LES DIFFERENTS RÔLES DU SILICIUM DANS L'ORGANISME
Le Silicium, l'ossification et les articulations
L'os (ou le tissu/tégument osseux) contient une matrice abondante qui renferme des cellules très éparses. Cette matrice est constituée d'environ 25 % d'eau, 25 % de fibres - collagène principalement - et de 50 % de sels minéraux (Ca, Si, P, Mg, K). Lorsque les sels se déposent sur les fibres de collagène de la matrice, la cristallisation survient et le tissu osseux durcit ; ce processus est appelé calcification ou minéralisation.
La dureté de l'os est attribuable à cette cristallisation, et sa souplesse à la présence des fibres de collagène. Ces dernières permettent plus de malléabilité, autrement dit, elles rendent l'os moins fragile. A contrario, une coquille d'œuf ou d'huître, qui ne contient pas ces fibres, est beaucoup plus fragile.
La calcification ne peut avoir lieu qu'en présence de collagène. Différents travaux ont prouvé le rôle indéniable du Silicium dans le cadre de la synthèse des fibres de collagène. Par ailleurs, nous savons qu'une concentration en Silicium est toujours observable au sein des sites à forte calcification : extrémités d'un os en croissance par exemple. Son taux au sein de ces sites varie en fonction de la minéralisation et croît donc en même temps qu'elle. Lorsque la minéralisation d'un site se termine, le taux de Silicium y est au plus bas.
Le Silicium est donc directement impliqué dans le métabolisme calcique. Ce phénomène de calcification est particulièrement important pendant les périodes de croissance, mais également dans les cas de pathologies osseuses, qu'elles soient d'origine traumatique (fractures) ou physiologique (ostéoporose liée à la ménopause, décalcification liée au vieillissement.
Pour son rôle sur la minéralisation et la croissance osseuse, le Silicium est un apport nutritionnel essentiel dans les cas d'ostéoporose. Des études réalisées sur différents types d'ostéoporoses - séniles, cortisoniques, et post ménopausiques - montrent de très bons résultats, surtout dans ce dernier cas où le contrôle biologique des tissus osseux révèlent une recalcification très nette.
Le vieillissement produit deux effets importants sur le squelette : une déminéralisation ainsi qu'une diminution du collagène. La perte minérale commence chez la femme autour de 30 ans, s'accentue entre 40 et 45 ans alors que les œstrogènes diminuent. Ce phénomène se poursuit avec l'âge. Chez l'homme cette déminéralisation commence normalement vers 50 ans. La baisse de collagène induit une rigidité osseuse qui rend l'os plus sensible aux chocs.
L'exposition à la lumière ainsi qu'un apport exogène en Silicium, est indispensable à partir d'un certain âge pour induire la production de fibres de collagène et favoriser la calcification. Rappelons que le tissu osseux est le principal réservoir de Calcium du corps et que son taux dans le sang est étroitement régulé, l'os jouant le rôle de tampon.
Le silicium et les articulations
Les articulations sont de trois types : fibreuses, cartilagineuses ou synoviales. Leur point commun est la présence de tissu conjonctif contenant de l'élastine et du collagène. Nous connaissons l'indispensable rôle du Silicium dans la synthèse de ces deux fibres. Les articulations ont besoin d'être souples pour permettre le mouvement et résister à la tension. Il arrive que celles-ci dégénèrent ou vieillissent prématurément, provoquant usure et irritation comme dans les cas d'arthroses. Les articulations touchées sont alors surtout celles qui supportent la masse corporelle : colonne vertébrale, hanches, genoux, pied, mais également certaines articulations des mains.
Les arthroses apparaissent en général autour de 40 à 50 ans et leur fréquence augmente avec l'âge si rien n'est fait. Elles sont plus fréquentes chez la femme. L'arthrose se caractérise par une détérioration du cartilage articulaire, dont le rôle est un peu celui d'une éponge qui amortirait les chocs. Lorsque celui-ci disparaît, les os se touchent, et il s'ensuit douleur et usure.
En ce qui concerne l'Arthrite, la pathologie est inflammatoire ou infectieuse et touche les tissus tendineux des articulations.
La polyarthrite rhumatoïde (PAR), est une affection auto-immune dans le processus de laquelle l'organisme attaque les cartilages et surfaces articulaires, entraînant des inflammations, des douleurs et des pertes de fonctions de l'articulation. Il est important de traiter l'affection le plus tôt possible pour éviter que du tissu fibreux ne remplace la membrane synoviale, bloquant ainsi l'articulation. Cette membrane synoviale contient de l'élastine qui lui donne sa souplesse. (Cette pathologie atteint 1 % de la population et trois personnes sur quatre sont des femmes).
