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Jean-Claude THIMOLÉON JOLY EI
Bio-énergéticien-Géobiologue, Enseignant Reiki, Toucher Quantique et LaHoChi Phytothérapeute, Aromathérapeute, communication animale, formateur, conférencierPhytothérapie, Aromathérapie, Conférences, enseignements
Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
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ARTICLES / PSYCHOLOGIE

LOWEN ET LA BIO-ÉNERGÉTIQUE - 1 -

article de Jean-Claude THIMOLÉON JOLY du 09/04/17 14 minutes 2157 8


L’expression « analyse bioénergétique » a tout d’abord désigné une forme de psychothérapie mise au point aux Etats-Unis par Alexander Lowen, au milieu du 20ème siècle, et qui combine travail corporel et verbal. On l’appelle aussi parfois « bioénergie », mais le terme peut porter à confusion étant utilisé dans d’autres contextes.

L’analyse bioénergétique considère la personne comme une « entité psychosomatique » : ce qui se déroule dans le corps se déroule aussi dans l’esprit, et vice-versa. Pour comprendre l’approche, il faut tout d’abord parler de Wilhelm Reich, médecin et ancien disciple de Freud, qui fut contraint à l’exil aux Etats-Unis par le nazisme.

Il fut le premier, dans les années 1930, à introduire le concept d’inconscient corporel et à tenter de reconnaître les traces physiques découlant des douleurs psychiques. Les contractions musculaires engendrées par nos émotions, disait-il, amènent à la formation d’une « armure caractérielle » qui a pour but de nous préserver de la souffrance, mais qui a aussi comme conséquence d’empêcher la circulation de l’énergie.

A la fin de sa vie il écrira à ce qu’il appelait les « Paralysés affectifs » : « Tu ne sais que ramasser et prendre, tu ne sais ni céder, ni donner, car l’attitude fondamentale de ton corps est celle de la retenue, du refus et du dépit ; tu es saisi de panique quand tu sens le mouvement original de l’Amour et du Don de soi. »

Pendant deux ans, les psychiatres John Pierrakos et Alexander Lowen, anciens patients et élèves de Reich, poursuivirent son travail pour mettre au point une méthode thérapeutique utilisant plus l’intervention physique que le préconisait Reich. Ils donnèrent également plus de place à l’analyse de l’histoire personnelle. A la fin des années 1950 ils fondèrent un institut de recherches cliniques qui deviendra plus tard l’International Institute for Bioenergetic Analysis (IIBA).

Libérer le corps et les émotions

Tous les humains vivent le conflit, le manque d’affection, l’incompréhension, la manipulation et les autres situations difficiles inhérentes aux relations humaines. Les enfants se protègent de ces expériences douloureuses en ayant recours à des procédés psychologiques tel que le déni ou la suppression (cela n’existe pas). Ils ont également recours à des mécanismes physiologiques comme la contraction musculaire limitant la mobilité des articulations. Reich avait identifié sept « anneaux de tensions :

- L’oculaire
- Le buccal
- Le cervical
- Le thoracique
- Le diaphragmatique
- L’abdominal
- Le pelvien

Lorsque les contractions sont fréquemment répétées elle deviennent un réflexe programme et sont alors chroniques et s’inscrivent profondément dans l’attitude du corps.

De ce fait l’analyste bio-énergéticien attachera une grande importance aux expressions corporelles, comme la respiration, la posture, le ton de la voix et le rythme des pas.

Ces caractéristiques physiques révèlent la structure du système de défense d’une personne et le type de lutte existentielle qu’elle mène. Le travail corporel qu’ils entreprennent consiste d’abord à développer l’attention aux sensations. Ensuite, à l’aide d’exercices respiratoires, de postures, de mouvements ainsi que de pressions manuelles du thérapeute, il favorisera la prise de conscience des anciennes tensions musculaires devenues chroniques. L’objectif étant de découvrir les défenses construites dans l’enfance pour affronter les situations difficiles, de manière à les assouplir et à les réorganiser.

En adoptant des positions qui engendrent de fortes tensions, ou à travers des exercices vigoureux qui peuvent provoquer cris, larmes et colère, on crée des conditions propices à la libération émotionnelle. Il s’agit, du même coup, de récupérer toute l’énergie qui était « occupée » à cacher et à retenir les émotions.
La partie verbale, découle des racines psychanalytiques de l’approche freudienne : le praticien fait un travail d’analyse pour aider le patient à relier ses mots à ses expressions corporelles et à son histoire intime. L’objectif étant d’aider la personne à vivre avec ses émotions, dès lors considérées comme des « mouvements spontanés de l’organisme.

