C'est là le lot des
charlatans, qu'ils appartiennent à la sacro-sainte intelligentsia scientifique gavée d'orgueil et de mépris, ou qu'ils se disent alchimistes, chicanant sur le savoir des Pères. On est aujourd'hui érudit pour le bien commun, ou bien on est alchimiste, et dans ce cas il est d'abord nécessaire de retrouver le chemin.
Tout homme de science qui ne nie pas bêtement quelque domaine qu'il n'ait pas approché lui-même, par l'implication de la globalité de son être, est dans la bonne voie d'accomplissement de la prospérité populaire. Cela est heureux, et j'ai beaucoup de plaisir à le rencontrer. A l'encontre, tout individu pseudo illuminé qui se terre dans sa tour d'ivoire représente à mes yeux ce qu'il y a de plus méprisable. Mandarins, mauvaise bourgeoisie, vulgarité populiste, etc..., appartiennent à ce clan, loin d'être insensé. Tous ces démoniaques savent très bien ce qu'ils font,
ils ne sont donc pas pardonnables. Ainsi, la charité est pour "ceux qui ne savent pas ce qu'ils font" et la "poire", c'est de perpétrer ce qui devient alors le comportement à-tout-va, surtout pour ceux qui savent ce qu'ils font (c'est la protection innée de l'héritage hermétique).
Maintenant, ce préambule étant posé, je déclare à l'égard du monde scientifique de ce temps, par la charge qui me revient, que je suis disposé à prendre les contacts nécessaires dans le dessein d'établir des relations fructueuses et positives,
dans le but de servir le bien d'autrui. Je déclare présentement, et je le développerai ultérieurement, que les vrais alchimistes ont toujours été présents dans les structures des époques respectives. Tout authentique alchimiste a fourni, en son temps, des matériaux ou des conseils aux savants qui sont dignes de s'intituler ainsi (parenté analogique lointaine : la "recherche fondamentale").
Le troisième millénaire demande, comme aux siècles précédents, des matériaux nouveaux, le raffermissement des doctrines, l'élargissement des théories particulières. Cela, les alchimistes doivent impérativement s'en acquitter. Tout philosophe doit apporter la preuve formelle du savoir des Pères et dispenser cette preuve pour le bien de tous. Tout souffleur qui reste enfermé dans son laboratoire a tripoter son fantasme est bon pour un traitement psychiatrique (comme tout "scientifique" enfermé dans sa paranoïa).
L'ère du troisième millénaire est celle des plasmas, des céramiques, des substances médicinales douces rétroactivement nucléaires, ... :
scientifiques de ce monde, les alchimistes sont là pour vous aider. Nous ferons tout pour cela et vous pouvez compter sur nous.
Je déclare que tous ceux qui se disent artistes et qui n'entrent pas dans cet esprit de l'aube du vingt-et-unième siècle ne sont pas reconnus par notre communauté comme frères en Hermès.
L'alchimiste est donc issu d'une grande famille dont les connaissances sont millénaires. Son apprentissage obéit à des règles précises, sa formation de même, ainsi que l'éventuelle dispense de son enseignement.
Et maintenant, pour clarifier notre relation au monde contemporain, reprenons cette question fréquemment pausé au cours de nos contacts extérieurs :
quelle est la différence entre l'Alchimie et une autre voie spirituelle ? . Afin de tenter de répondre au mieux à cette intéressante demande, il est nécessaire d'avoir un contact étroit avec la loi de dépendance réciproque et l'échelle sainte. Il ne serait en effet pas possible de côtoyer le contenu de ce que je veux expliquer sans cela.
Si nous retraçons les faits, comme l'avions déjà souligné en d'autres lieux, les origines de l'Alchimie sont confondues avec les premières activités sociales des hommes. Déjà manifesté dans les religions primitives, puis bien plus largement dans le monothéisme, notre Art a compté parmi ses Adeptes des êtres de tout culte. D'autre part, je ne saurai évoquer cette question sans retracer quelque peu, bien modestement, quelques aspects de la théosophie.
Toutes les spiritualités, en général, intéressent le devenir désincarné de l'être. Leurs portés s'étendent vers l'incorporel, l'intemporel, les hauts niveaux de l'âme et sa relation avec le "Tout". A vocation essentiellement générale, les religions doivent toucher le plus d'âmes possible, car la sagesse et le salut qu'elles proposent débouchent concrètement dans la vie par une attitude morale, elle-même garante de la stabilité culturelle et de la paix. L'être y trouve toutes les conditions à sa transcendance, à l'élévation de sa qualité vers
divino corpori : c'est ainsi qu'il se régénère, qu'il revit.
