J’aime beaucoup cette métaphore du masque à oxygène. Elle étaye très souvent mes séances d'accompagnement.
La plupart du temps, et tout particulièrement si nous sommes une femme, nous portons moultes croyances liées à l’éducation et à ce que la société a instillé en nous, qui font que nous avons appris à prendre d’abord soin des autres avant soi-même.
Gérer la maison et toutes les tâches afférentes, ne pas s’écouter, s’occuper prioritairement des autres avant de prendre soin de soi. Lorsque nous prenons l’avion, les consignes sont pourtant claires ; lorsqu’il y a un problème de dépressurisation, un masque tombe devant nous et nous devons d’abord le placer sur notre visage avant d’aider les autres passagers autour de nous. Si nous ne respectons pas cette consigne, nous serons très vite dans l’incapacité d’aider qui que ce soit…
Quand je pose cette question à des femmes qui sont mères : « A qui mettez-vous le masque en premier ? », elles me répondent toutes « à mon ou mes enfants ». En faisant cela, elles se mettent elles-mêmes en danger et sont donc incapables à terme de prendre soin des êtres qui leur sont chers.
Transposer cette métaphore dans sa vie au quotidien est plus que salutaire. Si je m’occupe de moi en priorité, cela me permet de me sentir bien et, par voie de conséquence, d’être en pleine capacité de prendre en charge celles et ceux qui m’entourent.
Si je me fais passer après, je m’abîme et je m’éteins peu à peu. Dans cet état, je ne suis plus du tout une ressource pour qui que ce soit.Penser qu’il s’agit d’une vision égoïste ne tiens pas longtemps face aux dégâts qu’engendrent le dénigrement de nos propres besoins.
« Moi d’abord » signifie que je prends soin de qui je suis, de mes besoins , de mes émotions et de mes aspirations afin de retourner dans mon monde et dans le monde avec toutes les ressources nécessaires. De cette façon, j'apporte une véritable contribution et une aide précieuse.
Se déprogrammer peu à peu de ce qui a crée en moi cette nécessité à me faire passer après les autres, identifier le transgénérationnel ( toutes les croyances et les schémas de pensée reçues en héritage), se départir de tout ce qui m’a éloignée peu à peu de mes propres besoins et de mes ressentis profonds.
Et lorsqu’il y a une vraie dissonance entre mes besoins et mes modes de fonctionnement, l’inconfort et la souffrance viennent pour nous réveiller et nous faire prendre conscience que quelque chose ne va pas ou plus.
Revenir alors au corps, à son propre corps, qui connaît parfaitement la marche à suivre. Se reconnecter à lui, à son bon sens et à la légèreté que ce bon sens initie.
Faisons cela pour nous d’abord et n’oublions pas que nos proches, nos enfants, aiment à nous voir apaisées, heureuses et épanouies et que nous leur faisons un cadeau inestimable en prenant soin de « nous m’aime ».Et, "cerise sur le gâteau", en faisant ce choix nous leur donnons implicitement le droit de prendre eux aussi grand soin d’eux-mêmes et sans culpabilité.
En prenant la pleine et entière responsabilité de mon bien-être, je me sens mieux, je rayonne et j’encourage toutes celles et ceux qui m’entourent à suivre ce chemin.
© Géraldine AMELIN
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/geraldine-amelin
Mots clés : choix, prendre, soin, de, soi, nécessité, vitalité, responsabilité
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