La notion d’énergie n’est pas symbolique, il s’agit de la production d’énergie de la respiration et du métabolisme, ainsi que de la décharge d’énergie dans le mouvement. Les processus énergétiques sont des manifestations spontanées de la vie. Plus, la vie se manifestera chez une personne, plus cette dernière aura de l’énergie. A l’opposé, la rigidité et les tensions chroniques empêchent ces manifestations et, du même coup, diminuent l’énergie. Or, la quantité d’énergie dont dispose une personne et la façon dont elle l’utilise déterminent comment elle peut affronter les situations de l’existence. L’analyse bioénergétique insiste également sur l’enracinement, état où le patient se sent bien en contact avec ses pieds, ses jambes et son appui au sol. Cela induit forcément un meilleur contact avec soi et une meilleure perception de la réalité.

Caractériologie bioénergétique



En bioénergétique, les différentes structures de caractère sont classées en cinq groupes fondamentaux. Chaque type de structure a un schéma de défense particulier, au niveau psychologique et au niveau physique ou musculaire, qui va le distinguer des autres types. Notez bien qu’il ne s’agit pas d’une classification des individus, mais de leur position défensive. On admet d’ailleurs qu’aucun individu ne présente un type pur et que dans notre culture, chacun combine dans sa personnalité plusieurs de ces schémas défensifs, ou tous, à des degrés différents. C’est la visibilité de l’individu qui détermine sa personnalité, considérée comme distincte de sa structure de caractère, qui elle, est influencée par la force des impulsions et des défenses qu’il a mis en place pour les contrôler. Il n’y a pas deux individus semblables, soit par leur vitalité, soit par leurs schémas de défense qui viennent de leur expérience vécue. Il est cependant utile de connaitre ces types caractériels, de manière à clarifier la communication et la compréhension.
Ces cinq types sont les suivants :

- Schizoïde
- Oral
- Psychopathe
- Masochiste
- Rigide.

Ces termes ont été choisis parce qu’ils correspondent à des définitions connues des troubles de la personnalité.

La définition de ces cinq types qui suit est forcément limitée, un ou plusieurs ouvrages pouvant être consacrés à chacun d’eux.

La structure de caractère schizoïde



Description

Le terme « schizoïde » vient de « schizophrénie » et désigne un individu dont la personnalité contient des tendances à la schizophrénie. Ces tendances sont :

1. Scission du fonctionnement unitaire de la personnalité. Par exemple, la pensée tend à se dissocier des émotions. Ce que l’on pense semble avoir peu de liens apparents avec ce que l’on ressent, ou la façon de se comporter.

2. Le retrait intérieur, obtenu en rompant ou en perdant contact avec le monde et la réalité externe.

Le schizoïde n’est pas schizophrène et peut ne jamais le devenir, mais ces tendances sont présentes dans sa personnalité, en général bien compensées.
Le terme « schizoïde » s’applique à quelqu’un dont la perception de soi a diminué, dont le Moi est faible et dont le contact avec son corps et ses sensations est fortement réduit.

Etat bioénergétique

L’énergie se retire des structures périphériques du corps ; c'est-à-dire des organes qui établissent le contact avec le monde extérieur : le visage, les mains, les organes génitaux et les pieds. Ces organes ne sont pas totalement reliés énergétiquement au centre – c’est-à-dire que l’excitation venant du centre ne se déplace pas librement vers ses organes, mais est bloquée par des tensions musculaires chroniques à la base de la tête, aux épaules, au pelvis et à l’articulation coxo-fémorale. Les fonctions remplies par ces organes se dissocient donc des émotions du cœur.

La charge interne tend à se figer dans la zone centrale. La formation d’impulsions est conséquemment faible. Mais cette charge est explosive (compression) et peut faire éruption en violence ou en meurtre. Cela se produit quand la défense n’arrive pas à tenir, et que l’organisme est envahi par une quantité d’énergie qu’il ne peut par prendre en charge. La personnalité se scinde et un état schizophrénique s’installe. Dans cette situation le meurtre n’est pas rare.

La défense consiste en un schéma de tensions musculaires qui maintient la cohérence de la personnalité en empêchant les structures périphériques d’être envahies par l’émotion et l’énergie. Ce sont les mêmes tensions musculaires que celles décrites plus haut, responsable de la rupture du contact entre les organes périphériques et le centre. Le problème est donc cette défense.

Au point de vue énergétique, il y a scission à la taille, ce qui entraîne un manque d’intégration entre le haut et le bas du corps.

