L’intellect : Remue-toi ! Si tu veux réussir et atteindre tes objectifs, tu dois te bouger!
La joie : Je me sens un peu bousculée, dit de cette façon, et sache que ce qui importe pour moi, c’est de jouir de chaque instant qui s’offre à moi et non d’accomplir pour accomplir…
L’intellect : ça y est, c’est reparti… illusion mon cher Watson !!! La vie, c’est pas la fluidité, la liberté, la légèreté comme tu l’insinues ! Tu te mets le doigt dans l’œil ! Le temps passe, mon cher ! Notre temps est compté ! Alors bouge-toi ! Le mur de la quarantaine approche à grands galops !
La Joie : La vie n’est pas un problème à résoudre, or tu l’appréhendes ainsi puisque tu m’appelles mon cher Watson… Oui, je continue de sentir que la vie est fluidité, Amour, liberté, légèreté, … tu ne peux pas comprendre, car ça ne se comprend pas, ça se ressent… Or tu as été programmé pour comprendre, vois-tu Intellect, c’est là où nos chemins se séparent… Enfin le temps n’est pas compté, il n’y a pas de temps, ce sont les hommes qui ont récemment institué le temps… c’est quoi le temps ? C'est quoi une minute ? une seconde ? un an ? Nous avons décidé qu’un an correspondrait à la révolution de la terre autour du soleil… mais nous aurions tout aussi bien pu affirmer qu’un an se mesure en fonction de la Lune, notre satellite, et non du soleil…
L’intellect : Tu divagues total ! Tu as fumé ou quoi ! Assieds-toi ! Tu vois devant toi, il y a des factures, tu as tes projets à finir, et pour devenir qui tu as envie de devenir, de réaliser tes rêves et payer ton loyer et tes factures, il faut que tu te bouges, que tu te fasses violence !
La joie : Je t’aime mon intellect, j’ai beaucoup de compassion pour toi. Tu ne peux pas m’aimer de façon inconditionnelle, mais moi, je peux… je m’aime inconditionnellement et je t’aime inconditionnellement et donc je n’attends rien de toi. Tu peux continuer à chevaucher sur ton cheval et parcourir monts et vaux en pensant que tu vas devenir… ou que tu vas réussir… ou que tu vas gagner… de mon côté, je vais avec beaucoup d’amour pour mon âme t’écouter et t’accompagner du mieux que je peux. Sache seulement que je ne suis pas toi.
L’intellect : Ah ben ça j’ai bien compris ! Autrement nous n’aurions pas cette discussion ! Tu aurais terminé la moitié de la longue liste des taches à réaliser aujourd’hui le 11 janvier 2017 ! Et tu ne serais pas en train d’écrire, d’écouter Vito ou de rencontrer Tristesse.
La joie : Tristesse est une amie. Elle a besoin de moi. D’ailleurs elle va beaucoup mieux, depuis que je l’écoute et que je lui accorde de l’attention. Les émotions sont mes amies, un peu comme ma sangha, comme dirait Thich Nhat Hanh, le maître vietnamien zen. Une sangha est une communauté avec laquelle tu partages avec amour et bienveillance tes expériences de vie sur ton petit bonhomme de chemin.
Tristesse : Je te remercie Joie de m’avoir écouté. Ce vide que j’ai ressenti vendredi est moins présent. Il a créé de l’espace en moi. Ce vide a nettoyé des parties de moi. Ma respiration est plus détendue. Le départ de Vito est venu me transmettre un message. Je le sens.
Joie : Dan Millman et Thay disent que Vito n’est jamais parti, et qu'il n'est jamais venu. Il a simplement changé, il s’est transformé. Sa présence est là, en moi, autour de moi, dans mon cœur. Il sera toujours là. Comme mes ancêtres sont toujours en moi, mes maîtres, mes amis de cœur sont toujours en moi.
L’intellect : Quoi ? Il n’est pas parti et il n'est pas venu… donc ça voudrait dire qu’il a toujours été là, et qu’il sera toujours là ? Alors, là Joie, tu m’épates ! Parce que franchement je n’y comprends rien ! Et je pense que tu commences à planer complètement et je commence réellement à m’inquiéter pour toi !
