Le double lien est un piège qui place la personne qui le subit dans une situation où, quoi qu’elle fasse, elle est vouée à l’échec. La théorie de la double contrainte a été mise en place vers 1956 par Gregory Bateson et elle a produit un véritable séisme au niveau des pratiques thérapeutiques ; elle est à l’origine des thérapies familiales.
Voici une courte histoire illustrant la double contrainte :Le diable cherche à démontrer à Dieu qu’il n’est pas omnipotent. Le diable demande alors à Dieu : « Je voudrais que tu créé un rocher si lourd que même toi, Dieu, tu serais incapable de le soulever. » En effet, si Dieu est capable de créer un tel rocher et s’il le soulève, il n’est pas omnipotent, puisqu’il n’a pas été capable de le créer assez énorme pour qu’il ne puisse le soulever. Mais s’il peut le soulever, alors, il ne dispose pas de la puissance absolue puisqu’il n’a pas eu la force de le faire. Dans les deux cas, Dieu est mis en échec par le diable.
Pour Bateson, la répétition des doubles contraintes pendant l’enfance pouvait mener une personne à la schizophrénie. Par la suite, il pondérera cette découverte en disant que les doubles liens n’étaient pas suffisants pour générer la maladie.
Quelques années plus tard, les théoriciens de Palo Alto et plus particulièrement Paul Watzlawick montrèrent que les doubles liens sont en fait un phénomène banal dans la communication humaine : nous en produisons inconsciemment et nous les subissons tout aussi inconsciemment.
En revanche, la double contrainte est fort intéressante à utiliser en thérapie pour amener le patient à sortir de son impasse et provoquer le changement souhaité.
© Je ne suis pas l'auteur de cet article,
voir la sourceSi vous êtes l'auteur et que vous ne voulez pas que je le partage, contactez-moi.
Mots clés : doublelien,doublecontrainte
cet article vous a intéressé ? découvrez ma prestation en rapport | |
Autres articles de cette rubrique | voir tous