Le sacré vécu en l'homme précède cependant la morale religieuse. Le sacré est né en même temps que l'Alchimie, avant le dogme, avant le rituel, avant le culte. Il est très important de recadrer cette notion fondamentale, qui est un des piliers de la très ancienne connaissance alchimique. En effet cette dernière, dans sa gnose, révèle que l'homme est un être assemblé de trois parties distinctes qui adhèrent les unes aux autres, et qui disposent chacune d'une conscience. Je développerai ce point plus amplement, mais pour l'heure je reste volontairement schématisé.
L'individu global humain :
Corps physique, corps organique
Ame, essence, inné
Ego, personnalité, acquis
Notre gnose enseigne que ces trois corps sont évidemment en relation directe avec les trois principales fonctions organiques, elles-mêmes en union intime avec les trois principes philosophiques - Sel, Soufre et Mercure -. En outre, il sont liés aux trois formes "sine qua non" de l'initiation alchimique.
Personnalité, fonction intellectuelle, l'ego, le conceptuel
Corps organique, fonction motrice, corps instinctif, le laboratoire, la matière
Ame, fonction affective, corps émotionnel, l'étude de soi, la connaissance de soi
L'appartenance des trois principes et leur corrélation ne peuvent évidemment être relatées qu'en obédience, car il est dangereux d'intellectualiser, encore, de tel schémas : cela n'est pas le but de ce que j'écris.
Si nous examinons ce triangle, symbole du feu et, par répercussion sur le plan de l'homme symbole de l'énergie vitale, nous pouvons constater que, tout comme dans notre Art et ses applications laborieuses, il est nécessaire de concentrer l'énergie vitale en relation étroite avec les travaux philosophiques relatifs aux principes. Cela signifie que le feu ne s'impose pas directement dans le travail du Soufre, dans celui du Mercure et celui du Sel. C'est ainsi que trois feux d'une même naissance sont requis pour notre Oeuvre, tout comme ils sont exigés pour le bon fonctionnement de l'individu humain global que nous ne sommes pas naturellement. En somme, lors de l'élaboration de notre Pierre si estimable, chaque régime propre au travail industrieux de chaque principe s'accompagne d'une application de Vulcain et de son énergie vitale particulière mais corrélative. Nous aurons l'occasion de revenir sur les manières d'insuffler
ignem vitalem dans les trois fonctions, et comment, parallèlement il s'impose aux vaisseaux. Flamme montante, rasante, réverbère ; plaisirs particuliers dans les fonctions, mémoire..., sont autant de mystères sur lesquels je me pencherai plus tard.
Aujourd'hui, je vous propose de focaliser notre attention sur l'individu humain global, on
trident sacré, seul capable de terrasser le dragon du particularisme. Cette attention soutenue, reparlons maintenant du religieux. Quatre postulats alchimiques sont possibles à émettre immédiatement :
- Le sentiment religieux est l'effusion naturelle de l'âme humaine ; ce qui laisse quasiment deux corps relativement livrés à eux-mêmes. "Relativement" car l'ascèse religieuse, en bien des cas, arrange le fonctionnement de ces corps dans les mêmes harmoniques que celle de l'âme. Mais cela n'est pas son souci majeur. La religion tire le plus haut niveau permis en l'homme vers les sphères divines.
- L'Alchimie, dont la gnose regroupe toutes les fonctions cosmiques, est également affairée au matériel qu'au spirituel. Pour l'entendre, il est absolument nécessaire de l'exercer sur les trois corps. C'est seulement ainsi qu'elle peut se métaboliser dans les trois fonctions et alors donner la permission d'un injection d'énergie subtile sur le plan terre, énergie qui sera entièrement dispensée par les activités humaines, pour le bien de tous. Cependant, sa "densité spirituelle moyenne" s'étend sur des niveaux légèrement inférieurs à celle des religions
- Dans les religions, la connaissance spirituelle est révélée, elle procède de l'union seule entre l'âme et le divin. En Alchimie, la connaissance spirituelle est transmise par le manifesté, elle émane de l'union des trois corps humains avec les plans immédiatement supérieurs à la terre. Son appel est révélation, comme pour le religieux. Sa finalité est l'apport du bien divin sur la planète, qui nécessite le sacrifice complet d'un être - l'alchimiste -, afin qu'il soit lui-même le diffuseur de ce bien par la pierre philosophale. L'alchimiste refuse la notion de son propre salut. Seul celui de son Frère l'intéresse et le motive, c'est pourquoi il ne peut avoir pour mère que la TERRE, Marie, détentrice de l'énergie mariale et l'Esprit comme intercesseur essentiel.
Je vous laisse étudier ces lignes et je reprendrai très vite la suite de cet exposé.
Jean-Claude Thimoléon
A suivre.....
© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/thimoleon
Mots clés : alchimie, alchimistes, métaphysique, philosophie, philosophal
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