vous détonnez, vous êtes un soleil dans une nuit sans étincelle.
Soudain un petit rire amusé retentit, et une vieille fleur du champ se colora par magie. Deux fleurs arc-en-ciel d’un coup, Panbouda en tomba sur les genoux.
Fleur champ, amusée : - bonjour, ma soeur. Tu aurais dû ruser comme moi et masquer tes couleurs pour pouvoir vivre parmi les autres fleurs.
Fleur buisson : - mais pourquoi avoir vécu une vie d’ennui en masquant la beauté de tes couleurs?
Fleur champ : - parce que le Grand Jardinier ne voulait que des fleurs aux pétales blancs. J’ai essayé de rester colorée au début, mais il m’a dit que je mourrai car il ne m’arroserait plus.
Fleur buisson : - à quoi bon être différente si c'est pour vivre comme les autres ?
Fleur champ : - mais pour ne pas être seule !
Fleur buisson : ......
Pour connaître la suite du conte
et découvrir la suite du conte
aller sur le site de Panbouda.
© Article de Pit Nokoma
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Mots clés : conte, zen
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