Toute inflammation, de quelque nature que ce soit, est justifiable d'une supplémentation à base de Silicium Organique. De multiples cas ont été décrits d'utilisateurs réguliers de cortisone, qui ont abandonné celle-ci après quelques semaines de supplémentation au Silicium Organique.
Rôle dans les phénomènes arthritiques :
La pathologie étant comme nous l'avons vu inflammatoire, le Silicium agira à la fois contre le mécanisme inflammatoire et sa conséquence douloureuse ainsi que sur la régénérescence des fibres de collagène et d'élastine des tendons en leur rendant leur souplesse et leur mobilité. La polyarthrite rhumatoïde semble également être améliorée par la supplémentation en Silicium.
Rôle dans les phénomènes arthrosiques :
L'arthrose, consiste comme nous l'avons vu, en une détérioration des cartilages articulaires qui provoque douleurs et frottement entraînant la détérioration des surfaces osseuses en frictions. L'apport en Silicium va stopper la détérioration en permettant la reconstruction cartilagineuse.
Le Silicium, la fonction cardio-vasculaire et la circulation
Le Silicium fait partie intégrante des parois vasculaires : sa présence est indispensable à la synthèse des fibres d'élastine et de collagène. Il permet donc de conserver l'élasticité des vaisseaux sanguins. Cette propriété, ainsi que la contractilité, sont deux propriétés importantes dans le fonctionnement adéquat de la circulation sanguine. La présence de Silicium est également nécessaire à la tonicité vasculaire.
Il existe un rapport entre le taux de Silicium dans le tissu aortique - l'aorte est très riche en fibres d'élastine et collagène - et l'athérosclérose. L'athérosclérose est un athérome (dégénérescence de la tunique interne des artères) avec artériosclérose (durcissement des artères provoquant l'hypertension). Les artères atteintes d'athérosclérose ont un taux de Silicium largement inférieur à celui des artères saines. Le Silicium permet de conserver l'intégrité des fibres élastiques vasculaires en diminuant la perméabilité de la paroi artérielle ; il augmente le cément extra cellulaire et l'épaisseur des fibres élastiques, il maintient également un taux élevé d'hydrolase, enzyme pouvant transformer le cholestérol estérifié en cholestérol libre. L'infiltration lipidique au sein du système vasculaire est inversement proportionnelle au taux de Silicium.
Chez les personnes dont les valvules veineuses sont faibles, le sang occasionne un surplus de pression par gravité ; il en résulte une surcharge de la veine dont la paroi se distend. A la longue, cette paroi perd de son élasticité, elle s'étire et devient flasque. L'insuffisance valvaire conduit à une veine dilatée et tortueuse connue sous le nom de varice.
De pars sa biodisponibilité élevée, le Silicium organique agit efficacement sur la tonicité vasculaire ainsi que sur une bonne fonctionnalité des vaisseaux. En apportant, souplesse aux vaisseaux, il agit indirectement sur la tension vasculaire. Une meilleure circulation engendre un réchauffement des téguments. Le Silicium est aussi fort utile, associé à la Vitamine E, dans le cadre de l'oblitération des gros vaisseaux. Le sang véhicule aussi des hormones dont l'action sera d'autant plus efficace que la circulation fonctionne normalement.
Au sein du système cardiaque, le tissu conjonctif enveloppe et sépare. Nous le retrouvons au sein de l'épicarpe constituant la couche externe du cœur. L'endocarde qui tapisse la surface interne du myocarde repose sur une fine pellicule de tissu conjonctif. C'est encore du tissu conjonctif qui divise le myocarde en masses musculaires auriculaires (oreillettes) et ventriculaires (ventricules) distinctes.
Les anneaux et feuillets fibreux de tissu conjonctif servent d'isolant électrique entre les oreillettes et les ventricules. Le cœur possède des valvules qui empêchent le sang de refluer. Ces valvules sont composées de tissu conjonctif dense recouvert par l'endocarde. Les valvules s'ouvrent et se referment en réaction aux changements de pression déclenchés par la contraction et la relaxation cardiaque.
La plupart des troubles cardiaques sont liés à une insuffisance de la circulation coronarienne due à la présence de caillots sanguins ou de plaques graisseuses artérioscléreuses. La présence de Silicium, constituant du tissu conjonctif, est le meilleur garant du maintien de l'intégrité des parois cardiaques et vasculaires.
