Contrôler ton poids correspond, au début, à une recherche de mieux-être personnelle. Plus tard, cela se transforme à ta peur de grossir. Cette peur s’opposera à ta détermination pour combattre l’anorexie tout au long de ton parcours. Chaque kilo pris t’angoisse terriblement.
Cette peur se présente sous différentes formes :· La peur de retourner au poids où tu étais mal dans ta peau.
· La peur de trop grossir et d’aboutir au surpoids, voire à l’obésité.
· La peur de grossir trop vite et par panique, rechuter.
· La peur de mal grossir et de devenir difforme.
· La peur de passer un seuil symbolique (de 49 à 50 kg par exemple).
· La peur de perdre un statut (porter du 34 par exemple).
Tu dois tout faire pour que ton poids augmente, au moins un peu, à chaque contrôle. Plus ton poids augmentera, moins tu en auras peur. Comme bien des personnes qui sont sorti(e)s de l’anorexie, tes peurs disparaîtront en atteignant ton objectif de poids.
Poids « idéal » et poids « naturel ».
Le poids idéal.
Il correspond à une représentation du chiffre de poids ou de la corpulence qui te semble seule compatible avec ton épanouissement. Le poids idéal des jeunes filles et des jeunes femmes est de plus en plus éloigné de la réalité (mannequins de mode retouchés dans les photos des magazines…) et du poids moyen de la population générale. Ce poids idéal, d’année en année devient encore plus utopique.
Le poids naturel.Il se définit comme le poids auquel se stabilise une personne dont l’alimentation est rationnelle.
Une alimentation rationnelle, c’est :1/ Manger le plus souvent selon un schéma régulier : 3 repas principaux avec 1 collation.
2/ Manger de façon variée et équilibrée.
3/ Manger à un rythme moyen (ni trop vite, ni trop lentement).
4/ Ne pas faire de régime ni avoir de règles alimentaires strictes.
5/ Ne manger que rarement en dehors des heures prévues.
Si tu t’alimentes en respectant ces principes, tu tendras naturellement vers un IMC stable. S’il t’arrive de faire un écart, tu pourras voir ton poids augmenter puis diminuer spontanément. Cette régulation se fera automatiquement, sans que tu interviennes consciemment pour corriger ton surpoids occasionnel.
Ce poids est défini pour une grande part, par des facteurs génétiques. Il peut être modulé par tes habitudes alimentaires familiales depuis l’enfance. Il varie en fonction des influences sociales et de la richesse du pays dans lequel tu habites.
Comment calculer ton poids naturel ?1/ Prend ton carnet de santé, si tu le possèdes encore. Calcule, pour chacun des repères de poids et de taille, les IMC correspondants et reporte-les sur une courbe de référence.
2/ Observe tes valeurs et compare-les à celles de la moyenne. Note à quel âge tu es entré(e) dans la maladie.
3/ Prolonge la courbe « naturelle » de ton IMC. Où devrais-tu être, si l’anorexie n’en avait pas perturbé le cours ?
Si tu n’as plus ton carnet de santé ou peu d’informations sur ta corpulence entre 6 et 22 ans, fie-toi à l’IMC moyen des personnes de ton sexe et de ton âge ou aux IMC des membres de ta famille.
Ton poids naturel coïncide avec la disparition de ton obsession alimentaire et ta liberté de t’investir dans les autres objectifs de ta vie.
Accepte moins de contrôle de ton poids.
Des variations de poids rapides, les premiers jours, sont possibles. Elles sont souvent liées à de simples mécanismes de réhydratation. Ils peuvent entraîner des gonflements au niveau des membres inférieurs ou du visage. Ce sont des œdèmes accumulant du liquide dans ces parties du corps due à l’apport en eau apportée par une alimentation plus riche. Ils se résorbent par la suite lorsque les équilibres biologiques se restaurent.
Ta prise de poids ne peut se maîtriser. Elle est la résultante de nombreux facteurs. Il semblerait qu’au moment de passer au-dessus de 15 d’IMC, il se produise une accélération nette des dépenses de l’organisme. Il te faut alors manger beaucoup plus pour continuer à avancer.
Au moment de franchir 17 d’IMC, psychologiquement, la tentation est grande de renoncer à te battre… Ne lâche rien ! N’oublie pas, ton(a) médecin, psychiatre ou psychologue, naturopathe
Naturo etc sont toujours d’un grand soutien.
Les moyens d’échapper à la tyrannie de la balance. Se peser est banal pour la plupart des gens. Cela devient une source d’angoisse et/ou un rituel obsédant, dans l’anorexie. Il n’est pas rare que tu te pèses 5 ou 10 fois/ jour, dans certaines phases de la maladie.
La fréquence des contrôles du poids doit tenir compte de la sévérité de ta maigreur autant que du risque d’obsession qu’ils impliquent :· 2 contrôles/semaine pour un IMC en dessous de 16
· 1 contrôle/semaine entre 16 et 20 d’IMC
· 1 ou 2 contrôles/mois entre 16 et 20 d’IMC et au-delà
Fais de ton corps ton allié te permet de réussir à résoudre ta problématique.
Le ventre.
La reprise de poids s’accompagne d’une période transitoire où la masse graisseuse augmente au niveau du tronc et du ventre. La reprise de poids commence par l’abdomen mais elle se répartit ensuite, naturellement. Il est vrai, en effet, que les membres grossissent moins vite que ton ventre au cours de la reconquête de ton poids naturel. Ne te laisse pas impressionner par ce phénomène. Il est nécessaire mais passager.
Le ventre peut être distendu par des gaz. Certains laxatifs ont cet effet en favorisant la production de gaz dans l’intestin. C’est un résultat paradoxal qui peut te conduire à te restreindre davantage alors qu’il suffirait de ne plus en prendre !
Le volume et la forme du ventre sont d’autant plus visibles que le reste du corps est amaigri. Lorsque tu reprends plus de poids, cette différence est moins sensible.
Des exercices pour raffermir ta ceinture abdominale limités dans leur intensité et leur durée peuvent te donner un sentiment de contrôle suffisant sur la forme de ton ventre.
Inspiré du livre « Faire face à l’anorexie » du Dr Alain PERROUD
© Séverine LORES
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/naturo-etc
Mots clés : naturoapthe, naturopathie, naturoetc, tca, anorexiementale
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