Le triangle de Karpman, connu également sous le nom de triangle dramatique, est un triangle représentant les relations entre trois rôles d’un jeu psychologique dangereux : le Persécuteur – le Sauveur – la Victime.
Victime bourreau sauveur sortir du cercleComme le résume parfaitement Christel Petitcolin dans son livre « Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ? » :
Le Persécuteur/Bourreau attaque, brime, humilie, donne des ordres et provoque la rancune. Il considère la victime comme inférieure.
Le Sauveur étouffe, apporte une aide inefficace, crée la passivité par l’assistanat. Il considère aussi la victime comme inférieure et lui propose son aide, à partir de sa position supérieure.
La Victime apitoie, attire, énerve, excite. Elle se positionne comme inférieure et cherche un Sauveur ou un Persécuteur pour conforter sa croyance.
Triangle de Karpman
Notons que ces rôles ne sont pas figés, ils sont interchangeables, parfois plusieurs fois dans une même journée.
Ce type de jeu est néfaste pour les individus et les relations. Il est donc important :
d’en prendre conscience
d’en sortir
de refuser toute proposition de rentrer dans ce type de relation
L’impact de l’éducation et le rôle des parentsNotons que ces jeux sont fort répandus dans notre société occidentale et trouvent leurs racines dans notre enfance.
Exemple de scénario : l’enfant est une Victime évidente (car il est dépendant) et les parents jouent tour à tour le rôle de bourreau et de sauveur (via les compliments, les menaces, le chantage, les comparaisons, les jugements, les récompenses, punitions, etc.).
C’est comme cela que le schéma de ce jeu psychologique se met en place et se perpétue.
Mais il y a d’autres configurations possibles :
Le parent Persécuteur a peut-être été lui-même persécuté. Il reproduit donc ce qu’il a vécu en se montrant trop exigeant, anxieux, intolérant, répressif,… L’enfant sera donc privé de liberté, ne pourra pas montrer ses émotions, sera stressé et aura tendance à développer des complexes (notamment d’infériorité).
Le parent Sauveur sera trop laxiste et tentera sans cesse de plaire à son enfant. L’enfant deviendra capricieux, manipulateur et peu volontaire. Il ne développera pas son autonomie.
Le parent Victime est un parent infantile. Il ira même jusqu’à réclamer de se faire materner par ses propres enfants. Cette situation ne contribue pas au développement des enfants qui endosseront le rôle de Sauveur, négligeant leurs besoins au profit de la satisfaction et de la reconnaissance d’autrui.
Sortir du trianglePour sortir de ce jeu psychologique, il est essentiel de se recentrer sur nos propres besoins. Puis de s’exprimer de telle manière que les autres ne ressentent pas de culpabilité, de peur, de honte,…
Pour cela, une discipline s’impose : la communication non-violente de Marshall B. Rosenberg.
En ce qui concerne la parentalité, la CNV se complète parfaitement avec l’éducation bienveillante. Cette dernière ne permet pas au triangle de Karpman de se mettre en place.
Références :
"Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ? " de Christel Petitcolin
« Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » de Marshall B. Rosenberg
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Mots clés : triangle,persécuteur,victime,sauveur,triangledekarpman
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