Le Silicium, les muscles et les tendons
Il existe trois types de tissu musculaire, squelettique, cardiaque et lisse. Nous nous sommes intéressés, ici, au tissu musculaire squelettique, celui qui est principalement rattaché aux os, mais également à la peau et aux fascias profonds.
Le tissu musculaire est entouré et protégé par le fascia, large bande de tissu conjonctif fibreux. Ce fascia - dit profond - maintient les muscles ensemble et les sépare en groupes fonctionnels. Il permet le libre mouvement des muscles, il transporte des nerfs et des vaisseaux et, surtout, il remplit les espaces entre les muscles. Trois couches de tissu conjonctif (epymysium, perimysium, endomysium) s'étendent depuis le fascia profond afin de protéger et de renforcer le muscle ; la première enveloppe le muscle, la seconde protège des faisceaux de 10 à 100 fibres musculaires, la troisième pénètre à l'intérieur de chaque faisceau et sépare chacune des fibres musculaires. Ces trois couches se prolongent et fournissent les fibres de collagène au tissu conjonctif qui rattache le muscle à l'os. Lorsqu'elles s'étendent au-delà, elles forment un tendon. Quand un muscle squelettique se contracte, il tire sur ses tendons et ses enveloppes de tissu conjonctif. Ceux-ci s'étirent, se tendent et tirent les os auxquels ils sont rattachés, provoquant le mouvement.
Nous avons vu précédemment le rôle du Silicium au sein du tissu conjonctif et sur les fibres de collagène. Il apporte, ici, souplesse et mobilité aux muscles et tendons. Il permet également un soulagement notable de la douleur.
Un autre fascia, appelé fascia superficiel, se situe entre le derme et le fascia profond des muscles ; on l'appelle également couche sous-cutanée. Il est composé de tissu conjonctif lâche et remplit diverses fonctions ; il emmagasine l'eau et la graisse, forme une couche isolante qui empêche la perte de chaleur corporelle (rappelons que les contractions musculaires génèrent jusqu'à 85 % de la température corporelle), protège le corps des chocs extérieurs et permet, enfin, aux nerfs et aux vaisseaux sanguins d'entrer et de sortir des muscles.
Par son action percutanée, le Silicium aide à renforcer certaines fonctions du fascia superficiel. Il permet, par ailleurs, une meilleure protection contre les agressions climatiques : l'humidité, le froid, la pluie, les variations barométriques. Le Silicium, participant à l'augmentation du nombre total de globules rouges, permet indirectement un plus grand apport de l'oxygène dont les muscles en action sont grands consommateurs. Il permet donc de meilleures performances.
Le Silicium et les disques vertébraux
Les disques intervertébraux ont un rôle d'amortisseur : ils sont constamment soumis à la compression. Chaque disque est fait d'un anneau externe de fibrocartilage - appelé anneau fibreux - et d'une structure interne molle, pulpeuse et très élastique, le noyau pulpeux. Les disques forment des articulations solides et permettent divers mouvements de la colonne. Leur rôle est aussi d'absorber les chocs verticaux. Soumis à une compression : ils s'aplatissent, s'élargissent et font saillie autour de leurs espaces intervertébraux.
On sait par ailleurs que les tissus cartilagineux contiennent jusqu'à 100 mg de Silicium par kilo de tissu frais : la quantité corporelle de Silicium diminue chez l'homme en raison de sa très mauvaise assimilation par l'organisme. Or, nous avons besoin de Silicium pour régénérer nos cartilages. Le Silicium assure l'intégrité du tissu cartilagineux, le nourrit et stimule la formation de collagène. Le fibrocartilage est riche en faisceaux de fibres de collagène, le noyau en fibres d'élastine.
Le Silicium et les problèmes cutanés
L'apparition des rides est provoquée par une perte de souplesse de la peau, consécutive à l'altération des fibres de collagène et d'élastine, élaborées par les fibroblastes sous le contrôle du Silicium. Dès quarante ans, le déficit en Silicium provoque un dessèchement de la peau du à un diminution du nombre et de l'activité des fibroblastes, et à une altération des glandes sébacées et sudoripares, dont les sécrétions conjointes forment le film hydrolipidique de surface, principal protecteur de la peau. Les études cliniques ont démontré que le Silicium organique, en usage interne et en application externe (crème ou liquide), est particulièrement actif sur les brûlures, les blessures, les pathologies telles que l'eczéma, l'acné, le psoriasis, l'herpès labial, les mycoses. Le Silicium n'agit pas sur la peau seulement comme stimulateur de la fabrication du tissu conjonctif, mais aussi en potentialisant l'action du Cuivre (Cu) et du Zinc (Zn), indispensables au processus de réparation. Le Silicium agit également en maintenant l'hydratation cutanée, la perte d'eau étant le premier symptôme du vieillissement cutané.
