Choisir de ne pas fouler du pied la voie la plus fréquentée mais lui préférer les chemins de traverse, ces voies à la fois plus confidentielles et plus vives, ces ouvertures franches vers tout un champ des possibles ; c’est ce que je vous propose d’imaginer maintenant.
Offrons nos pas alertes à une terre vierge et sacrée, laissons-nous interpeller par sa beauté jusqu’à nous en faire tourner la tête et perdre le sens de la mesure.
Engageons-nous sur ces chemins de traverse, ceux qui accueillent avec panache les pas qui cherchent et les pas qui doutent, les pas assurés et ceux qui vacillent.
Ces chemins ouvrent des voies inexplorées, toutes plus riches et surprenantes les unes que les autres. Des voies d’accès à d’autres mondes, à d’autres rêves, à d’autres dimensions même.
Des chemins où le temps semble suspendu, et sur lesquels les éléments nous guident infailliblement vers d’autres terres. Vers notre Terre.
Abandonnons-nous à la grâce de ces chemins retirés des bruits du monde, celui qui s’agite et se contredit, celui qui dénigre, qui contraint et qui abîme.
Retrouvons cette liberté de l’enfant qui court sans se soucier de ce qu’il y a au bout du chemin, un enfant qui n’est plus que la joie de courir et de s’offrir avec bonheur aux caresses du vent.
Retrouvons notre instinct, la puissance de l’instant qui nous traverse sur ces chemins du même nom.
Donnons-nous enfin une autre perspective que celle qui nous est imposée sur cette immense avenue globalisée, aseptisée et déshumanisée.
Choisissons d’autres balises.
Retrouvons la poussière, la terre, l’humus.
Recontactons notre nature sauvage et indomptable, cette flamme vive en nous que ces sentiers nouveaux attisent et dynamisent.
Lâchons le confort, le mou, le normalisé pour l’aventure, le risque et la vitalité.
Donner notre accord pour d’autres perspectives, d’autres possibles.
Décidons de nous en remettre au vivant et optons enfin pour une nouvelle feuille de route.
Tous ces chemins de traverse nous offrent l’opportunité de nous retrouver et de recontacter notre part à la fois sauvage et divine, terrienne et céleste. Nous pouvons la retrouver pleinement si nous consentons à revenir sur ces chemins, ces voies moins fréquentées mais néanmoins de plus en plus accessibles à celui ou celle qui ne trouve plus son compte sur les grandes artères.
Nous pouvons nous perdre un peu, au début, en ressentir une certaine inquiétude, mais rapidement, notre instinct, telle une boussole interne, nous remet instantanément à notre juste place et redevient notre guide.
Imaginons juste un peu ce que serait notre vie sur ces chemins.
Imaginons-nous libres comme cet enfant qui court le nez au vent, sans injonction et sans limite dans l’expression de sa liberté.
Imaginons que nous détenons tous ce pouvoir de faire de nouveaux choix, bien loin de ces immenses autoroutes déjà toutes tracées, sur lesquelles nous perdons notre singularité, notre vitalité et notre liberté souveraine.Imaginons que nous sommes parfaitement ancrés et stables sur la Terre Mère, et que de là, nous pouvons sans risque nous élever plus haut et habiter notre véritable dimension.
Vivants ! Impétueusement vivants !
© Géraldine AMELIN
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/geraldine-amelin
Mots clés : choix, liberté, puissance, santé, enfance, spiritualité
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