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article de Pascal LEHNING du 01/10/24 5 minutes 9 0
LE SAVIEZ-VOUS ?
La santé nous concerne toutes et tous.
En France, elle représente une dépense de 240 Milliard d’euros annuels soit 12% du P.I.B. La moitié de ces dépenses étant allouées aux hôpitaux et cliniques. Pour les salariés les cotisations assurance maladie représentent presque deux mois de salaire. Les médias télévisuels et la presse sont très friands de cette thématique. Comme le montre toutes les revues consacrées à la santé avec toutes ces femmes épanouies en couverture.
Et pourtant, la définition de la santé n’est pas précise !
En effet, depuis 1946, l’O.M.S propose une définition toujours utilisée : « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Donc, c'est la définition d’un état de BIEN-ÊTRE.
René Dubos la présente en 1973 comme « la situation dans laquelle l'organisme réagit par une adaptation tout en préservant son intégrité individuelle. C'est l'état physique et mental relativement exempt de gênes et de souffrances qui permet à l'individu de fonctionner aussi longtemps que possible dans le milieu où le hasard ou le choix l'ont placé. » Donc, ici, une définition de possibilités FONCTIONNELLES.
En 1936, pour le chirurgien René Leriche : « la santé c'est la vie dans le silence des organes. » C'est donc pour lui un contour PHYSIOLOGIQUE.
Qui plus est, la santé est souvent présentée comme corollaire de l'absence de maladie mais certains patients sont jugés « en bonne santé » si leur maladie est contrôlée par un traitement. A contrario, certaines maladies peuvent rester longtemps asymptomatiques.
J’aimerais donc proposer la définition suivante :
Les forces vitales qui permettent de vivre en harmonie.
En définitive, nous voyons que la santé est une notion très relative dont nous avons tous pourtant l’intuition et l’expérience. Elle a forcément été associée par notre histoire à son ombre : la maladie. C’est une des trois réalités avec la mort et la vieillesse qui poussèrent Siddhârta à devenir Le Bouddha. La santé/la maladie est donc aussi notion qui conditionne avec plus ou moins d’acuité notre vie.
C’est aussi une problématique collective et sociétale puisque la réponse qu’est la médecine a accompagné l’humain tout au long de son évolution avec des variantes selon les époques et les continents. Ainsi, la médecine occidentale n’est pas l’unique réponse à travers les siècles même s’il elle date des Grecs elle a véritablement prit ses lettres de noblesse au XVIII siècle avec par exemple le médecin français René Laennec (1781-1826) l’inventeur su stéthoscope. Plus anciennes sont les médecines égyptienne avec le grand Imhotep il y a 4500 ans, l’Ayurveda : 5000 ans et la Médecine traditionnelle Chinoise : 2500 ans (Huangdi Nei Jing ou Classique interne de l'empereur Jaune est le plus ancien ouvrage de médecine chinoise). Notons une divergence d’approche puisque la médecine occidentale cherche la disparition des symptômes visibles ou mesurables par protocoles tandis que les médecines « anciennes » individualisent le soin et tentent d’harmoniser le patient dans ses composantes internes et externes.
Toutefois, puisque les limites de la santé ne sont pas claires celle de la maladie non plus. Si l’on définit la santé comme associée à la vitalité, à l’instar d’une lumière elle peut varier en intensité selon son fonctionnement ou sa structure. L’aspect individuel et singulier de tout être est donc incontournable et doit être pris en compte.
Pour autant, les facteurs favorisant la santé sont bien connus :
Parmi ces 4 piliers l’ALIMENTATION est capitale :
« Que ton aliment soit ta seule médecine » disait Hippocrate avant l’O.M.S.
Dix années ! C'est l'espérance de vie gagnée en adoptant une alimentation plus saine calculée par une équipe de chercheur de l’université de Bergen (Norvège) Malheureusement, les habitudes et le formatage culturel appuyés par la surconsommation rendent problématique voire dangereuse cette pratique quotidienne !
De surcroit, l’omniprésence d’aliments ultra-transformés est délétère. Par exemple, parmi plus de 70 études épidémiologiques, une méta-analyse portant sur 9 888 373 sujets exposés aux aliments ultra-transformés démontre 32 effets néfastes sur la santé dont la mortalité précoce, le cancer, une hausse de 44 % du risque de dépression et de 48 % du risque d’anxiété. Ceci se comprend aisément puisque la détérioration de la flore dans la lumière des intestins par les conservateurs, exhausteurs, colorants, additifs, correcteur etc. utilisés par les ingrédientistes (comme ils se nomment) pour préparer les délicieuses et appétissantes recettes que nous ne pourrons qu’acheter est beaucoup trop systématique. En effet selon l’INSERM, votre microbiote est peuplé d’au moins1013 entités c’est-à-dire, dix mille milliards de vies qui vous accompagnent, que vous faites vivre et dont vous êtes responsable. Ce véritable univers, toujours présent avec vous est symbiotique : tout ce qui lui arrive et donc son état modifiera votre physiologie, votre humeur, vos capacités physiques et émotionnelles car il communique et réagit avec votre système nerveux centrale par les voies sanguines, nerveuses et endocriniennes.
Ces considérations semblent peut-être éloignées d’un traitement d’ostéopathique mais je conçois ma pratique thérapeutique comme un travail d’équipe qui va permettre de réactualiser votre bien être c’est à dire un fonctionnement biomécanique confortable mais aussi la vitalité et l’équilibre émotionnel qui lui sont associés. L’alimentation, le microbiote, l’exercice physique vont potentialiser ce travail d’équipe et surtout pérennise le traitement qui dépassera donc le cadre du symptôme pour permettre une santé globale. Car même si nous sommes un univers dans l’univers nous formons un univers avec les autres univers et nous avons tout à gagner à trouver ensemble l’harmonie entre tous nos univers.
Sources :
1. Institut Montaigne https://www.youtube.com/institutmontaigne. 2. PLOS MEDECINE 8/02/2022. PLOS MEDECINE 3. BMJ BMJ 2024; 384 doi: (Publié le 28 février 2024) BRITISH MEDICAL JOURNAL 4. Microbiote intestinal Inserm 18/10/2021
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