Peu importe à quel point nous aimons notre travail, il y a toujours des moments où nous nous sentons moins productifs. Ceci est tout à fait normal et ne fait pas de nous des personnes incompétentes. Cela vient du fait que notre organisme a son propre rythme. Rythme qui n’est pas forcément adapté à nos horaires. Plutôt que de lutter contre ces variations naturelles, l’idéal est de les écouter et de les respecter. Cela permet, entre autres, d’optimiser notre temps de travail et d’être plus productif. S’organiser en fonction du jour de la semaineUne étude Randstad menée auprès de 1850 actifs a mis en avant le fait que notre productivité varie significativement au fil de la semaine :
– Le lundi est l’un des jours les moins productifs de la semaine. Notre organisme sort (normalement) de deux jours de repos et il lui faut du temps pour se réadapter.
– Nous sommes également peu productifs le vendredi. Nous avons passé 4 jours à travailler et notre organisme commence à fatiguer.
– Les mardi et mercredi sont les deux jours les plus productifs de la semaine.
Bon d’accord, mais maintenant que l’on sait ça … que fait-on ? On essaye de s’adapter à ces rythmes !
Listez les tâches que vous avez généralement à réaliser au cours de votre semaine de travail. Essayez ensuite d’établir un classement, en fonction de l’attention et de la concentration que celles-ci vous demandent.
Puis assignez ces différentes tâches à un moment de votre semaine. Le lundi, démarrez la semaine en douceur par des activités qui ne demandent pas une concentration trop intense (par exemple, les tâches répétitives). De même, le vendredi, ne prévoyez pas des tâches trop coûteuses. Privilégiez les tâches « sociales », qui sont les plus à même de maintenir votre attention élevée (les rendez-vous à l’extérieur par exemple). Enfin, réservez les tâches qui demandent la plus grande attention et concentration pour les mardis et mercredis.
S’organiser en fonction de l’heure de la journéeSelon cette même étude, de manière générale, nous sommes plus productifs le matin que l’après-midi. Ces variations s’expliquent entre autres par l’existence de rythmes biologiques appelés cycles circadiens. Selon Diane Boivin, directrice du Centre d'étude et de traitement des rythmes circadiens, ces cycles ont une durée de 24h environ et régulent notamment nos phases de sommeil et d’éveil. En se basant sur ces cycles, l’idéal est donc de réserver autant que possible les tâches les plus compliquées pour le matin. Au cours de l’après-midi (et plus l’heure avance), privilégiez les activités moins coûteuses.
Mais comment faire si la fatigue devient trop importante ? Sachez que ces « coups de barre » sont inévitables. Plutôt que de faire comme si de rien n’était, mieux vaut en profiter pour faire le plein d’énergie pour le reste de la journée. Lorsque vous ressentez l’arrivée d’une petite fatigue, vous pouvez :
– Sortir marcher. Activer votre corps vous permettra de vous redynamiser et éloignera la sensation de somnolence. Profitez-en également pour vous déconnecter afin de reposer votre cerveau.
– Profiter du soleil. Si le temps est au beau fixe, pourquoi ne pas prendre quinze minutes pour aller vous détendre dans un parc ou à une terrasse de café ? L’exposition à la lumière favorise en effet l’éveil et a également des effets positifs sur notre moral.
– Faire une sieste. Le plus efficace face à une fatigue plus importante reste encore la sieste. Si possible, trouvez un coin tranquille pour vous assoupir 15 à 20 minutes (pas plus).
Respecter vos besoins de pauseSavez-vous qu’il existe également des cycles plus courts que les cycles circadiens, nommés cycles ultradiens ? Le chercheur Nathaniel Kleitman a montré que ces cycles de performance ont une durée d’environ 1h30 et alternent une phase de forte concentration et une phase de repos. Nos ondes cérébrales sont plus rapides au cours de la première moitié du cycle, lorsque nous nous sentons alertes et concentrés, puis elles ralentissent. Dans les 20 dernières minutes du cycle, nous nous sentons rêveurs et un peu fatigués. C’est parce que notre corps est en train de se préparer pour la partie « alerte » du cycle suivant.
Il faudrait donc systématiquement prendre une pause de 20 mn après 1h10 de travail ? Pas exactement ! Nous ne sommes pas tous identiques, et nos cycles ultradiens peuvent être légèrement différents de ceux de nos collègues.
Apprenez à reconnaître les signes qui montrent une petite baisse de productivité passagère.
Bâillements à répétition ? Difficulté à vous concentrer ? Légère somnolence ? Ce sont les signes que votre organisme est entré en phase de repos. Lorsque vous détectez ces moments, prenez une vraie pause (minimum 15 mn, si possible loin des écrans). Vous ne serez que plus efficace lors de votre prochaine phase d’alerte. Si besoin, notez durant quelques jours l’heure de survenue de ces périodes de repos. Vous verrez sans doute apparaître des régularités, ce qui vous aidera à anticiper vos phases de repos pour les jours suivants !
Plutôt que de lutter pour être au top de notre productivité en permanence, accepter les variations naturelles de notre corps permet un gain réel de temps et une amélioration de notre travail !
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Mots clés : rythme,efficacité,sophrologie,travail
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