D’après l’OMS, 92 % de la population mondiale vivrait dans des zones qui ne respectent pas les limites de pollution de l’air fixées par l’OMS. La pollution aux particules fines PM2,5 (de diamètre inférieur à 2,5 µm) pose des problèmes de santé car ces polluants se déposent dans les voies respiratoires et peuvent provoquer une inflammation. Malgré les politiques qui visent à réduire la pollution de l’air, des pics de pollution sont fréquemment enregistrés.
L'exposition aux polluants est associé à des taux plus élevés de maladies et de mortalité cardiovasculaires et respiratoires, en particulier en ville. Or il peut être intéressant d'envisager la prise de certains compléments alimentaires pour se protéger.
Vitamines du groupe BLa pollution de l’air agit sur nos gènes. Plus précisément, elle peut modifier l’ADN par un mécanisme épigénétique, comme des méthylations de l’ADN. Ces modifications épigénétiques ne changent pas la séquence proprement dite de l’ADN mais elles sont impliquées dans des phénomènes importants pour la santé, comme le stress oxydatif et l’inflammation.
Dans un article paru dans PNAS, des chercheurs internationaux ont voulu savoir si une complémentation en vitamine B pouvait prévenir les effets nocifs des particules PM2,5. Les vitamines B (notamment B6, B12 et folates) sont des cofacteurs intervenant dans des réactions de méthylation.
Pour cela, les chercheurs ont donné soit un placebo soit un complément de vitamine B (2,5 mg d’acide folique, 50 mg de vitamine B6 et 1 mg de vitamine B12) chaque jour aux volontaires de l’essai clinique. Les 10 volontaires étaient des personnes en bonne santé, qui ne fumaient pas et âgées de 18 à 60 ans. Les particules PM2,5 ont été délivrées aux participants à une concentration de 250 µg/m3, à l’aide d’un masque. L’étude a montré l’effet épigénétique de la pollution de l’air : les particules fines ont induit des changements (méthylations) dans des gènes impliqués dans le métabolisme énergétique de mitochondrie (les usines énergétiques des cellules).
Les résultats suggèrent également que les vitamines B pourraient servir à prévenir et atténuer les effets de la pollution de l’air sur l’épigénome car la complémentation a empêché des changements épigénétiques.
Vitamines C et ECes deux vitamines sont des antioxydants. Dans une étude, on a étudié les effets de la prise de suppléments de vitamine C (500 mg/j) et de vitamine E (800 mg/j) pendant 6 mois chez des personnes exposées directement ou indirectement à des émissions de particules issues d'une centrale électrique à charbon. Par rapport au groupe de contrôle, celles qui recevaient les vitamines ont vu les marqueurs de dommages oxydatifs baisser et les niveaux des défenses antioxydantes enzymatiques et non enzymatiques augmenter (glutathion, protéines soufrées, catalase, enzymes à glutathion).
Oméga-3Dans un essai randomisé contrôlé, l'effet des oméga-3 (2 g d’huile de poisson/jour) ou d’un placebo sur la réponse cardiovasculaire aux particules fines a été évalué chez les personnes âgées institutionnalisés. Résultats : les oméga-3 de l'huile de poisson ont prévenu l'impact négatif des PM2,5 sur la variabilité cardiaque, un marqueur du risque cardiovasculaire.
Dans une autre étude, les oméga-3 (2 grammes par jour) ont augmenté l'activité d’une enzyme antioxydante, la SOD (superoxyde dismutase), de 49% et le niveau de glutathion (principal détoxifiant cellulaire) de 62%. L’oxydation des graisses a elle diminué de 72%. Ainsi, les oméga-3 semblent moduler le stress oxydatif induit par les particules PM2,5 en augmentant l'activité des antioxydants de l’organisme.
© Je ne suis pas l'auteur de cet article,
voir la sourceSi vous êtes l'auteur et que vous ne voulez pas que je le partage, contactez-moi.
Mots clés : vitamines,pollution
cet article vous a intéressé ? découvrez ma prestation en rapport | |
Autres articles de cette rubrique | voir tous