RETOUR AUX LIVRES
COMME PAR MAGIE: VIVRE SA CRÉATIVITÉ SANS LA CRAINDRE
Elizabeth GILBERT
éditions Calmann-LévyDepuis près de dix ans, des milliers de lecteurs de par le monde ont été inspirés et influencés par les livres d’Elizabeth Gilbert. Aujourd’hui, l’auteur puise dans son propre processus de création pour partager avec nous sa sagesse et son point de vue unique sur la créativité, et nous encourager à aller à la recherche de notre inspiration. Elle nous montre comment capturer ce que nous aimons le plus et comment tenir tête à ce qui nous fait peur ; évoque les attitudes, les approches et les habitudes dont nous avons besoin pour vivre notre vie de la façon la plus créative qui soit. Que nous souhaitions écrire un livre, relever de nouveaux défis professionnels, poursuivre un rêve trop longtemps mis de côté ou simplement insuffler un peu plus de passion dans notre quotidien, Comme par magie nous ouvre les portes d’un monde de merveille et de joie.
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EXTRAIT DU LIVREUne idée arrive
Maintenant que nous en avons terminé avec le sujet de la peur, nous pouvons enfin nous intéresser à la magie.
Permettez-moi de vous raconter tout d’abord l’épisode le plus magique de ma vie.
Il s’agit d’un livre que je n’ai pas réussi à écrire.
Mon histoire commence au début du printemps 2006. Je venais de publier Mange, prie, aime et j’essayais de décider de ce que j’allais faire ensuite, sur le plan créatif. Mon instinct me soufflait que le moment était venu de retrouver mes racines littéraires et d’écrire un roman – ce que je n’avais pas fait depuis des années. À vrai dire, cela faisait si longtemps que je craignais de ne plus savoir comment m’y prendre. J’avais peur de ne plus être capable de parler la langue de la fiction. Mais à présent, j’avais une idée de roman – une idée qui m’enthousiasmait énormément.
Elle s’inspirait d’une histoire que mon amoureux, Felipe, m’avait racontée lors d’un dîner. Il s’agissait d’un événement survenu au Brésil, à l’époque de son enfance, dans les années soixante. Le gouvernement brésilien s’était mis en tête de percer une autoroute géante à travers la jungle amazonienne. C’était durant une période de développement et de modernisation déchaînés et un tel projet avait dû être jugé prodigieusement visionnaire à l’époque. Les Brésiliens investirent une fortune dans cette ambitieuse entreprise. À leur tour, les milieux d’affaires internationaux y déversèrent des millions sans compter. Une effarante portion de cet argent disparut immédiatement dans le trou noir de la corruption et de la désorganisation, mais en définitive, suffisamment de fonds parvinrent à filtrer là où il fallait pour que le projet d’autoroute fût finalement lancé. Tout se passa bien pendant quelques mois. Les choses avançaient. Un petit tronçon de route fut achevé. On était en train de conquérir la jungle.
C’est alors qu’il commença à pleuvoir.
Apparemment, aucun des concepteurs de ce projet n’avait pleinement saisi ce que signifie réellement la saison des pluies en Amazonie. Le chantier de construction de la route, immédiatement inondé, se retrouva inhabitable. Les ouvriers n’eurent d’autre choix que de s’en aller en laissant tout leur équipement sous plusieurs mètres d’eau. Mais quand ils revinrent des mois plus tard une fois que les pluies eurent cessé, ils furent horrifiés de découvrir que la jungle avait grosso modo englouti leur projet d’autoroute. Leur travail avait été effacé par la nature, comme si ouvriers et route n’avaient jamais existé du tout. C’était même impossible de retrouver l’emplacement du chantier. Tout l’équipement lourd avait disparu aussi. Il n’avait pas été volé : il avait été tout bonnement dévoré. Comme le disait Felipe, « des bulldozers avec des pneus hauts comme un homme avaient été aspirés dans la terre et avaient disparu à jamais. Il ne restait plus rien du tout ».
Quand il me raconta cette histoire – notamment le moment où la jungle avait englouti tous les engins –, j’eus la chair de poule. Les poils se dressèrent un instant sur ma nuque et je me sentis un peu mal, un peu étourdie. C’était la sensation que l’on éprouve quand on tombe amoureux, qu’on vient d’apprendre une nouvelle angoissante ou qu’on contemple du haut d’un précipice quelque chose de magnifique et de fascinant, mais de dangereux.
Ayant déjà éprouvé ces symptômes, je sus immédiatement ce qui se passait. Ce genre de réaction émotionnelle et physique aussi intense ne m’arrive pas très souvent, mais suffisamment (et elle est conforme aux symptômes rapportés à travers l’histoire par des gens du monde entier) pour que je sois convaincue de pouvoir l’appeler en toute confiance par son nom : l’inspiration.
C’est ce que vous ressentez quand une idée vous vient.
Comment opèrent les idées
Je me dois d’expliquer ici que j’ai consacré toute ma vie à la créativité, et qu’avec le temps, je me suis construit un ensemble de convictions sur la manière dont elle opère – et dont on peut l’utiliser – entièrement et résolument fondé sur la pensée magique. Et quand je parle de magie ici, c’est dans le sens le plus littéral. Ambiance Poudlard, si vous préférez. Je fais référence au surnaturel, au mystique, à l’inexplicable, à l’irréel, au divin, au transcendant, à ce qui n’est pas de ce monde. Car la vérité est que je crois que la créativité est une force d’enchantement – et d’une origine pas entièrement humaine.
Je suis bien consciente que ce n’est pas une vision particulièrement moderne ou rationnelle. Elle n’a incontestablement rien de scientifique. Récemment, j’ai entendu un neurologue respecté déclarer dans une interview : « Le processus créatif peut sembler magique, mais ce n’est pas de la magie. »
Avec tout le respect que je lui dois, je ne suis pas d’accord.
Je suis convaincue que le processus créatif est magique et que c’est de la magie.
Voici en effet ce que j’ai décidé de croire concernant le fonctionnement de la créativité :
Notre planète est habitée non seulement par des êtres humains, des animaux, plantes, bactéries et virus, mais également par des idées. Les idées sont une forme de vie désincarnée, composée d’énergie. Elles sont totalement distinctes de nous, mais capables d’interagir avec nous – bien que d’une manière étrange. Les idées n’ont pas de forme matérielle, mais elles ont une conscience et il est certain qu’elles possèdent une volonté. Les idées sont mues par une unique pulsion : se révéler. Et le seul moyen pour une idée de se révéler dans notre monde, c’est de collaborer avec un être humain. C’est seulement par le biais de l’effort humain qu’une idée peut être extraite de l’éther intangible pour apparaître dans le réel.
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