Tous les spécialistes ont leur propre définition et aucune théorie ne fait autorité.
Le phénomène hypnotique est si complexe que les praticiens disent volontiers qu’il y a, non pas une, mais plusieurs hypnoses.
Seule certitude : ce n’est pas un état de sommeil, mais un état modifié de conscience (EMC), comme le rêve, la transe, la relaxation, les expériences mystiques, la méditation…
La « transe hypnotique » correspond à une modification de la vigilance normale – celle qui nous permet de raisonner et de vivre au quotidien. Mais elle a ses caractéristiques : dans un environnement monotone où rien ne se passe, où les stimuli sont peu intenses, notre cerveau est en « manque » d’informations. Il se met alors à en produire lui-même en puisant des images dans notre inconscient. En quelque sorte, on « rêve » tout en restant conscient.
En outre, contrairement à l’état de vigilance normale, où l’attention embrasse de nombreux centres d’intérêt en même temps et passe rapidement de l’un à l’autre, elle est concentrée, en hypnose, sur un sujet beaucoup plus restreint.
C’est ainsi que, peu à peu, la personne hypnotisée oublie la réalité extérieure pour entrer dans une réalité intérieure, mais qu’elle vivra comme extérieure.
Seule exception : la voix de l’hypnotiseur continue d’être entendue. Ses mots deviennent un stimulus très particulier qui augmente le pouvoir de la suggestion.
Celle-ci provoque alors des changements psychologiques ou physiologiques inhabituels (disparition immédiate de douleurs aiguës ou d’un eczéma, etc....).
Pourquoi ? Comment ? Cela est encore à ce jour un mystère…A-t-elle été prouvée scientifiquement ?Ses effets, oui. De nombreuses études ont montré qu’une suggestion hypnotique entraîne des réponses neuronales.
Exemple : étude menée en 1997 par le Pr Stephen Kosslyn, du département de neurologie du Massachusetts General Hospital de Boston : il a présenté à un groupe de seize personnes une palette de couleurs échelonnées et une palette de dégradés de gris. Les réactions de leur cerveau étaient enregistrées par un tomographe à émission de positrons. Lorsque, sous hypnose, on demandait à chacune de ces personnes de « voir » en couleurs la palette de gris, c’était l’aire occipito-pariétale, l’une des zones de reconnaissance des couleurs, qui était activée.
Le cerveau avait donc réagi comme s’il voyait de la couleur à la place du gris, ce que demandait la suggestion. Quelles sont les différentes techniques d’hypnose ?On distingue quatre catégories.
Traditionnelle : L’hypnotiseur joue un rôle de premier plan – c’est lui qui dirige la séance. Il prononce des suggestions « directes » (appelées « injonctions »), tandis que le patient reste passif.
Semi-traditionnelle : L’hypnotiseur, toujours au premier plan, émet à la fois des suggestions « directes » et « indirectes ».
Nouvelle : L’accent est mis sur la personne et sur sa relation avec son thérapeute, par des échanges, une communication.
Ericksonienne : Le patient participe à sa mise en condition hypnotique. Le thérapeute utilise souvent des métaphores pour que l’inconscient du sujet choisisse lui-même les solutions de ses problèmes.
Je pratique dans mon cabinet ces 4 types d'hypnose selon la personne, la demande, et le moment du travail, toujours en accord avec le client.
Quels sont ses effets thérapeutiques ?En France, plus d’un millier de praticiens ont recours à l’hypnose.
Dans certains cas, elle constitue le traitement lui-même, dans d’autres, elle facilite l’action du médecin.
- L’arrêt du tabac : 80 % de taux de réussite. L’hypnose aide aussi à lutter contre les effets du sevrage
- L’excès de poids et la boulimie : elle exerce un bon rôle de soutien psychologique dans les cures d’amaigrissement ou de changement d'alimentation.
- Lutte contre la douleur : elle ne remplace pas l’anesthésie, mais peut la compléter et permettre de diminuer les doses de médicaments. Elle est aussi de plus en plus utilisée en chirurgie dentaire.
- Les troubles psychologiques : stress, phobies, névroses, anxiété, mais aussi impuissance, frigidité, problèmes de trac, de mémoire, etc.
- Les troubles digestifs : ulcères, colites ou diarrhées dus au stress.
- Les maladies psychosomatiques : maladies de la peau (eczéma, psoriasis, etc.), spasmophilie, rhinites à répétition, troubles de la voix et du chant, asthme.
Ce n'est pas approprié pour
- La plupart des troubles psychiatriques graves, comme les dépressions aiguës, la schizophrénie.
- Le sevrage des drogues dures.
- Les maladies chroniques graves, telles que le cancer.
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Mots clés : hypnose
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