L’immense majorité d’entre nous aimons nos animaux de compagnie au même titre que nous aimons les membres de notre famille ou nos amis. Les perdre représente ainsi une indescriptible souffrance et créé un grand vide dans notre vie.
Tout comme pour la mort d’un être cher, la mort de notre animal suppose une difficile période de deuil, qui est souvent sous-estimée voire moquée par ceux qui n’ont pas d’animaux. Pourtant, ce processus de deuil est bel et bien nécessaire pour pouvoir se remettre de cette perte.
La perte d’un compagnon de vie Un animal de compagnie compte autant qu’un humain. Notre animal ne nous juge pas, ne nous trahit pas, et nous aime quoi que nous fassions.
Nous pouvons ainsi avoir l’impression qu’il est notre meilleur ami.
Amélie raconte à propos de son chien : « Ça a été le coup de foudre. J’ai le sentiment que nous sommes connectés. »
C’est justement parce qu’ils occupent cette place cruciale dans notre vie que leur perte nous est si douloureuse et instaure un sentiment de vide.
Les autres ne peuvent pas comprendre « Tu peux en racheter un ! » est un exemple du genre de commentaires que l’on entend – et qui n’aident pas du tout – de la part de nos connaissances qui ne peuvent pas comprendre ce que nous endurons.
Lorsque Valérie a perdu son chien âgé de 15 ans, elle a dû faire face à des remarques similaires. Pour elle, la perte de son chien a été aussi voire plus douloureuse que celle de ses grands-parents. « Il était avec moi 24h/24. C’était mon partenaire de vie. Je lui disais tout. »
Si l’on n’a pas d’animal de compagnie avec lequel on a développé un lien fort, il est impossible de comprendre la souffrance que sa mort peut causer.
Malgré tout, continuer d’en parler
Même si cela peut être difficile, c’est vital de parler de cette perte et de la souffrance qu’elle cause. La vétérinaire Marina von Allmen affirme :
Tout garder pour soi ne fera qu’augmenter notre sentiment de désespoir, ce qui prolongera la durée de notre deuil. Si nous refoulons nos émotions, elles risquent de ressortir plus tard dans d’autres circonstances.
Si vos amis ne comprennent pas ce que vous endurez, vous pouvez alternativement vous tourner vers un vétérinaire, un groupe de soutien ou même un psychologue, tant que vous n’affrontez pas cela seul.
Acceptez vous émotions Lorsque nous pleurons la perte d’un animal de compagnie, nous passons généralement par plusieurs étapes, comme avec la perte d’un être cher. On peut alternativement
ressentir du déni, de la colère, de la culpabilité, de la tristesse et enfin à la résignation.
Il faut accepter l’idée que ces émotions peuvent survenir à tout moment et dans n’importe quel ordre, et rien ne sert de lutter contre cela. Au contraire, il faut les accepter pour pouvoir les surmonter et tourner la page.
Dire adieu pour de bon Le processus de deuil
s’effectue de manière plus efficace lorsque nous disposons du corps de notre animal. La décision de l’enterrer ou de l’incinérer nous appartient, et elle est importante.
La mise en place d’une sorte de rituel de votre choix (cela peut être un enterrement, l’écriture d’un poème, le déversement des cendres à un endroit particulier etc,…) aide à faire ses adieux et dire au revoir de manière « officielle ».
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Adopter un nouveau compagnon Généralement, après la mort de notre animal de compagnie, nous rejetons l’idée d’en acheter ou adopter un autre. Nous avons l’impression que nous n’en voudrons jamais d’autre, ou que
cela représenterait une trahison. Au contraire, certains ressentent le besoin de le « remplacer » par leur compagnon perdu. Dans ce cas là, il est conseillé d’attendre un certain temps pour ne pas uniquement associer le nouvel animal au besoin de combler un vide. Il ne faut surtout pas le faire dans l’optique de remplacement, car ce dernier ne pourrait pas être aimé à la hauteur du premier.
Si au bout de plusieurs mois ou années, vous éprouvez tout de même ce besoin d’avoir un nouvel animal, il est préférable d’en choisir un d’une autre race, couleur, ou d’un autre sexe. Surtout, gardez à l’esprit que sa personnalité ne sera pas la même ; il aura un autre tempérament, d’autres envies, d’autres habitudes,…
Comment savoir si c’est le bon moment pour avoir un autre animal ? Selon ce vétérinaire :
Lorsque vous avez accompagné votre animal en fin de vie, que vous l’avez vu vieillir et que vous avez assisté à la dégradation de sa santé, vous avez eu une période de préparation au deuil.
Ce n’est pas le cas lorsque votre animal a perdu la vie de manière soudaine,
dans le cas d’un accident, par exemple. Cela représente un tel choc pour notre système,
qu’il est fortement déconseillé d’en avoir un autre rapidement après. Quoi qu’il en soit, le processus de deuil est
inévitable et essentiel. Mais ne culpabilisez pas : avoir un autre animal, ce n’est pas remplacer celui que vous avez perdu. Vous ne l’oublierez pas pour autant.
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Mots clés : deuil,animal,compagnie
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