Les acouphènes sont des bruits, (la plupart du temps des sons aigus) qui sifflent ou bourdonnent dans la tête, de manière plus ou moins permanente, et sans que la moindre source sonore extérieure ne puisse les expliquer.
Jusqu'à présent, on estimait que le nombre de personnes concernées en France tournait autour de cinq millions. Mais d'après les projections tirées de ce sondage réalisé auprès de 900 personnes âgées de 16 à 75 ans, on arrive à 16 millions de personnes potentiellement concernées.
Les acouphènes commencent enfin à être pris pour ce qu'ils sont : un dysfonctionnement du système nerveux auditif !
Les acouphènes sont liés, pour une bonne part des cas, à une perte auditive suite à des dommages survenus au niveau de la cochlée, l'organe sensoriel de l'oreille chargé de transformer le signal sonore en message nerveux à destination cerveau.
L'élément déclencheurL'un des cas les plus étudiés est celui des acouphènes qui apparaissent après un choc ou après l'écoute d'un son trop puissant. Mais ce n'est pas toujours aussi clair. Parfois, les médecins, comme les patients, ne trouvent jamais la cause de leurs troubles.
Dans la majorité des cas, les sons fantômes sont transitoires. Parfois, ils disparaissent, puis réapparaissent et parfois, mais c'est plus rare, ils deviennent permanent.
Plusieurs médicaments sont à l'étude
Des recherches se développent un peu partout dans le monde mais elles ont toutes pour origine commune les travaux du professeur Jean-Luc Puel, qui dirige l'équipe oreille interne à l'Inserm de Montpellier.
L'une des premières molécules étudiées dans son laboratoire est la gacyclidine. Le professeur Puel a montré (sur des modèles animaux) que la zone (située entre cochlée et nerf auditif) reçoit un afflux intempestif d'une substance naturelle qui transmet un signal d'excitation excessif entre les cellules nerveuses. Résultat : les cellules nerveuses surexcitées contribuent à l'apparition des acouphènes. Or, la molécule la gacyclidine agit précisément en bloquant le glutamate.
Depuis quelques années, cette molécule est entrée en phase de test clinique. Le tout premier essai a eu lieu en Allemagne. Des personnes souffrant d'acouphènes ont reçu une très longue perfusion du produit directement dans leurs oreilles.
Dans les premières phases de tests, les patients ont d'ailleurs bénéficié de trois semaines d'accalmie avant que l'action du médicament se dissipe.
Pas pour tous
Ces traitements sont uniquement destinés à des patients qui ont subi un choc sonore et qui sont victimes d'acouphènes chroniques.
Pour les acouphènes chroniques les pistes partent vers des thérapies non médicamenteuses : stimulation magnétique transcranienne.
Mais son efficacité reste encore à démontrer.
Toutes ces pistes ne doivent pas faire oublier que la plupart des patients sont encore bien loin de pouvoir en profiter. Dans le sondage réalisé pour la journée nationale de l'audition, 53% des personnes interrogées ayant consulté un médecin ont déclaré ne pas avoir reçu de prescription, ni de conseils pour affronter la vie avec ses acouphènes, faute de pouvoir s'en débarrasser pour l'instant.
La sophrologie et l'hypnose peuvent être une des solutions pour vivre le mieux que possible avec des acouphènes chroniques.
Cela passe par un apprentissage régulier d'un certain nombres de techniques le mieux adaptées à chaque personne car dans le cas des acouphènes ce que vit la personne est unique et singulier.
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Mots clés : traitement,acouphènes
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