Ce livre est né de deux courants puissants. Le premier courant qui m’a conduite à vouloir écrire ces lignes est étroitement lié à mon quotidien de thérapeute. Mon travail m’oblige à rester ancrée dans une réalité très concrète. Depuis un certain temps, mes patients me demandent un recueil de mes trucs, de mes essentiels. Le deuxième courant s’exprime dans la nécessité impérieuse que je ressens de partager des impressions, des expériences vécues, qu’il s’agisse des miennes ou de celles de mes patients.

Les racines d’une vision globale de la santé

Il existe dans la nature et autour de nous de quoi répondre à la plupart de nos désordres physiques, malaises ou petits accidents. La nature a placé dans notre environnement tout ce dont l’être humain a besoin pour se soigner. Les plantes apportent de grands secours, mais je ne donnerai pas ici un cours de phytothérapie, je présenterai plutôt quelques grandes «valeurs sûres» à connaître et à avoir chez soi pour régler bien des petits soucis de santé.

Une mauvaise herbe n’est rien d’autre qu’une plante dont on ne connaît pas encore les vertus. Jeune médecin, j’ai eu la chance de faire des remplacements à la campagne, entre autres à Montastruc-la-Conseillère (au nord de Toulouse). C’est là que j’ai officiellement contracté le virus du bon sens, des plantes et des traitements naturels dans mon activité professionnelle. Même si j’avais de bonnes dispositions par l’héritage familial dont j’étais porteuse, je ne le percevais pas alors, et c’est en voyant faire les bons «vieux» médecins de campagne que j’ai mordu à l’hameçon. De toute évidence, des remèdes simples avaient des effets tout aussi curatifs, d’une grande efficacité, sans effets secondaires et à des prix défiant toute concurrence. L’argile en cataplasme, par exemple, prescrite pour un genou arthrosique à une grand-mère avalant déjà bon nombre de pilules a eu un effet antalgique et anti-inflammatoire, sans abîmer son estomac déjà grandement sollicité par ses autres traitements.

Je me souviens du plaisir de découvrir avec ces expériences à la campagne toutes sortes de «trucs» de base, qui résonnaient comme autant de clés oubliées. Des clés simples, trop simples pour certains, mais qui ouvraient si facilement des portes souffrantes, coincées, résistantes, car déjà trop lourdement chargées. Mon instinct, ce «pif» dont m’avait parlé le premier médecin que je remplaçais, savait qu’il y avait là des voies justes à redécouvrir.

Tout en m’installant comme médecin généraliste, ces expériences m’ont conduite à étudier la naturopathie, l’homéopathie, l’aromathérapie et la médecine traditionnelle chinoise (MTC).



Naturopathie, homéopathie et aromathérapie

L’aromathérapie et la naturopathie sont des médecines où les principes actifs sont mesurables, quantifiables ; de quoi rassurer des esprits cartésiens. Si elles sont prescrites correctement, elles ont l’avantage d’agir efficacement, avec très peu d’effets indésirables. Mais ce n’est pas parce que c’est naturel que c’est sans risque! Toute plante, toute herbe, toute huile a un effet thérapeutique qu’il faut bien connaître avant de l’utiliser.

L’homéopathie est une médecine énergétique, vibratoire, quantique, agissant selon deux principes: le principe de similitude et le principe d’infinitésimale. Autrement dit, une dose infinitésimale de la substance qui, à une dose pondérale, créerait le désordre, sera capable d’arrêter la pathologie. Le corps est en mesure de se réajuster à la suite du message reçu à dose infinitésimale. Discréditer l’homéopathie en disant qu’«il n’y a rien dedans» revient à se tromper de discours. Il n’y a rien de chimique, mais il y a un message énergétique qui est véhiculé et qui corrige l’information cellulaire. La vie n’est pas que chimique, ou biologique, elle est aussi énergétique.

Les neurosciences, qui se penchent de plus en plus sur la circulation de l’information à travers le corps, apporteront sûrement des démonstrations de ces effets aujourd’hui encore incompris par des cerveaux trop cartésiens, et ce, malgré plus de deux cents ans de pratique et de résultats.

Formée à la médecine classique par des maîtres humanistes qui m’avaient appris à remettre en question mes certitudes, je suis allée vagabonder dans des chemins parallèles, mais néanmoins balisés, et faire ainsi mon miel de toutes ces connaissances qui pour moi se complétaient et ne s’opposaient jamais. Je renouais un lien avec ma lignée familiale peut-être, sûrement même, sans rien renier de mes connaissances universitaires classiques, mais en faisant un pont entre les différentes médecines.

Comme la meilleure religion est celle qui rend l’humain meilleur, la meilleure médecine est celle qui soulage véritablement, sans nuire: Primum non nocere, ce que ce cher Hippocrate écrivait déjà à son époque. Une médecine qui prend soin de l’Être dans toutes ses composantes. Les voies pour y arriver sont multiples, et c’est cette richesse que j’ai voulu explorer dans mon cheminement professionnel.

Voilà pourquoi j’aimerais vous présenter des produits indispensables à connaître, à avoir chez soi. Je vous donnerai aussi des outils efficaces pour soulager toute une série de malaises qui viennent gâcher notre quotidien. Ce petit dictionnaire des «bobos» du quotidien, je le teste depuis plusieurs années avec mes patients. Les outils proposés sont souvent appelés «remèdes de bonnes femmes» par certains, qui sont les mêmes à les utiliser tout en se raillant. Ce ne sont pas des remèdes de gentilles sorcières, mais bien des remèdes qui ont traversé les ans et fait leurs preuves.