Fibromyalgie : 7 aliments à surveiller
La fibromyalgie est une maladie aux multiples symptômes. Comme beaucoup de maladies actuelles, son évolution peut être influencée par certains aliments. Tour d'horizon des aliments qu'il vaut mieux éviter par précaution (les données scientifiques manquent encore) quand on souffre de cette maladie.
1. L'aspartame Les aliments édulcorés à l'aspartame pourraient exacerber les symptômes de certaines personnes atteintes de fibromyalgie. L’élimination de l’aspartame pourrait, selon plusieurs cas décrits dans la littérature scientifique, entraîner une amélioration sensible. En effet, l’aspartame est un agoniste d’un récepteur des cellules nerveuses appelé NMDA (N-méthyl-D-aspartate), qui agit notamment sur la perception de la douleur. Dans une étude publiée dans le Journal of Rheumatology en 2006, des chercheurs ont trouvé que les patients atteints de fibromyalgie présentent une surexpression des récepteurs NMDA cutanés.
2. Le glutamate Le glutamate monosodique (MSG) est un exhausteur de goût que l'on retrouve dans de nombreux aliments transformés et congelés, et dans la plupart des restaurants asiatiques. Les chercheurs pensent que le MSG peut intensifier les symptômes de la douleur chez de nombreux individus. Comme l'aspartame, le MSG active les récepteurs NMDA. D’autres chercheurs pensent qu’il en irait de même pour les nitrates et les nitrites qu’on trouve en quantité significative dans les charcuteries.
3. Les glucides raffinés Il n'y a pas de preuve que les sucres simples et les glucides raffinés - comme le sucre, les gâteaux, les viennoiseries ou le pain blanc - ont un impact néfaste sur les symptômes de fibromyalgie. Cependant, de nombreux patients rapportent une amélioration lorsqu’ils évitent ces aliments. L’une des explications avancées est que ces aliments entraînent une élévation brutale du sucre sanguin, suivie d’une chute aussi brutale, ce qui contribue à la perception de fatigue et de manque d’énergie, puis à des fringales de sucre, elles-mêmes suivies de plus de fatigue, permettant à un cercle vicieux de développer.
4. Le café Parce qu'il est stimulant, de nombreux patients atteints de fibromyalgie se tournent vers le café. Mais cette stimulation est brève et elle peut aggraver ensuite la fatigue. Sans compter que le café fait monter durablement les hormones du stress. Selon des travaux préliminaires, la plupart des patients qui renoncent au café voient une différence rapide dans leur niveau de fatigue. Le thé apporte aussi de la caféine, mais dans des quantités moins importantes et on peut continuer d’en consommer modérément.
5. Les aliments contenant du gluten Présent dans le pain, les pâtes, la semoule, les pizzas, etc., le gluten est un ensemble de protéines du blé, de l’orge et du seigle, responsable chez une petite partie de la population, de la maladie coeliaque – et chez une partie plus importante, de ce qu’on appelle l’intolérance au gluten. Il ne semble pas que les fibromyalgiques souffrent plus que les autres de maladie coeliaque, mais plusieurs médecins rapportent une diminution de la fatigue avec l’élimination des aliments à base de gluten.
6. Les aliments contenant des levures De nombreux aliments sont fabriqués à partir de levures : pains, brioches, pâte à pizza, etc. Certains médecins assurent que la levure favorise les infections fongiques (candidoses) qui peuvent provoquer ou aggraver une grande partie des douleurs articulaires et musculaires vécues par les personnes souffrant de fibromyalgie. La recherche pour l’instant n'a pas confirmé ce lien.
7. Les laitages La problématique est la même que pour le gluten : activation réelle ou supposée de phénomènes d’auto-immunité en raison de leur teneur en protéines qui peuvent se comporter dans l’organisme comme des antigènes. De nombreux médecins assurent que l’élimination des laitages et du gluten (le régime Seignalet) est bénéfique dans la fibromyalgie. À ce jour, aucune étude n’a confirmé ces affirmations.
Dans « Fibromyalgie, un programme global pour retrouver la santé et renouer avec le bien-être », les auteurs évoquent les changements alimentaires globaux à apporter quand on souffre de syndrome de fatigue chronique ou de fibromyalgie.
Leur approche : adapter et combiner les modes alimentaires des populations qui connaissent les plus faibles taux de maladie et/ou la plus grande longévité tout en tenant compte des déséquilibres de l'alimentation occidentale actuelle.
Il s'agit donc en gros de diminuer les graisses saturées, les sucres à index glycémique élevé, de modérer la consommation d'alcool, d'éviter les substances toxiques comme les additifs ou celles venant des modes de cuisson malsains et d'augmenter la consommation de glucides à index glycémique bas, des aliments riches en oméga-3, et de choisir de bonnes protéines.
© Mary SEMPÉ
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Mots clés : fibromyalgie,aliments
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