Les origines du syndrome de Peter Pan prennent racine dans la littérature populaire. Dans la pièce intitulée Le Garçon qui ne voulait pas grandir, écrite par J.M Barrie en 1904, la figure de Peter Pan fait sa première apparition. En 1983, le célèbre psychanalyste américain Dan Kiley, a regroupé dans son ouvrage éponyme tous les éléments expliquant le complexe de Peter Pan. Son travail de recherche est un hommage aux nombreux patients qu’il a suivis et qui souffraient de ce syndrome.
Syndrome de Peter Pan : pourquoi je refuse de grandir ?
Le travail d’étude de Dan Kiley, enrichi par celui de la professeure Humbelina Robles Ortega soulignent que les hommes sont majoritairement touchés; bien qu’une femme puisse tout à fait être atteinte de ce dysfonctionnement.
Selon le psychologue Jean Yves Flament, le syndrome de Peter Pan prend racine dans une enfance difficile. Face aux difficultés qu’il subit, l’enfant adopte une stratégie de défense pour atténuer sa souffrance. Il déconnecte ses émotions de son intellect. Ces dernières restent alors coincées à la période où elles ont été refoulées. L’enfance.
Ainsi, l’adulte souffrant du syndrome de Peter Pan peut faire preuve d’un poignant contraste. Capable d’une grande agilité intellectuelle, il peut perdre tous ses moyens lorsqu’il est face à une situation incluant ses émotions. Ces réactions futiles et impulsives démontrent son ingérence émotionnelle.
Le profil psychologiqueSelon Dan Kiley, la personne souffrant du syndrome de Peter Pan accumule plusieurs traits caractéristiques qui se déploient plus violemment lors des crises. On y retrouve :
Le narcissisme
L’ingérence émotionnelle La procrastination Les difficultés de socialisation La pensée magique, ou raisonnement irrationnel pour se dédouaner de toute responsabilité Les relations compliquées avec ses parents Le rapport au sexe difficileEn 2007, la professeure Humbelina Robles Ortega a conduit une étude sur le sujet afin d’approfondir notre connaissance de ce syndrome. Les résultats ont permis de préciser le profil de la personne atteinte du syndrome de Peter Pan. Voici ce qui s’ajoute aux travaux de Kiley :
Manque de confiance en soi
Peur de la solitude ou autophobie
Trouble dépressif
Achats compulsifs
AnorexieSi votre cœur bat pour quelqu’un souffrant du syndrome de Peter Pan, votre attitude a un impact non négligeable sur ses chances de rémission, l’attitude enfantine de votre compagnon peut vous placer dans une posture parentale face à lui. Instinctivement, vous allez probablement le materner. Il est crucial de refuser d’entrer dans cette relation inégale. Vous devez éviter au maximum le réflexe maternant.
La conduite adéquate dans cette situation est de l’aider à sortir de son déni en l’accompagnant dans la prise de conscience de son comportement en décalage. De plus, lors de vos échanges, il est crucial de sous-entendre un lien d’égal à égal, d’adulte à adulte.
Si vous rencontrez des difficultés au début de l’âge adulte, si vous fuyez les responsabilités et avez un comportement parfois jugé comme puéril, vous souffrez probablement du syndrome de Peter Pan, contactez-moi.
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Mots clés : psychologie, enfant, adolescent, adulte, développement, personnel
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