Le DiagnosticPassée la peur de consulter et de devoir affronter une difficile réalité , il est temps de faire le point avec votre médecin.
Soit la peur était infondée et vous ressortez soulagé et parfois épuisé sous le coup de la décompression nerveuse (passage en mode vagotonique soudain) ou au contraire euphorique et là pas besoin d’EFT !
Soit le médecin vous annonce le cancer tant redouté et selon voter tempérament et la manière dont vous aurez anticipé cette annonce, vous restez néanmoins sidéré ou vous sentez envahi par une marée d’émotions contradictoires, de la panique absolue à parfois- cela arrive- le soulagement que procure la fin du doute. De plus, dans la foulée vont être généralement abordés les étapes du parcours de soin s’il y a lieu.
Le diagnostic d’une maladie grave est un choc, un véritable traumatisme et on le soupçonne d’être à l’origine d’autres maux (parfois même autre cancer) sous le coup de ce que l’on nomme le conflit de diagnostic (la peur de mourir engendrée par l’annonce provoque une autre adaptation biologique).
l’EFT pour accueillir le diagnostic Plusieurs points devront être travaillés :
Faire le deuil (temporaire mais réel) de la santé, d’un certain futur. Même si tout le reste de votre corps va bien, le cancer va impacter votre santé, et ce n’est pas négociable. Même si tout se passe bien, même si les effets secondaires sont parfaitement maitrisés, le simple fait de devoir se soumettre aux traitements oblige à faire le deuil de « l’avant cancer ».
Des étapes seront à traverser, comparables à celles décrites par le Dr Kübler-Ross au sujet des maladies incurables : Déni (pas moi, pas çà, pas maintenant), colère (pourquoi moi/çà/maintenant), marchandage (si je change cela dans ma vie, si je répare telle faute, si je vais à Lourdes sur les genoux... le cancer disparaitra), dépression (face au danger je m’immobilise, je me laisse déborder par la tristesse de mon état), acceptation (je récupére mon pouvoir, je reste conscient et acteur du parcours qui s’annonce).
L’EFT va pouvoir amener à cette acceptation, à condition de bien vouloir contacter la réalité des émotions. Même les pires. Le cancer se guérit de mieux en mieux (pour certains) mais reste identifié à une maladie mortelle. Donc je prends mon courage à deux mains et j’explore ma peur de mourir et tapote avec la recette de base. Osez aller dans le détail de cette peur (mourir comment, quand).
Le but : garder toute son énergie pour le parcours de soin
L’identité : qui suis-je avec/sans la maladie ; cette étape sera régulièrement visitée tout au long de a maladie, quelque soit sont évolution. Il existe des techniques EFT spécifiques pour travailler ce point, qui peuvent déboucher sur de très belles prises de conscience et un renouveau de Soi.
Le but : éviter de s’identifier à la maladie mais accueillir ce qu’elle transforme en nous physiquement et psychiquement.
Les relations avec l’environnement médical, souvent hospitalier : entre les peurs d’enfance et les expériences douloureuses (dentiste, chirurgie antérieure, etc) mais aussi les expériences des proches, se sont construites des croyances et des émotions variées. De la peur du médecin, à la peur de toutes les blouses blanches (mode phobique) et à la colère de ces spécialistes qui n’auront pas réussi à sauver un être aimé : toutes ces émotions pourront être traitées avec la Recette de Base.
Vous prendrez le soin d’examiner tout ce qui vous empêche d’avoir une relation de confiance. Cela peut demander de l’investigation et l’accompagnement d’un praticien EFT.
Le but : Construire une collaboration avec les soignant, sur al base d'une confiance mutuelle, rester acteur du parcours de soin et non le subir
Les relations avec les proches/les autres : de multiples émotions peuvent survenir au moment du diagnostic. Au dela de la peur de mourir, mais en lien avec elle, d’autres peurs : de laisser nos enfants orphelins, nos conjoints esseulés, nos parents anéantis, de manquer financièrement, de ne pouvoir faire face seul, de faire peur aux proches, etc. Mais cela peut commencer par la peur d’annoncer le diagnostic à ses proches ou à son patron, de devoir renoncer à des projets de toutes sortes.
Les autres émotions que la peurNous allons retrouver au moment du diagnostic tout l’éventail des émotions primaires :
La colère : bourrée d’énergie elle pourra être un moteur à condition de ne pas durer car alors elle nous épuiserait et compromettrait nos relations avec les soignants et nos proches. elle peut d’ailleurs être dirigée contre eux ! Elle est , comme la peur, sans limites et Dieu, la Vie, l’Univers, les géants de la Chimie autant que le voisin bruyant en feront les frais. Et nous mêmes, car nous saurons nous en vouloir de n’avoir pu éviter cette case « maladie » et chercherons parfois à nous en épuiser ce que nous aurions pu faire pour rester en bonne santé. Ce qui est vain, une fois que le cancer est là, nous devons faire avec.
L’EFT sera bien sûr appelé en renfort.
Le but : récupérer l’énergie de la colère au service pour ce voyage sur le continent cancer.
La tristesse : contrairement à la colère, elle risque de nous fatiguer. Ce sentiment de perte de la santé, de la force, du pouvoir de protéger les nôtres, du contrôle sur notre vie : quelle tristesse. Et combien de regrets ? Que l’EFT va pouvoir libérer.
Le but : retrouver notre capacité à voir le positif de la vie, aussi limité devienne-il. Savoir déguster les moments de joie quand ils se présentent. Rester ancrer dans l’ici et maintenant, sans ne voir que le cancer.
Le dégoût : avec
la honte, tandem maléfique des dégradations physiques, qui au stade du diagnostic sont anticipées. Nous n’aimons guère contacter ces émotions, mais le diagnostic du cancer, en nous affaiblissant, nous transformant physiquement, psychiquement, énergétiquement, peut nous la faire ressentir. Honte de ne pas être plus fort, plus solide. Honte d’être amaigri, de perdre nos cheveux, notre rôle social, etc. SOS EFT
Le but : assumer tout simplement notre état, vivre avec les changements perturbants, la faiblesse.
N’hésitez pas à demander de l’aide pour amortir le diagnostic, c’est un moment qui reste hautement à risque émotionnel. Travailler dès son annonce sur vos émotions va vous donner une base plus solide pour la suite (prochain article : Les traitements)
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile
Mots clés : cancer, émotions, diagnostic, peur, de, mourir, stress, terreur
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