Le Son de Cloche
Bonjour à tou(te)s
Comme ceux qui me connaissent le savent, je ne suis pas un grand fan de la fête du nouvel an, tout simplement parce qu'elle ne me correspond pas, cependant je respect l'idée et puis c'est un rituel installé depuis fort longtemps.
Aussi dans cette idée, je vous souhaites une bonne année 2019, riche en émotions de toutes sortes, d'évolution, et de conscience.
J'ai recu de la part d'un ami, un joli texte que je voulais partager avec vous, car il est vraiment représentatif de ce que je vous souhaite...
Etre heureux dans la vie n'est pas si compliqué, pas besoin de faire des choses extraordinaires, bien au contraire, il est important de faire des petites choses tous les jours mais en y mettant du sens, c'est dans ces petites choses de tous les jours que le bonheur se trouve :)
Le son de la cloche
Un jeune moine avait la tâche du sonner le cloche du monastère. Au bout de quelques mois, le Maître le releva de cette fonction et le chargea de porter de l’eau et de couper du bois.
Voulant savoir pourquoi il avait été écarté de ce rôle plus gratifiant dont il tirait une certaine satisfaction, le disciple alla donc interroger le Maître à ce sujet.
C’est vrai, répondit le Maître , faire résonner la cloche est une fonction importante dans un monastère.
Non seulement elle rythme la vie de la communauté, mais, en plus, elle appelle chacun d’entre nous à l’Eveil, nous tire de notre torpeur et de la confusion des pensées.
Ne comprends-tu donc pas pourquoi je t’ai tiré cette tâche ?!
Non, Maître, j’ai toujours été ponctuel. Je n’ai jamais oublié la moindre sonnerie !
Alors, écoute cette histoire.
Et le Maître le fit asseoir, lui servit un bol de thé et se mis à raconter qu’un matin alors que le maître Ekido était en zazen, la cloche résonna. A la fin de la séance de méditation, il appela l’intendant et lui demanda qui était allé dans le shôrô, le beffroi.
C’est un novice. Il est arrivé depuis peu. Le maître l’envoya chercher.
Quel était donc ton état d’esprit quand tu as sonné la cloche ?
Craignant d’avoir mal rempli son office, le jeune moine bredouilla :
Je ne sais pas, Maître, c’était la première fois…
Ne t’inquiète pas, tu n’as pas mal fait sonner la cloche. Au contraire, j’ai rarement entendu un son aussi plein et rond, une vibration si pure, pénétrante.
Eh, bien, Maître, dans mon monastère précédent, j’en entendu dire que le son de la cloche est comme la voix du Bouddha. Avant chaque coup, je me suis incliné tout en me concentrant puis j’ai frappé avec tout mon cœur pour être digne de la faire entendre.
C’est bien ce que j’ai ressenti. Ton esprit était pur, tu étais présent, entièrement consacré à ta tâche. Continue avec cette attitude, dans toutes tes activités quotidiennes. Le Bouddha est partout. Peu à peu tu entreras en résonnance avec la voix de Brahma, le son Primordial, que symbolise la cloche. Tout ton être s’y accordera et chacun de tes gestes, chacune de tes paroles sera en accord avec la voie.
Et ce novice devint le grand maitre Morita Goyû.
A la fin de cette histoire, le jeune moine fit gashô et se confessa devant le Maître :
Il est vrai, Maître, que depuis quelques temps je frappais la cloche de façon mécanique en pensant à autre chose…
Je n’étais plus digne de faire entendre la Voix du Bouddha.
Le son de la cloche du soir
Cristallisé dans le ciel
Les fleurs de cerisiers
Extrait du livre des contes des sages zen
© Sylvain RIBIER
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/sylvain-ribier
Mots clés : méditation,bienêtre,nature,soi,soin
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