Les maladies psychiques sont en lien direct avec la taille des mégapoles.Aujourd’hui plus de la moitié de la population mondiale habite en ville. Ce seront les deux tiers en 2050. Tokyo a dépassé les 40 millions d’habitants, Djakarta 30 millions, et on compte 15 métropoles de plus de 20 millions de par le monde.
Les neurobiologistes ainsi que les psychiatres constatent que les maladies mentales sont à la fois plus répandues et plus sévères dans les métropoles que dans les campagnes.
C’est le stress qui constitue le facteur principal de cette augmentation.Le cerveau des villesLes neurobiologistes se sont intéressés à l’activité de « l’alerte du danger » de notre cerveau -l’amygdale- ainsi qu’à une région du cortex limbique qui en régule l’activité. Ces deux régions font partie du réseau cérébral qui gère les indices liés au danger et aux émotions plus ou moins négatives. C’est en particulier la trop forte activité de l’amygdale qui semble expliquer une plus grande vulnérabilité des citadins aux troubles anxieux et à la dépression. L’impulsivité et l’agressivité qui en résultent pourraient expliquer une partie de la criminalité excessive dans les grandes villes.
L’urbanisme en questionsTransports bondés, appartements bruyants, pression sociale : de nombreuses raisons urbanistiques peuvent être invoquées. Cependant, la ville, c’est aussi l’urbanité, facteur d’élargissement du cercle des connaissances. Or, on constate une corrélation entre l’importance de ce cercle et la taille de l’amygdale ! Les crises et les conflits entraînent notre cerveau au « vivre ensemble ». Dans ces situations, il importe de savoir reconnaître les indices sociaux subtils qui peuvent trahir la colère ou les mécontentement chez les autres.
Reste à savoir ce qu’il en est de la qualité des réseaux sociaux qui se nouent, à la ville ou à la campagne : contacts directs ou sms ? Conflits ou entr’aide ?
Les habitants des grandes cités ont un cerveau « apeurés ». Ils réagissent plus fortement au stress et régulent difficilement leurs émotions négatives
Comment réduire le stress en ville ?Rues commerçantes piétonnières ou à circulation raisonnée, espaces de nature propres aux pauses au cours de la journée de travail : il est démontré qu’offrir aux urbains des possibilités de se sentir « ailleurs » est source de détente et d’apaisement.
Des psychologues ont analysé en détail ce qui rend les endroits reposants.
Tout ce qui donne l’impression de se retrouver ailleurs : des plantes, un cours d’eau, un petit étang. Les environnements fascinants sont reposants parce qu’ils tirent à eux notre attention, ce qui libère l’effort permanent de la volonté d’être concentré.
Des éléments de la culture urbaine que de nombreuses mégapoles auront intérêt à intégrer dans leurs futurs plans.
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Mots clés : cerveau,ville,campagne,alerte
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