Aspects physiques

Dans la majorité des cas, le corps est mince et contracté. Lorsque la personnalité contient des éléments paranoïdes, le corps est plus plein et a une apparence plus athlétique. Les principales zones de tension sont :

- La base du crâne
- Les articulations des épaules
- Les articulations des jambes
- Les articulations du bassin
- La zone du diaphragme.

A ce niveau, elle est en général assez forte pour tendre à scinder le corps en deux. Les spasticités dominantes se trouvent dans les petits muscles qui entourent les articulations. On peut donc constater chez ce type caractériel soit une extrême inflexibilité, soit une hyper-flexibilité des articulations

Il y a souvent une opposition marquée entre les deux moitiés du corps. Dans de nombreux cas elles ne semblent pas appartenir à la même personne.

Sous l’effet d’une tension, par exemple lorsque l'on prend la position de l’arc, les lignes du corps semblent assez souvent brisées. On constate souvent que la tête, le tronc et les jambes dessinent une ligne brisée.

Corrélations psychologiques

La perception de soi est insuffisante, à cause du manque d’identification à son corps. On ne se sent ni lié, ni intégré.

La tendance à la dissociation, représentée au niveau du corps par le manque de liaison énergétique entre la tête et le reste du corps provoque certaines scissions de la personnalité en attitudes opposées. On peut rencontrer une attitude arrogante couplée à une attitude de dégradation (avilissement), un attitude de vierge couplée à l’impression d’être une prostituée. Cette dernière association reflète également la scission entre les deux parties du corps, le haut et le bas.

Le caractère schizoïde présente également une hypersensibilité due à la faible frontière du Moi, qui est la contrepartie psychologique du manque de charge périphérique. Cette faiblesse diminue sa résistance aux pressions extérieures, et le force à se retirer par autodéfense.

Le caractère schizoïde présente une forte tendance à éviter les relations intimes, émotionnelles. De fait, de telles relations lui sont très difficiles à établir, à cause du manque de charge de ses structures périphériques.

Le fait d’utiliser sa volonté pour motiver ses actes donne au comportement schizoïde un caractère peu authentique. On l’a appelée « comportement comme si » - c’est-à-dire comme si il était fondé sur sa sensibilité -, mais les actes n’expriment pas cette sensibilité.

Facteurs historiques et étiologiques

Il importe de présenter ici quelques données historiques sur l’origine de cette structure. Les remarques qui suivent résument les observations de ceux qui ont étudié ce problème, en traitant et en analysant de nombreux patients qui présentaient ce trouble.

Dans tous les cas, on a des preuves évidentes de l’existence d’un rejet précoce par la mère, ressenti par le patient comme une menace pour son existence. Ce rejet était accompagné d’une hostilité secrète et souvent déclarée de la part de la mère.
L’hostilité et le rejet créèrent chez le patient la peur que toute tentative, toute demande ou toute affirmation de lui-même ne le conduise à être détruit.

L’historique révèle le manque de toute émotion positive forte, de sécurité et de joie. Les cauchemars étaient fréquents durant l’enfance.

Le comportement non émotionnel, ou le retrait, était la règle, accompagné d’éclats de colère occasionnels, ce que l’on appelle un comportement autistique.

Si l’un des parents effectue un investissement secondaire sur l’enfant au moment de la période œdipienne, comme c’est assez souvent le cas, cela ajoute un élément paranoïde à la personnalité. Cela permet une certaine actualisation à la fin de l’adolescence ou à l’âge adulte.

Avec ce type d’historique, l’enfant n’a pas d’autre choix que de se dissocier de la réalité (imaginaire intense) et de son corps (intelligence abstraite) pour survivre. Comme les émotions qui le dominaient étaient la terreur et provoquaient une rage meurtrière, l’enfant a emmuré ses émotions, par autodéfense.

La structure de caractère orale

Description

Nous dirons d’une personnalité qu’elle a une structure de caractère orale lorsque elle contient de nombreux traits caractérisant la phase orale de l’existence à savoir la petite enfance.

Ces traits sont :

- Sens affaibli de l’indépendance
- Tendance à s’accrocher aux autres
- Agressivité réduite
- Sentiment intérieur d’avoir besoin d’être aidé, soutenu, que l’on s’occupe de vous

Ils dénotent un manque d’assouvissement pendant la petite enfance, et représentent une certaine fixation à ce stade de développement. Chez certaines personnes ces traits sont masqués par des attitudes compensatoires adoptées consciemment. Certaines personnalités relevant de cette structure caractérielle font preuve d’une indépendance exagérée, mais qui ne peut pas résister à de fortes tensions. Le caractère oral a ressenti une privation là où le schizoïde a ressenti un rejet

Etat bioénergétique

Du point de vue énergétique, la structure orale est sous-chargée. L’énergie n’est pas fixée au centre, comme chez le schizoïde, elle circule librement vers la périphérie du corps mais faiblement.

