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Nicole CAMBIER
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ARTICLES / LA SOPHROLOGIE

CROYANCES LIMITANTES : LES ABANDONNER POUR LIBÉRER SON POTENTIEL

article du 06/06/21 5 minutes 41 0
je ne suis pas l'auteur, article de Pernet Sabine, voir la source


Le terme de croyances limitantes apparaît assez souvent dans les différents articles ou les commentaires que je peux lire sur les blogs ou les réseaux sociaux.

Ce concept semble rester assez flou pour certains. Pour d’autres, aborder ce sujet est ressenti comme un jugement, ce qui ne devrait pas être le cas.

Je vous propose donc de clarifier ce sujet. Pour cela, nous aborderons les origines et la formation de ces croyances limitantes.

Puis nous mettrons en évidence la façon dont elles conditionnent notre regard sur le monde et sur nous-mêmes.

Enfin, je vous expliquerais comment votre sophrologue peut vous aider à vous affranchir de ces résistances et à utiliser ce principe pour libérer votre potentiel en construisant des croyances utiles et motivantes.

Que sont les croyances limitantes?

En premier lieu, il me semble important de rappeler que nous avons toutes et tous des croyances limitantes. En effet, même si nous passons une partie de notre vie à nous construire, à développer nos propres points de vues, nous subissons cette contingence. Elle est le résultat d’un processus nécessaire.

Effectivement, comme nous l’avonc vu dans l’article sur les biais cognitifs, notre cerveau traite au moins 35.000 décisions par jour, soit plus de 24 décisions par minute. Dans ces conditions, il est nécessaire de disposer d’outils qui facilitent la prise de décision. Nos certitudes et croyances limitantes jouent ce rôle.

En construisant un ensemble de généralités sur nous, sur nos capacités, sur nos points de vue ou encore sur les autres, nous facilitons ces décisions. Nous construisons un référentiel qui permet de répondre par automatismes aux questions bien/mal, possible/pas possible… parfois sans réels fondements.

Origines et construction

Les croyances limitantes n’apparaissent pas de façon spontanée, ce ne sont pas des épiphanies, et c’est bien là le problème. En effet, une croyance limitante s’appuie sur un lent processus. Elle se nourrit de notre éducation, des messages que nous font passer nos parents. Puis elle se renforce dans notre culture. Enfin, elle s’affine au fil de nos expériences, heureuses ou malheureuses.

Elles se construisent et se renforcent au fil des interprétations et des généralisations. Mais ce que notre cerveau apprécie par-dessus tout, ce sont les biais de confirmation. Chaque fois qu’il le peut, il va se servir de ce qu’il interprète pour renforcer nos croyances. Même si cela l’oblige à « tordre » la réalité objective. Nous préférons nous rassurer et renforcer notre pilote automatique plutôt que de faire l’effort d’objectivité.

C’est également ce qui explique le principe de la prophétie autoréalisatrice. Plus vous êtes persuadée qu’une chose va arriver, plus vous agissez de façon inconsciente pour qu’elle arrive.

Croyances : les deux côtés de la médaille

Le premier et plus grand danger des croyances limitantes est qu’elles nous enferment. Elles bâtissent autour de nous un cadre. Cela procure un effet rassurant. Nous retrouvons toujours nos marques. Le bien/mal, possible/pas possible ne demande aucun effort à déterminer.

Bref, nous refusons d’envisager les possibles qui s’ouvrent à nous. Or, qui nous dit que l’herbe n’est effectivement pas plus verte dans le près d’à côté ?

Bref, ce cadre peut devenir une prison quand le possible devient vérité. Quand nous n’allons plus chercher au-delà du cadre. Nous restons prisonniers de notre zone de confort. En sortir devient problématique et peut aller jusqu’à provoquer le syndrome de l’imposteur.

Pourtant, les croyances ont aussi leur bon côté. En effet, les croyances ne sont pas exclusivement limitantes. Il existe également des croyances positives et utiles. Des certitudes qui nous aident à avancer. Et c’est là que votre sophrologue a son rôle à jouer.

Libérer son potentiel grâce aux croyances positives

D’abord, attardons-nous sur la notion de « positive », que les choses soient bien claires. Nous ne sommes pas dans le jugement. Il n’y a ni bien ni mal. Personne ne peut ni ne doit vous imposer vos croyances. Elles ne peuvent résulter que de votre propre choix.

Partant de ce fait, la notion de « positive » ne doit pas être prise au sens « bisounours » du terme. Nous ne sommes pas dans une version extrême de la méthode Coué. La veule façon d’évaluer une croyance est de répondre à la question : est-elle utile pour m’aider à me construire et à progresser. Si c’est le cas, alors elle est positive. Les choses ne vont pas plus loin.

Le second point essentiel à la démarche est d’accepter qu’une croyance ne soit pas éternelle. Comme la mode ou la déco, elle passe et vous pouvez en changer. Mieux encore, il peut être très productif de leur appliquer la même approche par le rangement et le vide que pour vos placards !

On identifie

La première étape de cette démarche consiste à identifier et lister toutes ces croyances limitantes. Pour cela, c’est assez facile. Vous pouvez y ajouter toutes les affirmations qui commencent par :

Dans la vie…
Dans notre société …
De façon générale …
J’ai toujours / jamais …
On m’a toujours dit / appris …

Je suis certaine que vous compléterez assez facilement cette liste tellement les options sont nombreuses.

On trie

Une fois ce travail de recensement effectué, je vous invite à vous poser cette fameuse question : cette croyance est-elle utile pour me construire et m’aider ?

Si la réponse est positive, conservez-la. Peu importe ce que les autres peuvent en dire. Si elle contribue à vous construire, c’est qu’elle est bonne pour vous.

Là où les choses se compliquent, c’est quand la réponse est négative. En effet, se défaire d’une croyance demande un certain effort. En premier lieu, il ne faut pas se sentir remis en cause dans ces choix passés ou actuels. Comme je l’ai dit plus haut, vous avez le droit de changer. Ce qui était vrai hier ne l’est peut-être plus aujourd’hui. Et inversement !

De fait, il vous faut déconstruire ces croyances passées. Donc, revisiter les « preuves » et les « évidences » accumulées au fil des biais de confirmation. Ce moment peut être très difficile. Il demande une certaine maîtrise du lâcher-prise.

On reconstruit

La dernière étape consiste à se forger de nouvelles croyances utiles. Des certitudes qui vous font grandir comme celles qui consiste à croire en vous, en vos capacités à faire ou à devenir.

Il y a un siècle personne ne croyait que l’on puisse marcher sur la lune ou vivre dans l’espace, à part quelques « illuminés ». Aujourd’hui, nous avons une équipe qui tourne autour de la planète à 27 600 km/h.

Qu’est-ce qui vous empêche d’explorer les possibles et de devenir une meilleure version de vous-même ? Rien si ce n’est d’essayer et de vous construire de nouvelles preuves.
© Article de Pernet Sabine, voir la source
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Mots clés : changement, estime, de, soi, lâcher, prise, motivation

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