RETOUR AUX LIVRES
DU BONHEUR: UN VOYAGE PHILOSOPHIQUE
Frédéric LENOIR
éditions FayardQu'entendons-nous par « bonheur » ? Dépend-il de nos gènes, de la chance, de notre sensibilité ? Est-ce un état durable ou une suite de plaisirs fugaces ? N est-il que subjectif ? Faut-il le rechercher ? Peut-on le cultiver ? Souffrance et bonheur peuvent-ils coexister ?
Pour tenter de répondre à ces questions, Frédéric Lenoir propose un voyage philosophique, joyeux et plein de saveurs. Une promenade stimulante en compagnie des grands sages d Orient et d Occident.Où l on traversera le jardin des plaisirs avec Epicure. Où l on entendra raisonner le rire de Montaigne et de Tchouang-tseu. Où l on croisera le sourire paisible du Bouddha et d Epictète. Où l on goûtera à la joie de Spinoza et d Etty Hillesum. Un cheminement vivant, ponctué d exemples concrets et des dernières découvertes des neurosciences, pour nous aider à vivre mieux.
REMERCIER
62
ACHETER SUR
AMAZON
Identifiez-vous d'abord sur votre Zenopage, puis rechargez cette page : M'IDENTIFIER Vous n'avez pas de Zenopage ? créez-la gratuitement cliquez-ici
|
EXTRAIT DU LIVRETable
Prologue
1- Aimer la vie qu’on mène
2- Au jardin des plaisirs, avec Aristote et Épicure
3- Donner du sens à sa vie
4- Voltaire et l’imbécile heureux
5- Tout être humain souhaite-t-il être heureux ?
6- Le bonheur n’est pas de ce monde : Socrate, Jésus, Kant
7- De l’art d’être soi-même
8- Schopenhauer : Le bonheur est dans notre sensibilité
9- L’argent fait-il le bonheur ?
10- Le cerveau des émotions
11- De l’art d’être attentif… et de rêver
12- Nous sommes ce que nous pensons
13- Le temps d’une vie
14- Peut-on être heureux sans les autres ?
15- La contagion du bonheur
16- Bonheur individuel et bonheur collectif
17- La quête du bonheur peut-elle rendre malheureux ?
18- Du désir à l’ennui : le bonheur impossible
19- Le sourire du Bouddha et d’Épictète
20- Le rire de Montaigne et de Tchouang-tseu
21- La joie de Spinoza et de Mâ Anandamayî
Épilogue
Notes
Prologue
Il faut méditer sur ce qui procure le bonheur, puisque, lui présent, nous avons tout, et lui absent, nous faisons tout pour l’avoir 1.
Épicure
Depuis de nombreuses années, j’ai le projet d’écrire un livre sur le bonheur. Depuis de nombreuses années, je ne cesse de remettre ce projet à plus tard. Bien que la recherche du bonheur soit sans doute la chose la mieux partagée au monde, il n’est pas aisé d’écrire à son propos. Comme beaucoup, je suis agacé par l’usage intempestif du mot, en particulier dans les publicités, comme par la pléthore d’ouvrages prétendant livrer des « recettes » toutes faites du bonheur. À force d’en entendre parler à tort et à travers, la question du bonheur, galvaudée, devient inaudible. Mais derrière cette banalisation et son apparente simplicité, la question demeure passionnante et renvoie à une multitude de facteurs difficiles à démêler.