Pour des raisons qui ne sont pas parfaitement claires, la croissance en hauteur est affectée, d’où un corps long et mince. On peut l’expliquer en suggérant que le retard de maturation permet un développement exagéré des os longs. Un autre facteur est peut-être le fait que les muscles peu développés sont incapables de contrôler la croissance osseuse.

C’est dans le bas du corps que le manque de force et d’énergie se constate le mieux, puisque le développement du corps procède chez l’enfant à partir de la tête vers le bas.

Tous les points de contact avec l’environnement sont peu chargés. Les yeux sont faibles, il y a tendance à la myopie et le niveau d’excitation génitale est réduit.

Caractéristiques physiques

Le corps a tendance à être long et mince, ce qui correspond au type ectomorphique de Sheldon. Il diffère du corps schizoïde en ce qu’il n’est pas fortement contracté.

La musculature est sous-développée, mais elle n’est pas tendineuse comme celle du schizoïde. C’est surtout au niveau des bras et des jambes que le manque de développement est le plus visible. Les jambes longues et grêles sont souvent le signe distinctif de cette structure caractérielle. Les pieds sont également minces et étroits. Les jambes ne donnent pas l’impression d’être capables de soutenir le corps. Les genoux sont en général raides, pour fournir un support nécessaire de rigidité.

Le corps présente une tendance à s’affaler, due en partie à la faiblesse du système musculaire.

Il y a souvent des signes physiques d’immaturité. Le pelvis peut être plus petit que la normale, chez l’homme comme chez la femme. La pilosité est souvent réduite. Chez certaines femmes, l’ensemble du processus de croissance est retardé, ce qui fait ressembler leur corps à celui d’un enfant.

Le caractère oral respire superficiellement, ce qui explique le bas niveau d’énergie de sa personnalité. Le manque au niveau oral a réduit la force de l’impulsion à téter. La correction de la respiration dépend de l’aptitude à téter l’air.

Corrélations psychologiques

Le caractère oral a du mal à tenir debout, au propre comme au figuré. Il a tendance à s’appuyer sur les autres ou à s’y accrocher. Mais comme mentionné plus haut, cette tendance peut être masquée par une attitude d’indépendance exagérée.

L’incapacité à être seul reflète aussi cette tendance à s’accrocher. Il a un besoin exagéré de contact avec les autres, pour la chaleur et le soutien qu’ils lui procurent.
Le caractère oral souffre d’une impression de vide intérieur. Il s’en rapporte constamment à autrui pour le remplir, bien qu’il puisse se comporter comme si c’était lui qui fournissait son aide. Le vide intérieur reflète le refoulement de l’intense nostalgie qui, s’il l’exprimait, entraînerait de profonds sanglots et rendrait la respiration plus complète.

A cause de son bas niveau d’énergie, le caractère oral est sujet à des sautes d’humeur allant de la dépression à l’exaltation. La tendance à la dépression est pathognomique de la présence de traits oraux dans une personnalité.

Une autre caractéristique typique du caractère oral est qu’ « on » lui doit quelque chose. Cela peut s’exprimer par la croyance que le monde doit assurer son existence. Cela vient directement du manque éprouvé tôt pendant l’enfance.

Facteurs historiques et étiologiques

La privation précoce peut être due à la perte réelle d’une figure maternelle chaude et secourable par la maladie ou la mort, ou à son absence causée par la nécessité à travailler. Lorsque la mère souffre elle-même de dépression, elle n’est pas disponible pour l’enfant.

L’historique révèle souvent un développement précoce, l’apprentissage de la parole et de la marche s’étant fait plus tôt que la normale. On explique ce développement comme la résultante d’un effort pour surmonter l’impression de perte en devenant indépendant.

D’autres expériences de désappointement ont souvent lieu au cours de la petite enfance, quand l’enfant essaie de se tendre vers le père ou vers ses frères et sœurs pour obtenir un contact, de la chaleur, une aide. De tels désappointements peuvent laisser se développer dans la personnalité une impression d’amertume.

Les épisodes dépressifs sont typiques en fin d’enfance et en début d’adolescence. L’enfant oral ne présente toutefois pas le comportement autistique de l’enfant schizoïde. Nous devons reconnaître qu’il peut y avoir des éléments schizoïdes chez une personnalité orale, tout comme il y a des éléments oraux dans la structure schizoïde.

© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/thimoleon

Mots clés : psychiatrie,psychologie,profilspsychologiques,wilhemreich,alexanderlowen

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