Mal dormir augmente la douleur. Déjà constatée à de nombreuses reprises, cette relation de cause à effet vient d'être démontrée neurologiquement.
De nouvelles recherches neurologiques indiquent qu'une amélioration de la qualité du sommeil pourrait aider à mieux gérer la douleur, surtout en milieu hospitalier. "Nos résultats soulignent que le sommeil est une nouvelle cible thérapeutique pour la gestion de la douleur, y compris dans les cas où le sommeil est souvent court et la douleur forte, par exemple en milieu hospitalier", peut-on lire.
L'activité cérébrale augmente dans les régions sensibles à la douleurAprès une mauvaise nuit, l'activité cérébrale augmente dans les régions sensibles à la douleur. Dans le même temps, l'activité est réduite dans les régions responsables de la modulation de la perception des stimuli douloureux. Cette découverte explique pour la première fois pourquoi il existe une relation entre le sommeil et la douleur.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont d’abord maintenu de jeunes adultes en bonne santé éveillés toute la nuit en laboratoire. Ils ont alors observé une augmentation de l'activité dans le cortex somatosensoriel primaire et une diminution de l'activité dans les régions du striatum et du cortex insulaire lorsqu’une douleur était provoquée le lendemain.
Diminution du temps de sommeil partout dans le mondeL’équipe a ensuite mené un interrogatoire en ligne. La majorité des participants ont signalé une augmentation de la douleur pendant la journée après un manque de sommeil la nuit précédente. "A l'extérieur du laboratoire, nous montrons que même de modestes changements nocturnes de la qualité du sommeil (augmentations et diminutions) chez une personne déterminent les changements quotidiens consécutifs au niveau de la douleur ressentie (diminutions et augmentations, respectivement)", expliquent les scientifiques.
"Compte tenu de l'augmentation de la douleur chronique et de la diminution du temps de sommeil partout dans le monde, nos données appuient l'hypothèse que ces deux tendances ne sont peut-être pas simplement concomitantes, mais étroitement liées", concluent les chercheurs.
73% des Français déclarent se réveiller au moins une fois par nuit, et 36% affirment souffrir d’au moins un trouble du sommeil (insomnie, apnées, syndrome des jambes sans repos…). Parmi eux, seulement 18% suivent un traitement. En parallèle, près d’un Français sur d’eux (46%) déclare vivre avec des douleurs sans prise en charge adaptée et 35% estiment que leurs douleurs ont un impact important sur leur bien-être au travail et leur vie privée.
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Mots clés : douleur,sommeil
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