Cela tient notamment à la nature même du bonheur : à certains égards, il est aussi insaisissable que l’eau ou le vent. Dès qu’on pense s’en être emparé, il nous échappe. Si on tente de le retenir, il s’enfuit. Il se dérobe parfois là où on l’espère et surgit à l’improviste au moment le plus inattendu. Il arrive encore qu’on ne le reconnaisse qu’une fois le malheur survenu : « J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant », écrit joliment Jacques Prévert. Pourtant, j’en ai fait l’expérience, la poursuite du bonheur n’est pas une quête insensée. On peut réellement être plus heureux en réfléchissant sur sa vie, en effectuant un travail sur soi, en apprenant à faire les choix les plus judicieux, ou bien encore en modifiant nos pensées, nos croyances ou les représentations que nous nous faisons de nous-mêmes et du monde. Le grand paradoxe du bonheur, c’est qu’il est aussi indomptable qu’apprivoisable. Il relève tout autant du destin ou de la chance que d’une démarche rationnelle et volontaire. Il y a près de vingt-cinq siècles, le philosophe grec Aristote soulignait déjà cette ambiguïté : « Il est difficile de savoir si le bonheur est une chose qui peut s’apprendre, ou s’il s’acquiert par l’habitude ou quelque autre exercice, ou si enfin il nous échoit en partage par une certaine faveur divine ou même par le hasard2. »
Une autre difficulté tient au caractère éminemment relatif du bonheur : il varie selon les cultures, les individus et, pour chacun, selon les phases de la vie. Il prend souvent le visage de ce que nous n’avons pas : pour un malade, le bonheur est dans la santé ; pour un chômeur, dans le travail ; pour certains célibataires, dans la vie de couple… et, pour certains époux, dans le retour au célibat ! À ces disparités s’ajoute une dimension subjective : un artiste est heureux dans la pratique de son art, un intellectuel dans le maniement des concepts, un sentimental dans la relation amoureuse. Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, a fort bien éclairé ce point en soulignant que « c’est la constitution psychique de l’individu qui sera décisive. L’être humain chez qui prédomine l’érotisme donnera la priorité aux relations de sentiment avec d’autres personnes ; le narcissique, se contentant plutôt de lui-même, cherchera ses satisfactions essentielles dans ses phénomènes psychiques internes ; l’homme d’action restera attaché au monde extérieur sur lequel il peut mettre sa force à l’épreuve3 ». C’est une des raisons pour lesquelles il n’existe pas de « recette » du bonheur valable pour tous.
Toute réflexion philosophique sur le bonheur serait-elle donc vaine ? Je n’en crois rien. Si intéressants à souligner et à comprendre soient-ils, les caractères insaisissables, relatifs et subjectifs du bonheur n’épuisent pas la question. Il est aussi des lois de la vie et du fonctionnement de l’humain qui l’impactent fortement et que l’on peut appréhender tant par la réflexion philosophique classique que par des approches scientifiques : psychologie, sociologie, biologie, sciences cognitives. Et si le philosophe du xxie siècle a quelque chose à dire de nouveau sur le sujet par rapport aux grands penseurs du passé, c’est sans doute précisément en nourrissant sa réflexion des apports de la science contemporaine. C’est aussi en croisant les savoirs, même les plus anciens, puisque nous avons aujourd’hui la chance de bien connaître la pensée des sages de toutes les grandes cultures du monde. Pythagore, le Bouddha et Confucius auraient certes pu dialoguer ensemble, puisqu’ils étaient probablement contemporains, mais les barrières géographiques et linguistiques rendaient pareille rencontre improbable. Elle peut avoir lieu de nos jours par la confrontation de ceux de leurs textes qui sont passés à la postérité. Ne nous en privons pas.
achetez le livre pour lire la suite
Derniers sites vus
| Elodie ROBERT L'énergie dans tous ses Arts -Accompagnement holistique - Coa... aujourd'hui à 1h53 |
|
| Gabriel VOISIN Sophrologue Existentiel et Educateur HypnoNaissance aujourd'hui à 1h51 |
|
| Catherine JEAN Kinésiologue, Fleurs de Bach, Réflexologue plantaire aujourd'hui à 1h47 |
|
| Fabienne BONALY Méthode quantique de centrage énergétique Lunivie© : bilans et re... aujourd'hui à 1h43 |
|
| Mercedes MUKAHIRWA Nutrithérapeute, Auriculothérapeute, Coach de santé et hygiène de... aujourd'hui à 1h33 |