Tristesse : Je suis quand même triste, de ne pas pouvoir le revoir.
L’intellect : C’est nul ! Pourquoi il est parti ? ça n’a aucun sens ! Je suis sûr que j’allais apprendre plein de choses encore avec lui ! Encore du grand n’importe quoi !
Joie : Tristesse, oui, tu es triste. L’univers est grand, et parfois quand l’intellect cherche à comprendre… il se fait avoir tout seul… car il n’y a rien à comprendre dans la Vie, mais tout à vivre et à ressentir. Vito n’est plus là physiquement, tu ne peux plus lui parler, le toucher, et l’appeler. Mais l’être humain n’est pas seulement un corps et un mental. C’est avant tout une conscience. Les sciences, notamment la physique quantique, le démontrent aujourd’hui. Et toutes les personnes qui ont fait des expériences de mort imminente l’ont vécu.
L’intellect : J’ai un argument auquel tu ne pourras pas contrer ! Si tout ce que tu dis est vrai, pourquoi Tristesse est là ? Tristesse est là car elle veut comprendre, comme moi ! Que vient-elle faire dans l’histoire ? Ha ha ha ! Tu ne dis pas la vérité, tout n’est qu’un tissu de mensonge !
La Joie : Si tu veux … pour moi, tristesse est là car l’enfant intérieur est en souffrance. Tristesse est le porte-parole de l’enfant intérieur. Comme d’ailleurs la colère, la peur et le dégoût. Cher intellect, je ne dis pas la vérité, je dis ce qui est. Toi, tu ranges tout en vrai/faux, bien/mal, … sache seulement que je ne prétends à aucun moment détenir la vérité.
L’intellect : Et voilà c’est reparti avec l’enfant intérieur ! L’enfant intérieur n’existe pas, je te rappelle que le corps physique qui nous abrite va bientôt avoir 38 ans le 14 février 2017. C’est le nouveau concept à la mode… l’enfant intérieur… alors la psychologie moderne a le vent en poupe ! Et la vérité… bien évidemment que je parle de vérité, c’est bien ce que tout le monde recherche ici-bas !
Joie : Tu me fais sourire… L’enfant intérieur est toujours là, même si le corps physique a changé. L’enfant intérieur c’est l’être intérieur qui a été modelé par les expériences de vie et surtout par les événements qui se sont déroulés dans la prime enfance, jusqu’à la formation du cortex vers l’âge de 7 ans. Ça tu peux le comprendre, je pense.
L’intellect : Oui, c’est mon domaine le cortex, le néo cortex… je maîtrise totalement.
Joie : Je me sens bien à présent. J’ai envie de me mettre à écrire mes courriers et à faire de mon mieux pour finir cette journée.
L’intellect : Ah oui ? Ben pourquoi ? ça commençait à devenir intéressant notre discussion là ?
Joie : Oui, nous poursuivrons une prochaine fois cher Intellect, je me sens l’énergie de jouir de chaque instant qui s’offre à moi pour accomplir mes taches ordinaires d’être humain sur cette Terre.
L’intellect : Attends, moi ça m’intéresse ce que tu dis là… pourquoi des taches ordinaires… elles sont extraordinaires nos taches !!! Et puis tu parles comme si nous étions de simples présences sur Terre, ça me fait flipper quand tu parles comme ça… comme si nous étions des passagers… et tu m’entends Joie ?
Joie : Bon, je te laisse, là je sens vraiment mon énergie monter pour payer mes factures et rédiger mes lettres pour proposer la sophrologie aux écoles, ... Je sens que je vais semer des graines. Or semer des graines décuple mon énergie ! A tout bientôt cher Intellect !
L’intellect : Non !!!! Reviens ! je ne veux pas que tu partes maintenant ! je veux comprendre !
Banu Gokoglan
© Banu GOKOGLAN
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Mots clés : joie,intellect,cortex,tristesse,comprendre,ressentir,émotions
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