Les propriétés anti-oxydante du Silicium mises en évidence par les travaux du Dr. Janet sont d'autant plus efficaces que sa capacité de biodisponibilité est importante.
Le Silicium et l'équilibre nerveux
La communication entre neurone est véhiculée par l'influx nerveux, qui dépend du potentiel de membrane (face interne négative, face externe positive) lui-même régulé par le Silicium ioniquement très adaptogène.
La membrane plasmique des cellules nerveuses - et de toutes les cellules en général - est percée de multiples trous, les canaux ioniques, qui en s'ouvrant ou en se refermant régulent le potentiel de membrane, produisant ainsi la libération des neurotransmetteurs dans l'espace synaptique, et donc le passage de l'influx nerveux de la cellule présynaptique à la cellule postsynaptique.
Ces canaux ioniques sont ouverts ou fermés soit par action chimique (rôle des neurotransmetteurs, des hormones, des ions H ou Ca ), soit en fonction des variation du potentiel de membranes.
L'adaptabilité ionique du Silicium régule le potentiel de membrane et restaure la polarité des cellules déficientes. Le Silicium s'associe à l'aspartate, acide aminé impliqué comme neurotransmetteur jouant sur le système nerveux central un puissant effet excitant.
Le Silicium est présent dans le tissu nerveux à raison de 28 mg par kg de tissu sec, et il a été démontré que sa carence provoque la paralysie et la perte de nombreuses facultés. Des études récentes ont montré que le manque de Silicium est associé dans le cerveau à un excès local d'aluminium, dont les dépôts cérébraux contribuent pour de nombreux spécialistes à favoriser la maladie d'Alzheimer.
Le Zinc (Zn), dont nous savons qu'il est étroitement lié au Silicium, sur un plan métabolique, aide au développement de la capacité d'acquérir des connaissances. Il est à noter qu'il est fortement carencé chez les schizophrènes ou dans les cas de mongolisme.
Le Cuivre (Cu), dont la chimie est également dépendante du Silicium, est indispensable à l'élaboration de la partie lipidique du cerveau, très importante tant quantitativement que qualitativement. Il semblerait que le Silicium participe également à l'équilibre du sommeil.
Le Silicium et la cellulite
Les graisses, essentiellement sous forme de triglycérides, s'accumulent dans les adipocytes, dérivés de fibroblastes, et qui forment un tissu conjonctif lâche, le tissu adipeux. Quand l'accumulation graisseuse est excessive, les adipocytes s'hypertrophient et compriment les tissus dermiques environnants. Cette compression a pour conséquence de provoquer une altération du tissu conjonctif par perte d'élasticité, une densification des fibres de collagène, une compression du système vasculaire, donc une baisse de la microcirculation locale.
Cette perturbation métabolique conduit à une sclérose cellulaire et à une augmentation des acides gras peroxydés et du Mano aldéhyde, hautement toxique et mutagène. Le Silicium, par son rôle sur le tissu conjonctif, son action contre les radicaux libres. Son action de régénérescence des fibroblastes, agira à tous les niveaux du processus cellulitique. Il conviendra, éventuellement, d'associer la supplémentation en Silicium Organique à l'emploi de produits phyto actifs drainants, et à une alimentation adaptée
Le Silicium et les allergies, le Silicium et le système immunitaire
Le Silicium initialise la fabrication des anticorps et des antigènes, favorise la transformation des lymphocytes B en lymphocytes T, et intervient dans la synthèse des hormones impliquées dans les mécanismes immunitaires.
Quand un sujet entre pour la première fois en contact avec un allergène, son organisme fabrique des immunoglobulines ou IgE spécifiques de l'allergène. Lors d'un deuxième contact du sujet avec l'allergène, celui-ci se fixent aux IgE et les cellules déchargent alors des médiateurs tels que l'histamine ou les prostaglandines.
Ce processus provoque une vasodilatation, une augmentation de la perméabilité des capillaires sanguins, une contraction des muscles lisses respiratoires et la sécrétion de mucus. De nombreux essais cliniques ont démontré le fort pourcentage d'action du Silicium contre les mécanismes de l'allergie.
© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
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Mots clés : oligo-élément,complémentalimentaire,silicium,silice
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