Ah.. nos émotions..!
Qui n’a jamais ouvert le placard par ennuie?
Qui n’a jamais mangé des gâteaux pour combler une tristesse?
Qui n’a jamais vu un film dans lequel le personnage traine en pyjama dans son canapé avec un énorme pot de glace qu’il mange à la cuillère directement dans le pot?
Une
émotion est une réponse physiologique à une stimulation (externe ou interne). Elle est là pour signaler un besoin et nous inciter à nous mettre en action pour répondre à ce besoin. Elle se manifeste en trois temps très brefs : charge, tension, décharge. Dans le mouvement de tension le corps est mobilisé pour se mettre en action et une fois l’action nécessaire menée, la phase de décharge permet de revenir à un état d’équilibre.
Il existe
4 émotions de bases: la tristesse, la colère, la joie et la peur. Elles ont toutes leur un rôle qui leur est propre. Par exemple, la peur signale un danger qui nécessite la mise en place d’une protection. Les émotions sont donc nécessaires, elles nous aident à nous mettre en action. Alors non, il n’est pas question de les faire disparaitre!
Ce ne sont pas nos émotions qui posent problème mais plutôt la réponse que l’on donne à ces émotions. En effet, elles nous poussent à nous mettre en action mais cette action n’est pas toujours appropriée et de ce fait, cette émotion peu rester figer et se transformer en sentiment.
Prenons un exemple: je ressens de la colère parce que je ne me suis pas sentie écoutée lors d’une conversation. Cette colère me pousse à exprimer ce ressenti et à donner mon opinion. Si je choisi au contraire, « pour ne pas créer de conflit », de ne pas le faire, je vais rester avec un sentiment d’injustice peut être de ne pas avoir pu m’exprimer. Il en est de même si je choisi de m’exprimer mais de ne pas dire réellement ce que je pense: je me suis mise en action puisque je me suis exprimée, mais je n’ai pas répondu à mon besoin d’être entendu.
Vous allez me dire, « mais quel est le rapport avec l’alimentation dans tout ça?! ».
J’y viens.
La prise alimentaire peut tout à faire être une réponse à un besoin émotionnel. Certains aliments, plus que d’autres, sont qualifiés de « réconfortants ». Il s’agit en général des aliments sucrés et/ou gras. Ces aliments peuvent donc parfois être la réponse attendu à un besoin mis en avant par une émotion.
L’exemple de la tristesse parlera sûrement à beaucoup: Je suis triste, cette émotion me signal un besoin de sécurité et je suis alors attirée par mon aliment préféré (au hasard… le chocolat au lait 😉 ). Cet aliment est sécurisant pour moi puisque je le connais et il est source de plaisir. Jusque là, rien de problématique.
Là où ça se complique c’est si mes représentations, mes pensées, viennent s’en mêler: « non tu ne dois pas manger de chocolat! », « attention à ta ligne », « tu n’as vraiment aucune volonté » etc etc.. alors deux possibilités:
– soit je décide de ne rien manger ou de manger un kiwi (mais c’est le chocolat que mon corps réclamait!) et alors je ne répond pas à mon besoin et je reste avec mon sentiment d’insécurité (que je finirai par être obligé de combler à un moment ou à un autre);
– soit je décide de manger du chocolat en compagnie de toutes mes pensées parasites et je n’y prends aucun plaisir donc ça ne me sécurise pas et ainsi, pour tenter de répondre à mon besoin, j’essaie de trouver le plaisir en augmentant la quantité.
C’est bien embêtant tout ça parce que de ce fait, je pense que mon émotion a donné naissance à une compulsion. En réalité, c’est FAUX! C’est bien la réponse inadaptée que JE donne à cette émotion qui donne naissance à la compulsion.Que faire dans ce cas? J’ai une émotion qui me signale un besoin qui peut être comblé par le plaisir d’un aliment réconfortant. Je donne donc la réponse attendue: je prends cet aliment mais attention, la notion de plaisir est primordiale puisqu’en réalité c’est de cela dont j’ai besoin. Alors, je prends le temps de savourer mon carré de chocolat, à l’aide de tous mes sens, tout est agréable, le goût, la texture fondante, la couleur, l’odeur de cacao… Et si je profite du plaisir de déguster, je réponds à mon besoin et je retrouve un état d’équilibre.
Alors oui, je sais bien que c’est facile à dire mais pas forcément facile à mettre en place quand on n’a plus l’habitude d’être à l’écoute de ses émotions, quand on se sent débordé par le stress, la culpabilité, la fatigue…, quand on n’a pas l’habitude de prendre du plaisir à déguster un aliment. Mais ce sont des capacités que chacun de nous possède et
la sophrologie peut vous aider à les développer.
© Je ne suis pas l'auteur de cet article,
voir la sourceSi vous êtes l'auteur et que vous ne voulez pas que je le partage, contactez-moi.
Mots clés : émotions,sophrologie,alimentation,pulsions
cet article vous a intéressé ? découvrez ma prestation en rapport | |
Autres articles de cette rubrique | voir tous