Souvent source de nos maux, vécue comme une fatalité, la famille serait en fait l’opportunité pour nous de dénouer de nombreux nœuds et de prendre conscience de notre mission de vie.
Comprendre le transgénérationnel
« Notre vie ne commence pas à notre naissance ni à notre conception, nous sommes le fruit du croisement de l’histoire singulière de notre lignée maternelle et paternelle », nous rappelle Danièle Flaumenbaum, auteure des Passeuses d’histoires. Ainsi, nous naissons avec une histoire individuelle, familiale, sociale et collective. En réalité, nous formons un des maillons de la chaîne infinie de transmission de la vie.
Notre héritage nous constitue, nous ne pouvons que le reconnaître, reprendre notre histoire à notre compte nous permet de nous dégager des traumatismes non résolus. Danièle Flaumenbaum est formelle : « Chercher simplement à évincer ce lien ancestral d’un revers de la main, c’est également courir le risque de “flotter”, sans être relié à ses origines, avec d’importantes difficultés à nous réaliser, et au final, en rester prisonnier à notre insu. » En d’autres termes, notre famille serait notre ancrage, nos racines.
Il faut absolument sortir d’une vision centrée sur soi, pour se relier au collectif, et au plus grand que soi.
« Chacun de nous a une responsabilité », poursuit Bernadette Blin. Passer de la famille subie à choisie est un merveilleux début de réponse à la question : comment participer à la transformation, et guérir des répétitions ? En acceptant que nous choisissions notre famille sur le plan de l’âme, nous contribuons à réparer ce tissu du monde déchiré de la grande histoire collective dont nous faisons partie.
La traque des nœuds de notre héritage à défaire« Une souffrance d’un ancêtre que l’on porte n’est pas juste une malédiction familiale... c’est aussi la vôtre ! », soutient Louise Dollin. Même s’il est bien légitime de le percevoir comme tel, la repérer est une première étape sur le chemin de la libération !
Cet héritage inconscient porte également des fantômes familiaux. « C’est le cas lorsque des drames sont gardés secrets, comme l’inceste, une mort brutale, des adultères, une maladie honteuse... Tels des fantômes, ils “hantent” la lignée, semblant réclamer la levée du secret, dans le but de mettre fin aux cycles des répétitions », ajoute Danièle Flaumenbaum.
Ils se manifestent de diverses façons, sous la forme de symptômes pathologiques, ou psychiques, et surviennent à des moments clés, comme des dates anniversaires dans la lignée, ou des étapes charnières de notre vie. Comment les reconnaître ? « Quand les forces générationnelles du passé nous rattrapent, nous avons la sensation intime de ne plus être nous-mêmes, d’être “agi” à notre insu par quelque chose qui nous dépasse », a pu observer la psychothérapeute, également gynécologue, coutumière de nombre de dysfonctionnements sexuels dans la sphère familiale.
Si aujourd’hui cette notion est plus ou moins acquise, reste que les implications ne sont pas toujours bien comprises. « Il est illusoire de vouloir lui échapper, même si le rejet est un réflexe bien naturel. Si nous essayons de fuir notre héritage, nous n’arrivons qu’à le renforcer », souligne Bernadette Blin. C’est-à-dire à lui donner plus d’emprise dans nos vies. La psychothérapeute transpersonnelle ajoute : « Le plus important est de comprendre qu’il est réellement porteur d’une opportunité de transformation, qui va nous demander tout un travail intérieur... pour passer de la famille subie à la famille choisie, et de victime à responsable. »
© Article de Catherine Maillard,
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Mots clés : transgénérationnel, famille, racines, mission, de, vie, guérison, libération
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