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Anne-Catherine ZUSSINI
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Anne-Catherine ZUSSINI
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ARTICLES / COHÉRENCE CARDIAQUE POURQUOI ET COMMENT CELA FONCTIONNE

EXPLICATIONS DE LA COHÉRENCE CARDIAQUE

article de Anne-Catherine ZUSSINI du 05/11/15 7 minutes 2059 81
Nous savons que le cœur est un organe essentiel de notre corps. Il influe aussi sur notre cerveau.
Le contrôler permettrait de protéger sa santé mentale !

Cœur et cerveau main dans la main ….

Organes très importants de notre organisme, les liens qui les unissent sont nombreux : à la moindre émotion, peur, votre cœur s’emballe. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que les liens entre cœur et cerveau sont réciproques ; calmer les battements de ce muscle permet de faire disparaître les tempêtes dans sa tête.
Pour s’en rendre compte il suffit de prendre de grandes respirations lorsque l’on est énervé, ce qui permet de ralentir le cœur …. Et le cerveau s’en trouve vite apaisé.

Le cœur reçoit les informations des parties émotionnelles et viscérales du cerveau, représentées par le système limbique composé de zones qui sont des centres de traitement de l’information tels que l’hippocampe et l’amygdale. En retour il renvoie des informations concernant son propre état de fonctionnement.

Ce va et vient entre le cœur et le cerveau : c’est la variabilité des battements du cœur.
Puisque les deux branches du système nerveux autonomes sont toujours en équilibre, elles sont constamment en train de ralentir et d’accélérer le cœur.
L’intervalle entre deux battements successifs n’est ainsi jamais le même, et cette variabilité est en soi très saine car elle est le signe du bon fonctionnement du frein et de l’accélérateur, et donc de toute notre physiologie.

Il y a peu de temps on considérait que lorsqu’un rythme cardiaque était régulier (le temps écoulé entre deux battements cardiaques restait identique et invariable sur une longue durée) c’était un gage de bonne santé. Les recherches montrent que c’est tout le contraire !
Des découvertes majeures grâce à la technologie ont permis le développement de la mesure de la variabilité sinusale. Il est démontré que plus un cœur est chaotique (à l’intérieur de certaines limites) plus le niveau d’informations transmises aux centres nerveux du cœur est élevé.
Un cœur invariable dont les battements sont parfaitement réguliers est un cœur qui ne transmet pas les informations essentielles liées aux changements environnementaux, c’est un cœur qui court un danger, il a besoin de communiquer parfaitement avec le cerveau.

Lorsque l’état de stress est installé de façon durable (stress chronique) la libération de cortisol en grandes quantités finit par exercer des ravages en causant des altérations au niveau des centres de traitement de l’information que sont l’hippocampe et l’amygdale, structures anatomiques impliquées dans le traitement des souvenirs récents donc de la mémorisation des derniers évènements, qui seront dans l’incapacité de transmettre au cœur des données essentielles.
Les mêmes altérations rendront difficile la réception de l’information en retour venant du cœur (feed-back) et un cercle vicieux sera ainsi constitué.
Ces altérations sont réversibles au début si des mesures efficaces sont prises en vue d’éliminer le stress.
De nombreuses communications concernant un large éventail de pathologies mentales allant du stress à l’anxiété et à la dépression ont démontré que ces états sont caractérisés par des chiffres très abaissés de la variabilité sinusale.
La mesure de cette variabilité nous informe directement sur notre état d’esprit : en situation d’anxiété ou de stress, de doute, de tristesse, de fatigue, les variations sont faibles et chaotiques, et se succèdent de manière irrégulière et dispersées.

En revanche, lorsque l’esprit est apaisé, la variabilité des battements du cœur est forte, les phases d’accélération et de décélération montrent une alternance rapide et surtout régulière :

c’est l’état de cohérence cardiaque.

Qu’est-ce que la cohérence cardiaque ?


Quand notre cœur bat au rythme de 70 battements par minute (rythme moyen dans la population adulte), en réalité durant cette minute la fréquence des battements varie et peut aller de 60 à 80 battements par min (BPM) par exemple (et plus en état de stress intense, la variation peut atteindre des écarts de 40 à 60 BPM). Cette variation est tout à fait normale et elle est due au fait que les battements cardiaques sont soumis au contrôle de deux branches du système nerveux autonome :
le système sympathique et le système parasympathique.

