Et si parfois nous commencions par changer notre réaction au problème ? S'arrêter pour respirerFace aux souffrances, aux détresses, commencer par respirer.
En général, on préfère ruminer ou se tourmenter ; cela nous parait plus digne et plus réaliste ou plus efficace, quand on est dans ses soucis. Quelque temps après, on comprend que c’était absurde, bien sûr, de s’être tant inquiété. Mais trop tard ; et, en général, on préfère oublier. Et penser à autre chose. En attendant les ennuis suivants où tout recommencera exactement comme avant.
Alors, la pleine conscience nous propose de respirer, de travailler sur notre souffrance lorsqu'elle est là. À ce moment, ne chercher ni à la supprimer, ni à la résoudre, ni même à se sentir bien : juste rester là avec son souffle, comme avec un vieil ami qui ne sait pas encore quoi nous conseiller, mais qui est avec nous, qui reste à nos côtés. Et sa présence, sa belle présence, est peut-être plus importante, finalement, que le problème lui-même...
Notre respiration, en pleine conscience, va avoir peu à peu un effet émollient. Là où la rumination solidifie nos pensées et émotions désagréables, la pleine conscience les ramollit, comme la flamme d’une bougie ramollit la cire. Portons nos expériences désagréables à la lumière et la chaleur de la pleine conscience.
Même si nous nous sentons fragiles et démunis, même si nous savons que cela ne changera pas le problème. Pourquoi vouloir commencer par changer le problème ? Et si parfois nous commencions par changer notre réaction au problème ?
Christophe ANDRÉ, « Méditer, jour après jour », Éd. L’iconoclaste, 2011, p. 198-199)
© Article de Christophe ANDRÉ, « Méditer, jour après jour », Éd. L’iconoclaste, 2011, p. 198-199)
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Mots clés : méditation, respiration
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