Les cellules souches jouent un rôle dans plusieurs maladies, ce qui suggère des pistes de traitements. Psychomédia Publié le 1 février 2016.
Au cours des cinq dernières années, 12 groupes de recherche du Programme national suisse de recherche "Cellules souches et médecine régénérative" (PNR 63) ont étudié le rôle des cellules souches dans diverses maladies : diabète, infarctus, cicatrisation, tumeurs cérébrales, maladie de Parkinson…
Les chercheurs ont notamment « mis en lumière le rôle important de la régulation des cellules souches. Par exemple, le développement d’une cellule souche en cellule sanguine n’est pas uniquement contrôlé par les gènes : des mécanismes de régulation activent et désactivent plusieurs gènes à la fois. Ces mécanismes doivent être pris en compte dans le développement de médicaments ».
« La formation de tumeurs à partir de cellules souches a également été étudiée. Deux équipes ont montré que le danger potentiel ne réside pas uniquement dans les cellules souches : il provient également des formes intermédiaires de cellules non matures qui régressent et redeviennent des cellules souches avant de se transformer en cellules tumorales. “Il est important de reconnaître la différence entre une croissance bénigne et maligne, souligne Lukas Sommer, professeur à l’Université de Zurich et responsable de l’un des projets du PNR 63. Nous ne pourrons utiliser les cellules souches en médecine que lorsque nous saurons contrôler leur croissance. »
De son côté, le groupe de Pedro Herrera de l’Université de Genève a montré que « les cellules du pancréas possèdent un surprenant pouvoir de transformation (...). Des cellules productrices d’insuline peuvent être reconstituées à partir de cellules pancréatiques apparentées. Cette découverte pourrait révolutionner le traitement du diabète : au lieu d’injecter de l’insuline exogène, on pourra peut-être un jour inciter des cellules de l’organisme à en produire directement ».
« Dans un autre projet, le groupe de Ralph Müller à ETH Zurich a mis au point un nouveau matériau pour remplacer les cartilages humains. Cette nanocellulose pourrait servir à reconstruire le pavillon de l’oreille ou à réparer les cartilages endommagés du genou. Enrichie avec des cellules du patient, elle pourrait servir de substrat au développement de tissus naturels. Ce matériau a déjà été testé sur l’animal. ».
Psychomédia avec source : Fond national suisse de la recherche scientifique.
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© Marianne NYS
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Mots clés : cellules
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