Le premier accélère les battements cardiaques, augmente la libération d’adrénaline dans le sang, dilate les voies pulmonaires, stimule la production et la libération du glucose, contracte les vaisseaux sanguins de la peau tandis que le système parasympathique produit les effets inverses (il freine). En gros le sympathique prépare l’organisme à l’action.

Le parasympathique favorise la récupération de celui-ci.
En situation idéale l’accélération et la décélération des battements cardiaques sont synchronisés, c’est-à-dire qu’une accélération régulière est suivie d’une décélération régulière puis à nouveau d’une accélération régulière et ainsi de suite. Dans ces circonstances l’ensemble de l’organisme fonctionne de façon idéale et le mental est dans la quiétude :
c’est l’état de cohérence cardiaque.
Celui-ci peut-être mesuré facilement par le logiciel créé par l’institut HeartMath (IHM).
La mesure de la variation de la vitesse cardiaque est le meilleur indicateur des états de quiétude ou de stress. En cas de stress le profil est plutôt chaotique car il y a désynchronisation des accélérations et décélérations (tracé n° 1 en rouge). En cas de quiétude ou de bien-être par contre le profil est synchronisé car le cœur bat en cohérence, (tracé 2 en bleu)


1 Tracé de la variation instantanée du rythme cardiaque (V.I.R.C.) édité lors de l’évocation de situations difficiles vécues par la personne, tracé chaotique (incohérent) sous prédominance du sous système nerveux sympathique ou orthosympathique.

2 Tracé de V.I.R.C. après un travail d’apprentissage de sollicitation du sous système nerveux parasympathique. L’on peut constater un tracé régulier (cohérent) alternance régulière du système sympathique et parasympathique. La personne est en état de quiétude et de bien être.

Plusieurs études ont montré une efficacité des techniques de cohérence cardiaque.
Des tests ont été menés chez 38 employés américains souffrant d’hypertension. La moitié d’entre eux a bénéficié d’un programme de contrôle des émotions par cohérence cardiaque.
Au bout de 3 mois, ils avaient non seulement réduit leurs problèmes d’hypertension, mais aussi évacué stress et coups de blues.
Ce programme semble efficace chez les cadres soumis au stress, mais également à toutes les personnes dont le métier est basé sur le relationnel, même les sportifs sont concernés surtout dans les disciplines où la concentration est importante.




Comment agir sur la VRC ?

Exercices de respiration

La cohérence cardiaque peut être induite par la modification du rythme respiratoire : il convient d’établir des cycles respiratoires de 5 secondes (5 secondes pour l’inspire et 5 pour l’expire). Ainsi la VRC se synchronise automatiquement au bout de 30 à 40 secondes. Ce rythme 5/5 permet d’instaurer un équilibre parfait entre le système sympathique et le système parasympathique.
L’entraînement consiste à établir cette respiration pendant 3 à 5 minutes et ce 3 fois par jour. Une fois l’exercice réalisé, la cohérence cardiaque s’installe pendant environ 6 heures, sauf évènement perturbant. Au bout de trois semaines, 90% des gens se sentent mieux.
Faites de la cohérence cardiaque avant de vous endormir ou lorsque vous vous réveillez la nuit, vous retrouverez facilement votre sommeil.

En plus de l'exercice de respiration ajouter au choix

Un exercice de visualisation



1-Visualiser une belle lumière ou un petit soleil lumineux qui, à l’inspire vient irradier au niveau du cœur et à l’expire dissoudre toutes les tensions, il faut respirer la lumière à travers le cœur. On peut y amener ensuite une sensation de douce chaleur.



2-Le lieu sûr : visualiser un endroit dans lequel on se sent particulièrement bien, en sécurité et laisser s’installer profondément le ressenti avec la respiration



3-Induction par concentration sur un souvenir positif
(enfant, amour, tendresse…)



4- Méditation sur le cœur vibrant et lumineux : visualiser et se concentrer sur ce cœur qui bat et respire la lumière et une vibration d’amour.



5- Technique arrêt du film : consiste à se repasser mentalement l’évènement qui nous a stressé, agacé … et le modifier de la façon dont on aurait aimé que cela se déroule en y mettant la lumière et l’amour qu’il convient.
© Anne-Catherine ZUSSINI
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/zussini

Mots clés : cohérence,cardiaque,hypertension,anti-stress

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