La Dynamique EmotionnelleUne thérapie en 5 étapes1 – Partir de l’existantLa 1ère étape est essentielle. Elle permet de faire un « état des lieux ». Il est primordial d’accueillir le sujet dans sa vérité, sans jugement. Ce qui est important ce n’est pas d’emmener la personne « ailleurs » mais de la faire revenir là où elle est au plus près d’elle-même. C’est pour cette raison que le thérapeute doit parler au moins 5 langues selon que les patients s’expriment dans un registre : religieux, moral, logique, esthétique ou affectif.
En effet, si le patient dit « je me sens moche d’avoir besoin » ou « j’ai honte d’avoir envie » pour susciter un écho chez lui, je dois parler sur le même registre. Au 1er, je lui demanderai de dire « mon besoin est beau » et au 2ème « je suis fière d’avoir envie ». Si je n’utilise pas ses propres critères et que je lui propose de dire par exemple que son besoin est légitime (critère moral) alors j’ai peu de chance que ma proposition évoque quelque chose pour lui.
A cette étape, le travail est de libérer les émotions, d’accueillir et d’autoriser les patients à être eux-mêmes, à exprimer toutes leurs émotions quelle qu’elles soient, redonner la liberté là où l’émotion a été bloquée.
A ce stade, c’est un travail de « forage » pour laisser jaillir l’énergie ! Tout l’art du forage, c’est de creuser profond et au bon endroit. C’est avec la mantrathérapie, avec le logos que l’on « fore » pour que la répétition du mot éveille quelque chose en soi.
2 – Faire prendre conscience du manqueA l’acte 2, nous prenons conscience qu’un manque se rejoue dans nos relations actuelles, que les autres ne sont que des moyens de substitution et de compensation.
Nous utilisons les personnes du présent pour remettre en scène le passé. Nous avons un espoir illusoire que l’extérieur peut remplir l’intérieur mais si l’autre est capable de remplir notre besoin, c’est que nous avons l’espoir que l’autre peut nous combler.
3 – Dés-espérer !C’est dés-espérer au sens de lâcher l’espoir !
Progressivement, dans cette 3ème étape, on comprend que c’est justement cet espoir qui nous a sauvé lorsqu’on était enfant parce qu’à l’époque nous n’avions pas d’autres défenses à notre disposition, qu’il va falloir se défaire. « Inactiver » l’espoir (passé) pour cesser d’attendre que l’autre nous comble.
Dés-espérer c’est aussi contacter le manque, le vide pour pouvoir reconstruire sur ses propres bases. C’est la liberté de refaire sur des bases saines.
On fait ainsi l’expérience que l’amour est à l’intérieur de nous et que nous pouvons accompagner notre « enfant intérieur » avec toutes les ressources nouvelles de l’adulte.
On va pouvoir «s’auto-réparer » !
4 – Pratiquer le « Moi d’abord »Ici, il y a une espérance qui naît, un nouveau possible.
Etienne Jalenques nous dit « Soyez égoïste » ! Il n’est pas question de ne penser qu’à soi mais de penser à soi d’abord ! Sinon qui le fera ?
A cette étape, il s’agit bien d’amour, de l’amour de soi pour pouvoir entretenir des relations saines avec les autres.
Nous comprenons progressivement que tout se joue de Soi à Soi et nous réussissons petit à petit à devenir des bons parents pour nous même.
5 – PardonnerDernière étape !
Grâce à tout le travail précédent, nous commençons à nous occuper de notre présent et nous laissons le ressentiment, la rancœur de côté.
Nous prenons conscience que faire carrière dans le passé nous empêche d’être léger, nous limite et que se réconcilier avec soi-même et avec les autres permet de se sentir tout simplement bien, serein et pourquoi pas, heureux !
© Valérie BERNIER
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/valerie-bernier
Mots clés : psychothérapie,émotion,théorie
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